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1000ème GP ce week-end : Pour Johnny Herbert, le duel Arnoux-Villeneuve est le plus grand moment de la F1 !

1000ème GP ce week-end : Pour Johnny Herbert, le duel Arnoux-Villeneuve est le plus grand moment de la F1 !

Vendredi 12 avril 2019 par Marie-Lyse Tremblay
Crédit photo: François Tremblay

Crédit photo: François Tremblay

Dans le cadre du 1000ème Grand Prix de Formule 1 qui aura lieu ce week-end, après Alain Prost et Lance Stroll, Pole-Position a demandé à un Britannique cette fois de nous donner son opinion sur cet événement, et bien sûr ses souvenirs.

Johnny Herbert n’a certes pas été champion du monde mais ses 3 victoires dans les années 1990, sur Benetton lorsqu’il était le coéquipier de Michael Schumacher, puis Stewart-Ford 4 ans plus tard (1999) furent de grands moments. De plus, il demeure aujourd’hui encore très impliqué dans le monde de la F1, à titre d’animateur des Grand Prix et analyste pour un réseau de télévision anglais et les entrevues officielles d’après-course.   

Johnny, que veut dire pour toi cette célébration du 1000ème Grand Prix ?

« Je ne peux m’empêcher de penser à l’histoire du Championnat du monde qui a débuté à Silverstone dans les années 1950. C’est un très beau circuit, toujours agréable d’y être pour un pilote, que ce soit de la Formule Ford à la F1. Quand on regarde l’évolution des voitures des années 1950 à aujourd’hui, elles sont désormais très animales, vraiment agressives… Et de faire partie de cette histoire, c’est très agréable. L’histoire de la F1 m’a toujours intéressé, particulièrement celle des années 1960, avec les Jim Clark, Graham Hill, Jackie Stewart, ensuite sont arrivés dans les deux décennies suivantes les Niki Lauda, Nelson Piquet, Alain Prost et Ayrton Senna, tous des champions d’exception qui ont marqué la discipline. Puis il y a eu Damon Hill, Michael Schumacher, Mika Häkkinen et d’autres plus contemporains. Certains avec qui j’ai été coéquipier m’ont laissé de grands souvenirs. Tout ça est très intéressant.»

Quel est ton meilleur souvenir ?  

« Certainement mes 3 victoires (Nürburgring, Monza, Silverstone). Malheureusement, je n’ai pas pu conserver dans ma collection les voitures avec lesquelles j’ai gagné ces courses, je ne l’ai jamais fait inclure dans mes contrats ! Mais j’ai gardé quelques combinaisons et casques, ainsi qu’une plaque arrière de la Stewart et des modèles réduits. Honnêtement, ce qui reste, ce sont mes souvenirs et je peux puiser dedans au gré des événements. Même si j’ai roulé dans d’autres séries, la Formule 1 demeure spéciale dans mon coeur. Toutefois, l’un des meilleurs moments, et un élément déclencheur vers ma carrière de pilote, a été le duel entre Gilles Villeneuve et René Arnoux à Dijon en 1979. Ça c’était de la vraie course, c’est comme ça que ça devrait être encore ! C’est vraiment l’événement le plus mémorable, le plus grand de l’histoire de la F1 à mes yeux. Ça témoignait d’un respect, d’une détermination à toute épreuve et ça m’a inspiré, c’est avec cet esprit que je voulais faire mes courses. J’étais un peu plus Gilles avant, maintenant je suis plus René, je l’adore, il a un grand sens de l’humour.»  

Et a contrario, le pire souvenir pour toi ?

« Il y en a quelques-uns, hélas. Certainement l’accident de Jules Bianchi plus récemment, mais aussi le week-end d’Imola en 1994 avec les décès de Roland Ratzenberger et d’Ayrton Senna. Ce fut vraiment difficile pour tout le monde, les pilotes comme moi inclus, ce week-end là. C’était l’horreur. »