À en croire les messages des dirigeants de la F1 depuis un an, ainsi que les commentaires de certains propriétaires d’équipes, le Grand Prix de Miami promet d’être l’un des événements les plus exceptionnels de l’histoire de la Formule 1. Et comme il faut faire oublier aux plus anciens l’échec des précédents circuits urbains temporaires utilisés par la F1 aux États-Unis, que ce soit à Phoenix, Dallas, Detroit ou pire encore sur le stationnement du Caesar Palace de Las Vegas au début des années 1980, les charmes de Miami, ville aux multiples facettes et décor exceptionnel, ont été mis de l’avant.

Sauf que le Grand Prix de Miami n’aura pas lieu en plein centre-ville comme les organisateurs et les dirigeants de la F1 l’avaient initialement souhaité. Des actions en justice de résidents ont poussé les organisateurs à déplacer le site dans le quartier de Miami Gardens, autour du Hard Rock Stadium, le stade des Dolphins. Vaste complexe mais comment faire oublier que ce ne sont pas les beaux quartiers et la plage de Miami qui formeront le décor de l’événement mais plutôt un nouveau… stationnement ?

Pour donner illusion, il a dès lors été décidé d’amener des bateaux par camions, les poser sur des supports en bois et de peindre les planchers de bois d’un bleu rappelant, très vaguement, la mer ! Cette fausse marina aurait dû suffire à contenter tout le monde, notamment les médias prompts à diffuser la bonne parole officielle, mais pas la télévision britannique Sky Sports, qui envoie des journalistes et équipes de tournage à chaque événement de F1, et qui s’est généreusement moquée dès son arrivée sur le site de ce décor grotesque. Voyez leur petit vidéo en cliquant ici.

Le patron de McLaren Zak Brown, celui-là même qui pensait il y a quelques semaines qu’il faudrait peut-être rayer du calendrier le Grand Prix de Monaco et ses yachts bien réels, la mer en arrière-plan, bien réelle elle aussi, au profit d’épreuves comme Miami ou Las Vegas aurait-il parlé un peu vite concernant le glamour de la F1 ? À 12 km de la mer, l’Autodrome international de Miami, comme il a été officiellement appelé, est un stationnement avec des bâtiments autour. C’est loin d’un circuit urbain en plein cœur de la ville mais ce n’est pas pour autant qu’il sera inintéressant pour les pilotes et les fans, loin de là.

Selon Sergio Pérez, seul pilote à avoir présentement effectué un tour au ralenti aux commandes d’une F1, le tracé représente un beau défi : rapide, très rapide parfois, mais avec quelques virages masqués et piégeux. A priori, on peut donc s’attendre à une course spectaculaire.

Les activités en piste vont débuter demain sur le tracé de 5,412 km comportant pas moins de 19 virages. C’est le 11ème site à présenter le Championnat du monde de F1 aux États-Unis, après Indianapolis, Sebring, Riverside, Watkins Glen, Long Beach, Las Vegas, Detroit, Dallas, Phoenix et Austin. Seulement deux séries de soutien compléteront le programme : la W Series, le championnat réservé aux pilotes féminines dont Miami sera la manche d’ouverture, et le Porsche Sprint Challenge America, la seconde série américaine de Coupe Porsche (à ne pas confondre avec la série professionnelle Carrera Cup). Pour l’horaire complet, cliquez ici.