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NASCAR Pinty's à ICAR : Le bilan d'une épreuve dominée par les pilotes québécois

NASCAR Pinty's à ICAR : Le bilan d'une épreuve dominée par les pilotes québécois

Dimanche 9 juillet 2017 par Eliane Gilain
Crédit photo: Bruno Dorais

Crédit photo: Bruno Dorais

Présentée pour la première fois en soirée et sur le petit tracé du Circuit ICAR à Mirabel, la course de NASCAR Pinty's a été remplie d’action. Le tracé court permet en effet de nombreux dépassements, d'autant qu'avec seulement 17 voitures sur la grille de départ, les problèmes de trafic ne se posaient pas.

 

C’est Kevin Lacroix qui est sorti victorieux de ce Ecko Unlimited 75. Cette épreuve de 75 tours (rallongée à 79 en raison de relances "vert-blanc-damier") a donné droit à un Top 6 entièrement québécois avec Kevin Lacroix vainqueur, devant Andrew Ranger, Marc-Antoine Camirand, Alex Labbé, Alex Tagliani et Simon Dion-Viens.  

 

S’élançant de la pole position, Alex Tagliani a maintenu la position de tête durant plus de la moitié de l’épreuve. Kevin Lacroix, qui partait de la deuxième position, a réussi à tenir cette place pour quelques tours seulement, avant qu’Andrew Ranger ne vienne la lui ravir.

 

Tous regardaient avec appréhension cette bataille qui se dessinait entre Ranger et Lacroix. Après les épreuves sur ovale au Delaware Speedway et à Vallée-Jonction, les deux pilotes sont connus pour ne pas être bons amis en piste. C’est d’ailleurs en 2ème position qu’a terminé Andrew, et les batailles avec Lacroix ont été intenses.

 

La lutte pour la 4ème position entre Alex Labbé et Marc-Antoine Camirand tôt dans l’épreuve a également retenu l'attention. Camirand effectuait son grand retour dans la série NASCAR canadienne, avec la voiture No.22 de Scott Steckly, le multiple champion qui ne dispute plus de saison complète depuis la perte de la commandite de Canadian Tire. Dans cette voiture compétitive, Camirand aurait pu remporter l’épreuve s’il n’avait pas été serré par Alex Tagliani lors de la dernière relance. Néanmoins, cette course prouve que Camirand, même s’il n’effectue pas toute la saison de NASCAR Pinty’s, est là pour se battre avec les meneurs et remporter des épreuves. De bon augure pour le Toronto Indy le week-end prochain, et surtout le GP de Trois-Rivières mi-août !

 

ce fut en revanche moins glorieux pour les frères Dumoulin. Des ennuis mécaniques sont venus anéantir les efforts de Louis-Philippe Dumoulin, qui a commencé à devoir ralentir dès la mi-course. Il finit 14ème, une position derrière son frère aîné Jean-François. Déception aussi pour Élie Arseneau, tombé en panne d'essence à deux tours de la fin.

 

Bien que nous ayons eu un bon spectacle, on ne peut que remarquer l’absence de beaucoup de pilotes en ce début de saison de NASCAR Pinty's. 17 voitures, c'est assurément faible et pourtant c'est encore trois de plus que lors de l'épreuve précédente à Vallée-Jonction. Jadis chasse gardée des pilotes ontariens, la série regroupe désormais deux fois plus de québécois que d’Ontariens.

 

Pour certains, ce serait dû en partie à la proximité de la prochaine épreuve qui est samedi prochain au Toronto Indy, un événement médiatiquement plus important pour les pilotes ontariens. Logiquement, il est plus rentable pour les pilotes ontariens ou même anglophones de disputer une épreuve en Ontario plutôt qu’à Mirabel. Et risquer de briser la voiture alors que les remorques de NASCAR Pinty’s doivent être sur le site du Toronto Indy mercredi n’est pas une chance à prendre pour certains pilotes. 

 

Un autre facteur peut également expliquer le maigre peloton à ICAR : le manque de commandites décrochées par les pilotes cette année. Le sport automobile ne fait pratiquement pas partie de la culture canadienne, il est donc parfois difficile pour des pilotes de trouver un budget complet pour une saison de NASCAR Pinty’s. Cela semblait plus facile à L'époque où la série était commanditée par Canadian Tire, certains budgets de compagnies voulant "s'associer" avec le détaillant devenant parfois plus faciles à décrocher pour les pilotes. Désormais, la série canadienne de NASCAR se retrouve avec les mêmes difficultés que d'autres séries : un impact médiatique faible et des coûts élevés...