Au volant d’une Honda Fit engagée par son écurie, Wilson Motorsports, la Trifluvienne Jade Wilson débute cette saison en Super Production Challenge, en classe Compact. Pour la très jeune pilote, la première moitié de saison a été prometteuse avec quelques Top 5 à son actif, dont un lors de la course du samedi au Grand Prix de Trois-Rivières le week-end dernier, et la 8ᵉ place au championnat, présentement. Jade est aussi 4ᵉ au championnat des recrues, toutes classes confondues. Nous l’avons rencontrée au GP3R...

Jade, tu as fait du karting pendant plusieurs années avant de débuter en SPC cette saison. Toi qui n’as pas encore ton permis de conduire, comment as-tu trouvé la transition entre le kart et la voiture ?

Au début, j’ai trouvé ça vraiment difficile. J’étudie proche de la frontière américaine et je joue au hockey là-bas. On m’a annoncé par téléphone que j’avais une voiture pour rouler cette saison en SPC mais que je ne pourrais pas me pratiquer tout de suite. De retour à la maison, il a fallu d’abord que j’apprenne à conduire une voiture à transmission manuelle, trouver le point de friction pour changer les vitesses. J’ai eu un peu de misère avec ça mais sinon, ça s’est quand même assez bien passé. Je pense que la classe Compact du SPC est une bonne manière de débuter en circuit routier.

Le fait d’avoir un papa qui s’impliquait avec des équipes de course au GP3R (il était notamment avec celle de Jean-Philippe Bergeron l’an dernier en NASCAR Canada) a sûrement eu une influence sur toi pour que tu débutes en course. Est-ce qu’il fait partie de ton équipe officielle pour toute cette saison ? 

Oui, c’est certain. Il fait partie de mon équipe depuis mes débuts en karting. Il était mon seul mécano et coach. Maintenant, il est plus mon coach qu’un mécanicien, il me supporte. Il a certainement été une grande influence en s’impliquant avec des équipes au GP3R dans la série SPC et en NASCAR, et je le suivais. Plus jeune, alors que je ne faisais pas encore du karting, je rêvais déjà de participer au Grand Prix de Trois-Rivières. Quand j’ai eu mon premier kart, c’est devenu un véritable objectif pour moi que d’y participer et j’y suis finalement arrivée.

Vous êtes souvent plus de 35 pilotes à prendre le départ en SPC. Est-ce que ce trafic représentait un défi particulier pour toi, pour tes débuts entre les murs du circuit urbain de Trois-Rivières ? 

Pas vraiment, je dois apprendre tous les circuits en fait, cette saison. Je suis là cette année pour prendre de l’expérience et découvrir. Je découvre la voiture, les circuits. Je ne me mets pas trop de pression mais en même temps, je veux bien performer. Je veux prendre un bon départ et garder la voiture sur la piste, au GP3R comme lors des autres événements.

Quelles sont tes ambitions à moyen et long terme en sport automobile ?

À court terme, je voudrais continuer au-delà du SPC. Ensuite, je suis avec attention la série F1 Academy, elle est venue au Grand Prix du Canada cette année et j’ai été invitée à une réunion avec Doriane Pin, la pilote officielle Mercedes qui mène présentement le championnat, et les ingénieurs de l’équipe ART Grand Prix. J’ai beaucoup aimé ces monoplaces et à plus long terme, c’est quand même un bon but à se fixer. Je sais que c’est beaucoup d’argent, beaucoup de temps aussi, mais j’aime cet objectif. Il faut toujours rêver !