La fin de saison et, surtout, de cycle réglementaire est clairement palpable et, à moins d’un mois de la fin du championnat 2025, un favori apparaît enfin clairement : Lando Norris. Le week-end dernier à São Paulo, disputé sous la forme d'un week-end avec course Sprint le samedi, aucune écurie n'avait apporté d'évolution sur sa monoplace. Il faut dire que le Brésil enchaînait avec Austin et Mexico un triplé d’événements groupés particulièrement épuisant pour le personnel des équipes. Sur ce circuit d’Interlagos, appelé aussi l’Autódromo Jose Carlos Pace, en usage depuis 1938 et de façon continue pour le Grand Prix du Brésil depuis 1990 et alors que toutes les équipes ont axé leurs ressources techniques vers la nouvelle voiture de 2026, on a pu avoir un aperçu de la fin de la saison, avec Norris en favori, Verstappen qui n’abdique pas et Piastri qui a de nouveau laissé filer beaucoup de points. Bilan...
1. Lando Norris (qualifié en pole) : Week-end parfait pour le pilote anglais, dominateur en Sprint comme en course. Après un début de saison difficile face à son coéquipier Piastri, il affiche désormais calme, maîtrise et confiance. Le titre n’est pas encore scellé, mais son exécution impeccable et la stratégie McLaren le rapprochent clairement de la couronne.
2. Kimi Antonelli (2ᵉ) : Solide en Sprint, en qualification et en course pour la jeune recrue. Malgré la remontée fulgurante de Verstappen dans les derniers tours du Grand Prix, il a montré une maturité croissante : gestion propre, aucune erreur, lecture impeccable de la course. Antonelli progresse à vue d’œil et il a dominé Russell à la régulière chez Mercedes durant tout le week-end.
3. Max Verstappen (19ᵉ) : 4ᵉ du Sprint, le champion en titre a ensuite vécu une qualif catastrophique avec une voiture incompréhensible, qui l’a éliminé en Q1 (16ᵉ). Logiquement, il a alors choisi de démarrer le Grand Prix des puits, son équipe ayant tout changé sur la voiture en la sortant du Parc Fermé le samedi soir. Pari gagnant avec une remontée spectaculaire vers le podium, malgré un arrêt supplémentaire suite à une crevaison.
4. George Russell (6ᵉ) : Course correcte mais sans éclat. Son pari des médiums en SQ3 porte ses fruits et lui permet de bien se placer pour le Grand Prix. Une performance propre mais légèrement en retrait par rapport à son coéquipier Antonelli.
5. Oscar Piastri (4ᵉ) : Dans le mur lors du Sprint, il a aussi été moins performant en qualif que Norris. L’Australien reste mentalement stable malgré l’avance prise par Norris (1 point en arrivant au Brésil, 9 désormais). Son Grand prix fut contrarié par un contact avec Antonelli entraînant 10 secondes de pénalité, qui ont semblé injustifiées pour beaucoup. Malgré tout, il reste dans la course au titre.
6. Oliver Bearman (8ᵉ) : Un autre excellent week-end pour la recrue de chez Haas, bien qu’anonyme en Sprint (12ᵉ). Mais lors du Grand Prix, superbe départ, bonne gestion des incidents, puis solide remontée après son arrêt au 43ᵉ tour.
7. Liam Lawson (7ᵉ) : Sous pression pour conserver son volant en 2026, il a livré une performance correcte mais entachée de quelques contacts, notamment avec son coéquipier Hadjar. Son rythme global fut solide en course mais pas lors du Sprint.
8. Isack Hadjar (5ᵉ) : Très bon début de course, mais sa stratégie d’arrêts n’était pas la meilleure et son duel avec Lawson à la fin aurait pu mal se terminer. Top 10 dans le Sprint, il reste lucide et refuse de spéculer sur son avenir en 2026 dans un contexte compétitif complexe.
9. Nico Hülkenberg (10ᵉ) : Stratégie initiale à un arrêt compliquée par un mauvais départ. Bonne capacité à dépasser et un arrêt très rapide lui permettent de ramener deux points importants pour Sauber.
10. Pierre Gasly (9ᵉ) : Fait des prouesses avec une Alpine peu compétitive et une équipe déjà largement tournée vers 2026. Son talent compense les lacunes du package actuel, ce qui lui permet de terminer dans les points en Sprint et en Grand Prix.
11. Alexander Albon (12ᵉ) : Un autre week-end compliqué pour Williams et Alex, qui termine hors des points avec comme seule consolation le record du tour en course. En Sprint, il a fini dernier.
12. Esteban Ocon (20ᵉ) : Belle remontée (parti des puits, comme Verstappen) gâchée par une crevaison au mauvais moment, l’obligeant à un nouvel arrêt. Sa Haas était pourtant en bonne forme. Lors du Sprint, il avait devancé Bearman (11ᵉ et 12ᵉ).
13. Carlos Sainz (15e) : Course ruinée par un contact avec Hamilton dès le premier tour, ce qui endommage son aileron avant. Arrêts lents et rythme insuffisant ensuite : impossible pour lui de marquer des points. Le Sprint n’avait guère été meilleur (14ᵉ).
14. Fernando Alonso (13ᵉ) : Toujours devant Stroll mais manifestement abattu par la malchance et le manque de performance. Les Aston Martin ont vu leur niveau s’effondrer entre le Sprint (l’Espagnol a fini 6ᵉ) et la course le lendemain.
15. Franco Colapinto (16ᵉ) : Belle performance de son équipe qui lui a donné une voiture correcte après son accident en Sprint. L’Argentin a ensuite été victime d’un contact avec Hamilton en course. Sans rythme ni préparation, il a limité les dégâts.
16. Lance Stroll (14ᵉ) : Résultat moyen, encore une fois. Comme son coéquipier Alonso, sa performance encourageante lors du Sprint (9ᵉ) s’est poursuivie avec une course anonyme, contrariée de plus dès les premiers instants lorsque Tsunoda l’a envoyé en tête-à-queue.
17. Yuki Tsunoda (17ᵉ) : Manque de rythme inexpliqué tout le week-end. En course, l’accrochage avec Stroll lui a coûté une pénalité de 10 secondes. Mal appliquée par l’équipe qui a touché à sa voiture lors de l’arrêt, il en a reçu une autre. Dès lors, tout espoir de marquer des points était perdu. En Sprint, il fut transparent (13ᵉ).
18. Lewis Hamilton (13ᵉ) : 7ᵉ en Sprint, il a manqué son dernier tour en Q2 et a dû s’élancer loin dans le peloton. Deux accrochages ont ruiné sa course et endommagé sa monoplace, au point de renoncer.
19. Charles Leclerc (3ᵉ) : Top 5 en Sprint, il visait le podium en course lorsqu’il fut la victime de l’accrochage Antonelli-Piastri. Heurté par le pilote Mercedes, il devait abandonner ce Grand prix cauchemar pour Ferrari.
20. Gabriel Bortoleto (18ᵉ) : Deux incidents majeurs ont écourté son week-end devant son public. En Sprint, son erreur (oubli de refermer le DRS avant le freinage du premier virage) aurait pu très mal se terminer tant le choc fut violent. Le lendemain, une nouvelle erreur en tentant de passer Stroll par l’extérieur a mis fin à son Grand Prix.
Bilan GP du Brésil : Norris fait un pas vers le titre et une épreuve cauchemar pour Ferrari !
Lundi 10 novembre 2025 par Marc CantinCrédit photo: Galeron






