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Entrevue Bruno Spengler (partie 2) : Endurance et DTM dans la mire du Québécois pour 2022

Entrevue Bruno Spengler (partie 2) : Endurance et DTM dans la mire du Québécois pour 2022

Vendredi 12 novembre 2021 par Eliane Gilain
Crédit photo: Jake Galstad / LAT Images

Crédit photo: Jake Galstad / LAT Images

Après les impressions de Bruno Spengler à l'aube de la dernière course IMSA de la saison, à Road Atlanta, le pilote québécois est revenu sur sa saison 2021. Celle-ci a été composée essentiellement de courses d’Endurance; soit 4 épreuves en IMSA WeatherTech SportsCar en Amérique du Nord, pour la dernière saison de la BMW M8 GTE (photo ci-dessus) et de la classe GT Le Mans, et des courses du championnat italien GT Endurance.

« En plus des courses de longue durée en IMSA, j’ai roulé en championnat italien d’Endurance avec l’écurie Ceccato Racing sur une BMW M6 GT3 » raconte Spengler. Il partageait la voiture avec Marius Zug et Stefano Comandini lors des quatre plus longues épreuves. « Nous avons débuté la saison à Enna-Pergusa où nous aurions eu des chances de gagner si ça n’avait été d’un bris mécanique subit alors qu'un de mes équipiers était au volant. Puis à Mugello, nous n’avions pas une bonne Balance des Performances (BoP) et nous avons eu un accident » ajoute-t-il.

Bruno relate ensuite les courses 3 et 4 : « Nous étions très performants lors de la course à Vallelunga, malgré le tracé très sinueux là-bas. Nous avons pu nous battre pour la 3ème place. Je faisais le dernier relais mais j’ai eu un problème de freins et la voiture s’est dégradée alors nous avons dû nous contenter du sixième rang à l'arrivée ». Il conclue cet épisode avec la dernière course à laquelle il a pris part : « Nous avons terminé en 5ème position à Monza, compte-tenu de la BoP c’était une bonne course. Ce fut tout de même frustrant de rater la victoire de peu lors de la première épreuve, puis de ne pas monter sur le podium à Vallelunga ».

Il garde tout de même un bon souvenir de son temps passé en Italie alors que Roberto Ravaglia, ex-pilote et champion de DTM, était le directeur d’équipe. « C’est un passionné de course » affirme Spengler. « Il adore ce qu’il fait et j’ai beaucoup apprécié mon expérience, il donne tout pour gagner. L’esprit d’équipe était très bon, tout comme chez Rahal Letterman Lanigan (RLL) en IMSA. Tout le monde va dans le même sens et cherche la performance. J’aimerais retourner en Italie, il s’agit d’un championnat que je voudrais refaire » mentionne-t-il.

Bruno n’écarte pas non plus l’IMSA de son calendrier 2022. « J’aimerais également refaire les 4 courses d’Endurance en IMSA, mais ça va dépendre de beaucoup de choses. J’en saurai plus dans quelques semaines ! » précise-t-il, en référence au fait que les pilotes officiels BMW sont fixés annuellement sur leur programme de course à venir au début du mois de décembre, pas avant.

Le Québécois nous a par ailleurs confié qu'il ignore encore s’il fera partie du projet de BMW avec le nouveau prototype qui évoluera en classe LMDh. « Le développement de la voiture n’est pas commencé, alors je ne sais pas encore si je vais y participer. J’aimerais beaucoup cela, ça m’attire énormément, car j’ai toujours apprécié développer des voitures. Ce sont des prototypes hybrides, la philosophie est donc différente et intéressante » souligne celui qui a été le pilote de réserve de l'équipe BMW Andretti les dernières saisons en Formule E en plus d'avoir pris part aux 24 Heures du Mans en 2020 sur un prototype de Colin Kolles. Il a donc l'expérience parfaite pour faire partie de ce projet LMDh...

Parlant de développement de voitures, Bruno a participé à celui de la nouvelle M4 GT3, qui remplacera la BMW M6 qui, tout comme la M8 GTE, prendra sa retraite après le Petit Le Mans demain : « j'essayé la M4 l’an dernier en novembre, au tout début du développement de cette voiture. Elle n’est pas comparable à la M6, car beaucoup de choses ont changé. La M6 est vieille, elle date de 2016, alors il y a beaucoup d’améliorations qui ont été apportées sur la M4 GT3, en plus de la silhouette qui est différente. La M4 est une voiture que je pense très bien née, elle a un gros potentiel, mais c’est difficile à dire sans course officielle de complétée, bien qu’elle ait participé à une épreuve de World Challenge en Europe. À ce stade, c’est trop tôt pour tirer des conclusions ».

Ancien pilote et même champion de la série DTM, Bruno Spengler ne peut aussi nier qu'il aimerait refaire des courses dans cette série, qu'il a suivie cette année. Il nous a d'ailleurs partagé son opinion sur la finale de la saison, qui s’est produite au Norisring le mois dernier et a été l'objet de grandes controverses. « La manœuvre de Kevin van der Linde était limite suicidaire » note Spengler en parlant de l'incident qui s'est produit au départ dela seconde épreuve, alors que le jeune Liam Lawson, meneur au championnat et en voie de remporter le titre avec sa Ferrari, s’est fait heurter par van der Linde au virage 1. Le pilote Audi estt arrivé en boulet de canon, sans véritable possibilité de faire le virage sans envoyer son adversaire contre le mur. Le titre a finalement échu à Maximilian Götz, un pilote Mercedes.

« C’est toujours le bordel quand c’est chaud dans le peloton » déclare le champion DTM en 2012. « Je m’ennuie du DTM » a conclu Bruno. Compte-tenu que la série utilise désormais des voitures de type GT3, on peut présumer que BMW y engagera la nouvelle M4 dès l'an prochain. Une voiture que Spengler connaît, en plus de très bien connaître la série et d'être toujours l'un des favoris des fans de ce championnat, qui n'ont pas oublié son pilotage spectaculaire et sa sympathie dans les paddocks.

Bruno Spengler devrait dévoiler ses plans pour la saison 2022 dans les prochaines semaines. Nous vous en reparlerons sur poleposition.ca. Quant au Petit Le Mans qui aura lieu demain, le départ de la course sera donné à midi 10, pour 10 heures d'action sur le circuit de Road Atlanta.