Épreuve de clôture de la saison 2025 des séries Interncontinental GT Challenge et GT World Challenge America, les 8 Heures d’Indianapolis, disputées hier sur le circuit routier de l’Indianapolis Motor Speedway, a offert un scénario digne d’un film : météo qui est venue jouer les troubles fêtes, rebondissements, stratégies et victoire historique pour Valentino Rossi qui décroche ainsi sa première grande victoire internationale en GT3, et surtout la confirmation qu’il peut briller autant sur quatre roues que sur deux. Pour son coéquipier Kelvin van der Linde, associé à Charles Weerts et Rossi sur la BMW M4 GT3 Team WRT Nº46, cette victoire lui donne le titre de champion en Intercontinental GT Challenge. Pour BMW, c’est un premier titre constructeurs dans la série.

Au départ de ces 8 heures, vingt-cinq voitures réparties à travers les grands constructeurs habituels : BMW, Mercedes-AMG, Porsche, Ferrari, Aston Martin, Ford. Qualifiée en pole position, la BMW/Random Vandals Racing pilotée par Philipp Eng, Varun Choksey et Bill Auberlen, avec un chrono de 1 minute 22 secondes et 271 millièmes, a été pénalisée pour être sous le poids minimal et c’est la Mercedes Lone Star Racing emmenée par Jules Gounon qui a débuté l’épreuve au premier rang.

Les premières heures se sont déroulées sans gros accrochages, sur une piste sèche et le rythme était particulièrement soutenu. Cependant, la situation s’est complètement retournée dans la deuxième moitié de la course. Vers la quatrième heure, le ciel s’est assombri et un orage violent qui semblait ne pas vouloir s'essouffler s’est abattu sur le circuit. En l’espace de quelques minutes, la piste s’est transformée en pataugeoire, obligeant les officiels à sortir le drapeau rouge.

C’est justement à ce moment-là que le Team WRT a sorti le grand jeu. En anticipant la limite de soixante-cinq minutes par relais pour chaque pilote, l’équipe a repositionné parfaitement la BMW numéro 46 pilotée par van der Linde, Weerts et Rossi. Quand la course a pu repartir, même brièvement, cette stratégie a fait toute la différence. Les conditions restaient très délicates, la pluie ne cessait pas, et il n’aura finalement fallu que deux tours lancés pour que la course soit de nouveau sous arrêt.

La neutralisation a duré jusqu’à l’arrivée. De cette course quelque peu tronquée, la BMW Nº46 est donc sortie victorieuse, devant la Mercedes du GruppeM Racing pilotée par Maro Engel, Luca Stolz et Tom Kalender, tandis que la voiture sœur de WRT, la BMW No.777, complète le podium avec Raffaele Marciello, Augusto Farfus et Al Faisal Al Zubair. La victoire s’est donc avérée être l'œuvre de stratégies de maîtres plutôt que de la vitesse pure et dure.

Pour Valentino Rossi, cette victoire est bien plus qu’une simple victoire dans un curriculum vitae de compétiteur, c’est une vraie consécration dans le monde du GT. Ayant déjà triomphé sur deux roues, il devient le premier pilote de l’histoire à gagner à Indianapolis à la fois en moto et en voiture. C’est aussi une belle revanche pour le Team WRT, qui confirme un peu plus encore son statut de référence dans les courses d’endurance avec ce troisième succès de suite à Indianapolis.

Deux pilotes québécois étaient en action lors de cette édition 2025. Engagé toute la saison avec l’écurie JMF Motorsports, Mikaël Grenier et ses équipiers Michai Stephens et Lucas Auer ont mené leur Mercedes AMG GT3 au 7ᵉ rang final. Cela donne à Grenier et Stephens la troisième place finale au championnat de GT World Challenge America, en classe Pro. Les champions sont Kenton Koch et Connor De Phillippi, avec l’équipe BMW Random Vandals. Enfin, Zach Robichon se classe 4ᵉ de la catégorie Pro-Am, 11ᵉ au général avec l’Aston Martin Vantage GT3/Heart of Racing partagée avec Gray Newell et Darren Turner. Pour le classement complet, cliquez ici.