La Formule 1 retrouvait le week-end dernier l’Autodromo Nazionale di Monza, temple historique de la vitesse créé en 1922 près de Milan, pour la 16ᵉ manche de la saison. Avec ses 5,793 km de tracé rapide, ses longues lignes droites et ses onze virages, dont deux chicanes lentes, le circuit offre aux pilotes des sensations uniques et des dépassements spectaculaires. Les monoplaces atteignent plus de 350 km/h sur les longues lignes droites, et la moindre erreur peut coûter cher. Monza est ainsi l’un des circuits préférés des pilotes, aux côtés de Spa-Francorchamps et Silverstone, avec un record du tour détenu par Lewis Hamilton à 264,362 km/h.

Avant la course, Oscar Piastri dominait le classement pilotes avec 309 points, devant son coéquipier Lando Norris (275) et Max Verstappen (187), tandis que McLaren menait le championnat équipes avec 559 points, loin devant Ferrari (260) et Mercedes (236). La séance de qualifications avait montré un peloton très serré, avec seulement 0,632 seconde séparant la pole position du 10ᵉ chrono. En course, les écarts ont vite grimpé. Analyse...

1. Max Verstappen (pole) a livré une course exceptionnelle, profitant des nouvelles améliorations techniques de Red Bull et des pneus durs parfaitement adaptés à Monza. Le Néerlandais a contrôlé sa course de bout en bout, creusant l’écart et surprenant par sa facilité à rester devant les McLaren. Assurément, l’une de ses plus belles courses 2025.

2. Lando Norris (2ᵉ sur la grille) a bien démarré, mais Verstappen l’a brièvement poussé hors piste avant la première chicane avant de lui rendre la position. Malgré ses efforts, Norris est resté à 3-4 secondes de Max, incapable de trouver l’ouverture pour le dépasser. La tactique d’équipe de McLaren lui a permis de reprendre la 2ᵉ place à son coéquipier, place qu’il avait perdue lors d’un arrêt aux puits trop lent de son équipe.

3. Oscar Piastri (3ᵉ) a d’abord suivi son coéquipier, concentré sur sa propre performance. L’Australien, méthodique dans son approche de course, a accepté la demande de l’équipe de redonner la 2ème place à Norris en fin de course. Il reste le mieux placé pour le titre pilotes malgré cette épreuve où il est apparu en retrait de Norris en performances pures.

4. Charles Leclerc (4ᵉ) a souffert de surchauffe de pneus en début de course derrière Piastri, perdant du temps qu’il n’a pu récupérer en raison de la limite de performance de sa Ferrari. Lauréat l’an dernier, il n’a cette fois rien pu faire pour amener une Ferrari au podium devant les 370 000 fans comptabilisés à Monza pour ce GP d’Italie 2025.

5. George Russell (5ᵉ) a connu un début de course difficile après un contact avec Piastri qui a endommagé son aileron avant. Après un changement de pièce, il a terminé cinquième, frustré mais déterminé.

6. Lewis Hamilton (10ᵉ sur la grille) a réalisé une belle remontée malgré sa pénalité de cinq places. Le septuple champion a estimé pouvoir viser la cinquième place, terminant à seulement 1,5 seconde de Russell.

7. Alex Albon (14ᵉ) a produit une solide performance avec sa Williams, remontant progressivement jusqu’à la septième place grâce à un rythme constant et à une gestion intelligente des arrêts aux puits. N’en déplaise à son coéquipier Carlos Sainz, qui rechignait à lui concéder une position, Albon était une fois encore supérieur à lui à cet événement.

8. Gabriel Bortoleto (15ᵉ) a inscrit de nouveaux points avec cette huitième place. Il a désormais bien appris les subtilités de la F1 et, après les soucis ayant empêché Nico Hülkenberg de disputer la course, le Brésilien a démontré qu’il savait se battre dans le Top 10 sans l’aide de personne.

9. Kimi Antonelli (6ᵉ sur la grille) a souffert pour gérer ses pneus et éviter les pénalités (il en a tout de même récolté une pour changements incessants de trajectoire, perdant ainsi la 8e place). Terminer dans les points malgré ses erreurs de jeunesse n’a toutefois pas comblé les attentes de Mercedes et Toto Wolff.

10. Isack Hadjar (19ᵉ) a réalisé une belle remontée jusqu’à la dixième place après une première élimination en Q1 et un départ depuis les puits, confirmant une fois encore son talent une semaine après son podium de Zandvoort.

11. Carlos Sainz (13ᵉ) a connu un autre week-end mitigé. Un accrochage avec Bearman a toutefois mis fin à ses espoirs de résister à Hadjar et marquer des points.

12. Oliver Bearman (11ᵉ) a réalisé une course sans éclats. Il a été pénalisé de 10 secondes après un contact avec Sainz, ajoutant de la frustration à une course qu’il avait pourtant bien menée. Il est désormais à deux points de Super Licence d’un Grand Prix de suspension !

13. Yuki Tsunoda (9ᵉ sur la grille) a été limité par sa Red Bull, restant derrière les meneurs. Il a blâmé l’accrochage avec Lawson pour justifier le comportement délicat de sa monoplace mais le Japonais n’était de toute façon pas un candidat aux points à Monza.

14. Liam Lawson (18ᵉ) a connu un début difficile avec une sortie de piste en Q1, puis a perdu du temps dans le trafic avant de terminer en fin de classement, en plus de s’accrocher avec Tsunoda et voir son coéquipier finir Top 10. Un Grand Prix à oublier pour le Néo-Zélandais. Un autre...

15. Esteban Ocon (10ᵉ sur la grille) a été pénalisé pour avoir poussé Stroll hors piste, mais hormis cet incident, il a démontré un bon rythme avant son arrêt aux puits qui l’a rejeté hors des points.

16. Pierre Gasly (20ᵉ) a démarré des puits après un changement de moteur et il termine 16ᵉ au volant d’une Alpine par trop peu compétitive sur ce type de circuit rapide.

17. Franco Colapinto (17ᵉ) a vu sa performance refléter la capacité de l’Alpine 2025, une équipe déjà entièrement tournée vers la conception de sa voiture 2026.

18. Lance Stroll (18ᵉ), mal qualifié, a réussi une remontée jusqu’à la dixième place avant un long arrêt qui l’a fait chuter au classement final. La stratégie n’était pas bonne et il finit dernier une autre course sans panache.

19. Fernando Alonso (8ᵉ) a abandonné après avoir brisé sa suspension sur les vibreurs au 25ᵉ tour. Problème de conception de la voiture ou faiblesse de la pièce ? L’Espagnol a été le seul à subir ce genre de problème de tout le week-end.

20. Nico Hülkenberg (12ᵉ) a été contraint à l’abandon avant même le départ suite à un problème hydraulique sur sa Sauber. Un week-end à oublier pour le vétéran allemand.