Après des essais libres et une qualification sous le soleil et une forte chaleur, c’est la pluie qui a accompagné les concurrents du Championnat du monde d’Endurance (WEC) ce dimanche pour les 6 Heures d’Austin, sur le Circuit des Amériques. Cette manche texane, appelée officiellement Lone Star Le Mans, est aussi la seule annuellement du WEC en Amérique du Nord.

Au lieu de 6 heures, il faudrait plutôt parler d’une course de 4 heures et 10 minutes puisque c’est après presqu’un tiers de la distance, dont 20 minutes sous drapeau rouge en raison d’une erreur des officiels, que la course a véritablement débuté. Si l’on peut comprendre que les premiers tours aient été effectués sous neutralisation tant la pluie inondait le circuit, l’explication du drapeau rouge est plus curieuse : une mauvaise communication entre la direction de course et l’équipage de la seconde Voiture de sécurité (la première était rentrée par crainte de la panne d’essence) a provoqué l’entrée aux puits, par erreur, de cette dernière. Cela a créé une belle pagaille parmi les concurrents, qui ne savaient pas si la course était lancée ou non ! Le tout a été réglé par ce bref arrêt de l’épreuve.

Une fois la course véritablement lancée, elle a connu quelques belles batailles mais aussi, ce qui est prévisible sur une piste totalement détrempée comme l’était celle d’Austin ce dimanche, de nouveaux drapeaux jaunes pour dégager des voitures sorties de piste. La lutte pour la victoire s’est longtemps résumée aux deux des trois prototypes Ferrari 499P inscrits (la Nº83 lauréate au Mans et qualifiée en pole position par Robert Kubica, et la Nº51) et une des trois Porsche 963, la Nº6 du Team Penske (photo ci-dessus) de Laurens Vanthoor, Kévien Estre et Matt Campbell.

Pour la Nº83, l’espoir d’une nouvelle victoire à Austin s’est envolée à un peu plus de 3 heures de l’arrivée, lors d’un arrêt aux puits plus long de près de 40 secondes que la Nº51 ! Mais les neutralisations qui ont suivi ont peu à peu ramené ce prototype aux avant-postes, surtout lorsque Robert Kubica en a pris le volant, à deux heures du terme, avant une pénalité qui a définitivement rejeté le Polonais au-delà du Top 6. C’était alors la Porsche 963 Nº6 en tête, mais Ferrari et Cadillac étaient en embuscade.

À l’arrivée de cette épreuve, sur une piste presque sèche, la victoire revient à la Porsche de Estre/Vanthoor/Campbell devant la Ferrari Nº50 de Miguel Molina, Antonio Fuoco et Niklas Nielsen. Sur une stratégie d’arrêts décalée, et payante, les Peugeot 9X8 se sont affirmées dans les dernières minutes. La 9X8 de Stoffel Vandoorne, Malthe Jakobsen et Loïc Duval termine troisième, devant la voiture-sœur, la Ferrari Nº51 et la première Cadillac (celle de Jenson Button). Déception en revanche pour les Alpine, jamais parmi les meneurs, et pour les Aston Martin Valkyrie. La Nº007 a abandonné à 35 minutes de la fin et la Nº009 termine à la dernière place des prototypes.

En GT3, les deux Ford Mustang de l’équipe Proton Competition s’élançaient en tête. Après les heures sous drapeaux jaunes, lorsque la course a véritablement pris ses droits, la Nº77 a conservé les commandes tandis que la voiture-sœur plongeait au classement. Ce sont ensuite les McLaren 720S et Porsche 911 GT3 R qui se sont montrées le plus souvent aux avant-postes, mais avec la pluie omniprésente, les tête-à-queue et sorties de piste ont été nombreuses et la hiérarchie a continuellement évolué.

Au drapeau à damier, la Ferrari 296 de Rigon/Flohr/Castellacci l’emporte, devant la première McLaren emmenée par Marino Sato et la BMW M4 de Valentino Rossi. La Ford Mustang Nº77 se classe 4ᵉ et l’Aston Martin de Zach Robichon, Ian James et Mattia Drudi 8ᵉ. Qualifiée 6ᵉ par Robichon, cette voiture n’a hélas jamais été en lice pour la victoire. Pour le classement complet, cliquez ici.