Quatorzième épreuve de la saison 2025 du Championnat du monde de Formule 1 et 40ᵉ Grand Prix de Hongrie, la course présentée ce dimanche sur le circuit de l’Hungaroring, en banlieue de Budapest, a été plus stratégique que spectaculaire et, au jeu des arrêts aux puits et des choix de pneumatiques, c’est Lando Norris et l’équipe McLaren qui se sont montrés les meilleurs. L’Anglais remporte ainsi son 9ᵉ Grand Prix de F1 en carrière, réduisant à 9 points son retard sur son coéquipier Oscar Piastri au sommet du championnat.

Parti en pole position, Charles Leclerc a réalisé un envol parfait, tandis que Piastri devait résister aux attaques de Norris. Ce dernier perdait deux places au premier virage tandis qu’en arrière, chacun ou presque conservait sa position. Pour Nico Hülkenberg, parti en dernière ligne avec sa Sauber, ce départ était synonyme de déplacement de quelques millimètres avant l’extinction des feux, ce qui a engendré une pénalité de 5 secondes lors de son premier arrêt aux puits, intervenu très tard dans l’épreuve.

Tandis que Leclerc menait devant Piastri, chacun cherchant économiser ses pneus au maximum, Max Verstappen (Red Bull) fut le premier à passer par les puits pour changer ses pneus, passant des médiums aux gommes dures, dès le 12ᵉ des 70 tours. Une décision pas payante, le quadruple champion en titre se retrouvant dans le gros trafic dès son retour en piste. Chez McLaren en revanche, la ruse a payé pour Norris : en indiquant à la radio que ses pneus étaient morts alors qu’ils étaient encore en parfait état, le Britannique a poursuivi son relais initial en gommes médium tandis que Leclerc et Piastri plongeaient dans les, respectivement trois et quatre tours plus tôt ! Cela a permis à Norris de compléter la course avec un seul arrêt tandis que ses rivaux directs devaient en effectuer deux. C’est donc ainsi que l’issue de ce Grand Prix s’est décidée.

À mi-course, Leclerc était de retour en tête, devant Piastri, George Russell (Mercedes), Norris (sur des pneus à gommes dures encore neuves), Fernando Alonso (Aston Martin) et Gabriel Bortoleto (Sauber). 7ᵉ, Lance Stroll (Aston Martin) avait concédé une position dès le premier virage. Le reste de la course du Québécois fut très calme. Sur une stratégie à un arrêt comme Norris, les pilotes Aston Martin ont tiré le maximum de leur monoplace, évoluant constamment dans le Top 10.

À 20 tours du terme, Norris possédait 8,8 secondes d’avance sur Leclerc, lui-même en avance de 0,3 seconde sur Piastri. Ce cinquantième tour a aussi coïncidé avec le seul abandon de ce Grand Prix, celui d’Oliver Bearman (Haas) suite à un souci mécanique.

Au 51ᵉ tour, Piastri a dépassé Leclerc pour la 2ᵉ place, l’Australien se lançant ensuite à la chasse de son coéquipier. Plus loin dans le peloton, Stroll occupait toujours la 7ᵉ place, Verstappen la 9ᵉ et Lewis Hamilton à une modeste 13ᵉ position. Pas de doute, les 4 semaines de pause avant le GP des Pays-Bas seront bénéfiques pour Hamilton, qui semble de plus en plus découragé de ses échecs répétés au volant de sa Ferrari.

Pour Leclerc aussi, ce n’est pas une journée positive. En colère envers les stratégies de son équipe, le Monégasque a vu sa prometteuse pole position se transformer en 4ᵉ place finale, dépassé par Russell à 8 tours de la fin. Dans la manœuvre, Leclerc a bloqué brutalement son rival, ce qui lui a valu 5 secondes de pénalité à son temps de course, mais n’a pas changé sa position finale. Il a aussi pointé un possible problème de châssis, qui l'aurait ralenti en fin de course.

Les derniers tours ont vu Piastri revenir très près de Norris et même tenter un dépassement dans l’avant-dernier tour, mais le Britannique n’a pas cédé sous la pression et il l’emporte logiquement, avec quelques dixièmes de seconde d’avance. Alonso complète le Top 5, devant Bortoleto, Stroll, Lawson, Verstappen et Kimi Antonelli (Mercedes). Hadjar et Hamilton finissent hors des points (11ᵉ et 12ᵉ). Pour le classement complet, cliquez ici.