C’est ce samedi que la série NASCAR Canada a présenté la première de ses deux épreuves dans l’Ouest du pays, au Edmonton International Raceway, un petit ovale de 400 mètres de long. Une piste appréciée des pilotes mais ce sont finalement 10 concurrents et non 12 comme annoncé par la série plus tôt dans la semaine qui étaient en piste, ce qui est fort décevant pour un championnat qui se veut la vitrine du sport automobile canadien. Ajoutons que l’on retrouvait les 6 pilotes québécois, 2 Ontariens et l’Américain qui disputent la saison complète... Mais qui d’autre ? Aller jusqu’en Alberta pour attirer un seul pilote local (et encore, il s’agissait de la recrue Matthew Shirley, venu de Saskatchewan !) amène inévitablement la question de l’intérêt de maintenir cette épreuve au calendrier puisqu’elle n’attire qu’une poignée de pilotes et entraîne des frais de déplacement élevés pour les équipes régulières de la série, quand bien même les fans locaux étaient en grand nombre ce samedi soir dans les estrades.

Meilleur chrono aux essais libres puis qualifié en pole position, Donald Theetge a mené les 48 premiers tours de ce NAPA 300, devant Mathieu Kingsbury puis Kevin Lacroix, ce dernier prenant ensuite la tête juste avant la première neutralisation. Un drapeau jaune très étonnant, déployé sans qu’aucun incident ne soit survenu ! Le 56ᵉ tour, sous le jaune, a coïncidé avec l’entrée aux puits de Louis-Philippe Dumoulin pour modifier les réglages de sa voiture qui affichait un net survirage depuis le départ, au point que le triple champion avait déjà concédé un tour sur le reste du peloton.

À la relance, Lacroix a repris sa domination, tandis que la bataille pour la 2ᵉ place occupait Theetge, Andrew Ranger et DJ Kennington. Le cap du 80ᵉ tour a coïncidé avec la reprise de la commande par un Donald Theetge très incisif, au détriment de Lacroix. Les autres pilotes étaient alors relégués à plus d’une seconde.

Une certaine monotonie s’est ensuite installée, les positions restant figées pendant une vingtaine de tours, hormis entre les deux premiers alors que Lacroix parvint à repasser Theetge au 93ᵉ tour. Au 101ᵉ des 300 tours prévus, la seconde neutralisation eut lieu, toujours sans autre raison que de regrouper le peloton ! Lacroix menait alors devant Theetge, Kennington, Marc-Antoine Camirand, Ranger et l’Américain Ryan Vargas.

Une fois le drapeau vert redonné, c’est Kennington qui se fit menaçant sur Lacroix, parvenant à dépasser le pilote québécois en le poussant quelque peu au 113ᵉ tour. Ranger et Camirand profitèrent de l’ouverture pour gagner eux aussi une place, Lacroix tombant ainsi 4ème.

Au 124ᵉ tour, Ranger et Lacroix s’accrochaient. Cette fois, un drapeau jaune était justifié ! Les deux pilotes, coéquipiers techniques au sein de la structure Innovation Auto Sport, repartaient en 8ᵉ et 9ᵉ place, Ranger passant par deux fois par les puits sous neutralisation pour faire vérifier sa carrosserie puis changer sa roue avant-gauche.

À mi-course, Kennington menait devant Camirand, Theetge, Lacroix, Jason Hathaway, Ranger, Kingsbury, Vargas et Shirley. Dumoulin était alors aux puits depuis 15 tours. La pause obligatoire a quant à elle été imposée par les officiels au 159ᵉ passage.

La seconde moitié de l’épreuve, en fait à compter de la relance au 163ᵉ tour à un incompréhensible nouveau drapeau jaune à 9 tours de la fin, a été marquée par la domination de Theetge puis de Camirand, passé en tête à 60 tours du damier. La relance, à 3 tours du terme, a changé la hiérarchie et cette 3ᵉ course de la saison a vu Lacroix pousser Camirand hors trajectoire au dernier virage. On croyait alors la course finie... mais c'est un jaune et non le damier qui a été présenté aux pilotes, pour une relance en prolongation ! Cette fois, la relance fut plus calme et Camirand a décroché une victoire pleinement méritée, sa seconde cette saison au volant de la Chevrolet GM Paillé numéro 96. Il était parti 9ᵉ. Le pilote de St-Léonard d'Aston devance Theetge, Lacroix, Ranger, Kennington, Vargas, Kingsbury, Hathaway et Shirley. Dumoulin a abandonné, sur bris mécanique.