Le Grand Prix de Monaco est un événement extrêmement prisé par les fans de Formule 1 et de sports moteurs en général ainsi que par les vedettes de tout milieu, à tel point que celui-ci a déjà été prolongé jusqu’au minimum 2031. Mais, quels sont les éléments qui rendent cet événement si prestigieux ?

Tout d’abord, son ancienneté. Le circuit urbain temporaire de Monte-Carlo a accueilli son premier Grand Prix le 14 avril 1929. À l’époque, la Formule 1 n’existait même pas encore. À ce moment-là, la Principauté était déjà reconnue comme une terre de passion automobile, et cela n’a pas changé depuis. Par conséquent, il semblait tout à fait logique que la F1 organise une course à Monaco dès sa première saison en 1950. Ce GP fut d’ailleurs le deuxième de l’histoire et Juan-Manuel Fangio y décrocha son premier succès. Depuis lors, 70 Grands Prix se sont tenus à Monte-Carlo et seul Monza en a accueilli plus (73).

Ensuite, entre en compte la difficulté de l’épreuve. En effet, si Monaco s’est construit une telle renommée au fil du temps, c’est parce que le Grand Prix demande une concentration et un sang-froid impeccable aux pilotes. Les rues monégasques sont très étroites et les virages sont presque uniquement des tournants à basse vitesse. Il est donc très difficile de dépasser sur cette piste et les pilotes parvenant à le faire s’attribuent généralement une jolie notoriété. L’épreuve est tellement compliquée à remporter qu’elle fait même partie de la Triple Couronne avec les 500 milles d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans. Dans l’histoire, seul le Britannique Graham Hill a réussi à triompher sur ces trois épreuves et donc s’adjuger la Triple Couronne.

Cependant, l’évolution de la taille des monoplaces est venue ternir le spectacle du Grand Prix de Monaco ces dernières années. Les voitures de F1 sont devenues trop larges et il est pratiquement impossible de dépasser sauf lors d’arrêts aux puits. Les courses deviennent par conséquent de plus en plus ennuyeuses et tout, ou presque, se joue en qualifications.

Toutefois, malgré ces éditions moins intéressantes, un autre point fort contribuant au prestige de l’épreuve est la beauté du lieu où se situe le tracé. Il est logé en bord de mer Méditerranée avec un charmant port rempli de bateaux de luxe. De surcroît, chaque endroit du circuit est entouré de magnifiques bâtiments, tels que le splendide Casino ou encore l’hôtel Fairmont situé dans l’épingle à cheveux la plus connue du monde. En parlant de virages, tous sont iconiques sur ce circuit à l’image de La Rascasse, Piscine, Saint-Dévote, sans oublier la fameuse Chicane ou l’immanquable Tunnel.

Enfin, que serait un bon Grand Prix sans des célébrations en grande pompe. Chaque année, le podium monégasque transmet une sensation spéciale avec la présence du Prince Albert II de Monaco afin de remettre les magnifiques trophées représentants le tracé. Ensuite, les vainqueurs plongent dans la piscine pour célébrer leur succès avant un banquet avec la famille princière.

Un dernier élément qui contribue à l’appréciation du GP en Principauté est le fait que la plupart des pilotes vivent sur place. Néanmoins, seul Charles Leclerc y est né et est un réel Monégasque. L’an passé, il est devenu le premier local à s’imposer à ce Grand Prix. Mais, les espoirs de victoire du pilote Ferrari sont maigres pour cette édition : « Je dirais que j’ai peu de chances de gagner cette année. La voiture souffre beaucoup dans les virages à basse vitesse et il n’y a pratiquement que ça ici. Mais ce circuit est tellement unique et différent des autres que l’on pourrait être surpris du comportement de la monoplace. Si jamais c'est le cas, je donnerai tout pour réaliser de bonnes qualifications, car c’est ce qui reste le plus important à Monaco si l’on souhaite faire un bon résultat en course ».

Ajoutons que le règlement spécifique de l'épreuve, voulu par la F1, exigera deux arrêts aux puits minimum pour cette édition 2025. C'est une nouveauté. Et une manière d'essayer de relancer le spectacle de ce Grand Prix. Est-ce que ce sera suffisant ? Réponse ce dimanche après-midi !