Le Grand Prix de Trois-Rivières aura lieu cette fin de semaine sur les terrains adjacents au stade de baseball et l’hippodrome. Cet événement créé en 1967 fut la première course urbaine tenue en Amérique du Nord. Depuis cette première édition, le circuit fut souvent modifié.

L’idée d’une course automobile tenue en ville fut celle de membres du Club Autosport Mauricien qui se sont inspiré du prestigieux Grand Prix de Formule 1 de Monaco. Des courses de motos avaient été organisées à Trois-Rivières auparavant et cette fois, les responsables désiraient présenter des courses de voitures sport.

La première édition de 1967 porte l’appellation de Compétitions Labatt Trois-Rivières. Le circuit original, long de 1,83 kilomètre et à sept virages, ressemblait au tracé actuel, mais les voitures circulaient dans le sens contraire des épreuves d'aujourd'hui. La sécurité des participants et des spectateurs laissait un peu à désirer (autre époque…) et quelques balles de foin, des barrières et des barils remplies de sable suffisaient. Le journaliste/pilote Jacques Duval établit le record du tour en 1’02”6 et remporta la course principale de 50 tours.

Un an plus tard, l’événement trifluvien adopte l’appellation Grand Prix de Trois-Rivières. Le circuit est modifié et cette fois les voitures tournent désormais dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.

Le tracé est allongé à deux kilomètres en roulant un peu plus longtemps sur le boulevard du Carmel et en empruntant une partie de la rue de Calonne. Eppie Weitzes, au volant de sa McLaren M10B à moteur Chevrolet V8, réalise le tour le plus rapide en 59”8.

Le circuit ne sera pas modifié – à l’exception de changements apportés afin d’accroitre la sécurité – jusqu’en 1973. Pour cette année-là, les organisateurs conservent les premiers virages, la longue ligne droite du boulevard du Carmel, mais allongent la portion de la rue de Calonne afin de rejoindre la rue Papineau et créent un virage en épingle nommée Ryan, en l'honneur du fondateur de l'événement, Jean E. Ryan. La longueur du tracé passe de 2,0 à 2,41 km. L’épingle offre aux compétiteurs une belle occasion d’effectuer des dépassements. C’est ce tracé qui est utilisé entre 1973 et 1977.

Un détour dans l’hippodrome

Les monoplaces de Formule Atlantique, les voitures de la série Trans-Am et les gros bolides de la série Can-Am sont un peu à l’étroit sur le circuit de Trois-Rivières. Il est donc décidé d’allonger la piste en la faisant passer dans l’hippodrome, d’utiliser une portion du boulevard des Forges et de rejoindre un virage à gauche menant sur le boulevard du Carmel. Le tracé mesure désormais 3,38 km (voir l’image ci-dessous).

L’histoire du Grand Prix de Trois-Rivières connait quelques pages blanches à la suite de différents entre la direction de l'événement et la Brasserie Labatt et la recherche d’un nouveau commanditaire titre échoue, ce qui met l’événement sur pause.

Grâce aux efforts des organisateurs, la course trifluvienne revient au calendrier en 1989. Le tracé élimine la partie de l’hippodrome et revient à son dessin de 2,41 km de 1977. Toutefois, certains virages ont été revus et corrigés. Le virage 1 présente maintenant un angle de 90 degrés et le virage 2 qui tourne à gauche a été pas mal élargi. Si les populaires série de Formule Atlantique et de Trans-Am sont de retour, ce n’est pas le cas de la Can-Am qui a disparue.

C’est ce même tracé qui est utilisé depuis cette date. À l’exception de modifications visant à améliorer sa sécurité des pilotes, comme l’ajout de zones de dégagements au bout des lignes droites, le circuit n’a plus été modifié.