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Rencontre Nicolas Lévesque : Sur le podium pour ses débuts en circuit routier !

Rencontre Nicolas Lévesque : Sur le podium pour ses débuts en circuit routier !

Lundi 10 octobre 2022 par Marie-Lyse Tremblay
Crédit photo: Mélanie Drolet

Crédit photo: Mélanie Drolet

Conseillé aux ventes chez Mazda Trois-Rivières depuis 11 ans, Nicolas Lévesque était surtout connu pour ses restaurations de voiture. Sa passion des belles et grosses mécaniques l’a mené à faire pendant quelques années du drag et du lapping. Mais c’est toutefois ses rencontres avec Sylvain Ouellet, pilote dans la Coupe Nissan Sentra, qui l'auront incité à faire ses débuts officiels en course automobile cette année. Au terme d’un premier week-end en compétition particulièrement réussi au Circuit Mont-Tremblant il y a deux semaines (un Top 4 et un podium en classe Micra), il nous parle de son expérience…

Nicolas, quel est tout d’abord ton parcours en sport automobile avant la Coupe Nissan Sentra ?

Depuis l’âge d’environ 16 ans je m’intéresse au milieu de l’automobile. J’ai commencé par acheter des voitures, je les réparais, faisais la mécanique et l’esthétique, et les revendais ensuite. Pendant plusieurs années, j’ai fréquenté les salons d’exposition avec ma Mazda Precidia 1992. Par la suite, je me suis acheté une Corvette Z06-C7 et j’ai commencé à faire du drag. Mais je trouvais que ça se passait trop vite, quelques secondes de course et c’était fini. Pendant 4 ans, j’ai alors fait du lapping mais je ne me sentais pas à l’aise de le faire avec ma voiture de tous les jours, j’avais le sentiment de ne pas pouvoir l’exploiter au maximum de peur de l’abimer. J’ai rencontré Sylvain Ouellet dans le cadre de mon travail et nous avons beaucoup échangé. Il m’a incité à faire le saut en course et je veux l’en remercier. C’est grâce à lui que je me suis inscrit à un cours de pilotage. C’était avec Carl Wener sur le circuit de Calabogie au printemps, suivi par une autre session à ICAR sous la supervision de Samuel Rowe. Après quelques journées de pratiques supplémentaires, j’ai finalement fait mes débuts en course à la Classique d’automne sur le Circuit de Tremblant en septembre avec ma Micra ex-Sylvain Ouellet.

C’était ton tout premier week-end de course en Coupe Nissan Sentra lors de la Classique d’automne au Mont-Tremblant et d’emblée tu as fini 4ème puis 3ème en classe Micra. Tu ne devais sûrement pas t’attendre à récolter un podium dès tes débuts ?

Je n’ai aucune expérience en karting de compétition, aucune course. Je suis un sportif, j’aime la compétition, j’ai joué au hockey très longtemps. Mais je ne m’attendais pas à faire un podium, j’ai été très surpris. Mon but pour Tremblant était de compléter les deux courses et j’avais déclaré en riant que si je terminais dernier, je ne reviendrais pas l’an prochain… Je souhaitais être compétitif et cet objectif a été atteint pour moi.        

Prévois-tu disputer une saison complète l’an prochain dans la série, en Micra ou Sentra ?

Ça va dépendre de mes commanditaires et de mon budget. Chose certaine, ce sera avec une Micra car j’ai déjà la voiture. Elle roulera soit dans la série Super Production Challenge, avec un plus petit budget, ou bien en Coupe Nissan Sentra si je peux trouver des partenaires pour m’aider à financer la saison. Dès que je me suis inscrit dans la Coupe Nissan, j’ai trouvé que tout le monde était super gentil, certains sont venus me voir pour me donner des conseils, c’était comme une belle grande famille et ça m’a donné le goût d’en faire partie.          

Le sport automobile a une longue tradition à Trois-Rivières. En tant que résident de Trois-Rivières, tu n’aurais pas voulu commencer ta saison à cet événement ?

Oui j’aurais voulu y participer mais honnêtement, je ne me sentais pas prêt pour ce circuit-là. Je n’avais pas encore piloté la voiture, je ne connaissais pas son comportement. À Tremblant, c’était la première fois que j’expérimentais des pneus de course. J’ai toujours assisté au Grand Prix de Trois-Rivières depuis que j’y demeure et ça me passionnait. J’ai dit à ma conjointe il y a quelques temps en voyant arriver les voitures en piste qu’un jour je serais là moi-aussi. J’ai l’intention de vivre cette passion, ce rêve dès maintenant à l’âge de 32 ans, de ne pas attendre plus longtemps. C’est sur ma liste des choses à faire…       

L’ancien pilote international et coach Steve Wester était ton conseiller à Tremblant. Quelle aide t’apporte-t-il ?

De par mon travail, je connaissais Steve de longue date parce que c’est lui qui faisait les formations pour Mazda Canada. Je l’ai contacté pour lui demander de venir me conseiller lors d’une journée d’essai sur le Circuit Mont-Tremblant. Je voulais avoir ses conseils pour ma première expérience avec une vraie voiture de course. Il est coach chez Jim Russell depuis environ 30 ans, il a aidé les frères Dumoulin, Alex Tagliani et bien d’autres, et je trouvais que j’avais un bon contact avec lui, je lui faisais déjà confiance. Il m’a aidé à ne pas me mettre de pression, à analyser mes adversaires, leur comportement en piste. Il était très fier quand j’ai fait mon dépassement pour la quatrième place samedi. Encore plus lors de mon podium de dimanche ! Il m’a dit que ça lui avait fait très plaisir de voir ma progression, que c’était son salaire. Quelques semaines avant, mon meilleur chrono autour du circuit était de 2:21… Pour ma première fin de semaine de course, j’ai complété mon meilleur tour en 2:07. J’espère qu’il voudra bien revenir me donner un coup de main en 2023 pour que je continue à progresser.