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12 Heures de Sebring, 1000 milles WEC et les propos d'Alonso sur le charisme du circuit...

12 Heures de Sebring, 1000 milles WEC et les propos d'Alonso sur le charisme du circuit...

Jeudi 14 mars 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Didier Schraenen

Crédit photo: Didier Schraenen

Considérées comme les deux plus importantes séries mondiales d’endurance à l'heure actuelle, l’IMSA WeatherTech SportsCar Championship et le Championnat du monde (WEC) sont conjointement en piste ce week-end au Sebring International Raceway, en Floride... Mais pas dans la même course toutefois !
 
La série mondiale d’endurance disputera la 6ème épreuve de sa saison 2018-19 demain, vendredi. Appelée la Super-Saison par les organisateurs qui cherchaient à donner un nouveau souffle à leur série, elle a débuté lors des 6 heures de Spa en mai 2018 et se terminera aux 24 Heures du Mans en juin prochain. Les 34 concurrents du WEC seront en piste demain pour une épreuve appelée les 1000 milles de Sebring, qui débutera à 16 heures, environ 2 heures après l'arrivée de la course d’IMSA Michelin Pilot Challenge, et se terminera vers minuit.

Samedi matin, une seule course sera au programme de la journée pour les 100 000 spectateurs attendus ce jour là : les traditionnelles 12 Heures de Sebring, comptant pour l’IMSA WeatherTech SportsCar Championship. Le drapeau vert du départ sera donné à 10h40.
 
Lorsque les plans de recevoir le WEC en même temps que l’IMSA ont été dévoilés il y a près de deux ans, la série mondiale d’endurance devait donner son départ tout de suite après les 12 Heures, dans la nuit de samedi à dimanche, et devait effectuer 1500 milles. Mais après discussions entre les deux séries, il devint très vite évident que ce projet était des plus irréalistes et l'option d'une course raccourcie le vendredi soir s'est imposée. Pas sûr toutefois que la présence du WEC attire bien des fans en plus, car l'événement des 12 Heures suffit à lui seul pour attirer une foule toujours importante à cet événement annuel.
 
Aux 12 Heures, plusieurs Canadiens sont encore une fois en piste, notamment Daniel Morad chez Motaplast By Land Motorsport, ainsi que Zacharie Robichon et Scott Hargrove qui feront équipe avec le Danoios Lars Kern au sein de l’écurie torontoise Pfaff Motorsports.
 
Ces trois pilotes canadiens sont inscrits dans la classe GTD, Pffaf Motorsports engageant une Porsche 911 GT3 R, et Montaplast, une Audi R8 LMS GT3. Les deux équipes se trouvent en fin du classement général dans la classe GTD (Pfaff en 16ème position et Montaplast en 22ème place) après avoir, pour l'une dû renoncer lors du premier événement (24 Heures de Daytona) suite à un accident et, pour l'autre été reléguée en dernière place du classement (pénalité). Chez Pfaff, où Zacharie Robichon avait été victime d'un accident lors d’une relance à Daytona, l'important sera cette fois de passer au-travers des nombreuses embûches que représentent les 12 Heures de Sebring, avec un intense trafic de 38 voitures sur un circuit très bosselé, tandis que chez Montaplast, un podium qui leur a échappé par décision réglementaire à Daytona est l'objectif.
 
Les responsables du Sebring International Raceway ont investi beaucoup sur le circuit pour accueillir le WEC, qui avait besoin de sa propre ligne des puits sur la longue ligne droite arrière appelée Ulmann Stretch. Dans cette série, derrière les catégories prototypes LMP1 (deux Toyota hybrides largement favorites et 5 équipe sprivées) et LMP2, la catégorie GT est la plus intéressante à suivre. Deux Canadiens y sont inscrits pour les 1000 milles, soit le pilote de DTM Bruno Spengler, qui sera au volant d’une BMW M8 officielle avec Augusto Farfus et Antonio Félix da Costa, et l’habitué du WEC Paul Dalla Lana, titulaire chez Aston Martin Racing avec Mathias Lauda et Pedro Lamy pour équipiers. Ces derniers sont présentement 2ème dans la classe GTE Amateur, derrière l'équipe Project 1 (Porsche), qui ne part toutefois pas favorite demain, ayant dû rebâtir un nouveau châssis après avoir vu sa 911 RSR brûler presqu'entièrement lors des premiers essais disputés la semaine dernière.
 
De son côté, Fernando Alonso (photo ci-dessus) est de retour pour une deuxième course aux États-Unis cette saison. Après avoir disputé, et remporté, les 24 Heures de Daytona en janvier dernier, il retrouve cette fois l’écurie Toyota Gazoo Racing, avec ses équipiers Kazuki Nakajima et Sébastien Buemi, sur l'une des deux LMP1 du manufacturier japonais. Alonso effectue la Super Saison complète et ne disuputera pas en plus les 12 Heures le lendemain, tout comme Kamui Kobayashi, partenaire dans sa victoire au sein du Wayne Taylor Racing (Cadillac) à Daytona, qui pilote lui l'autre Toyota, en compagnie de José-Maria Lopez et Mike Conway.
 
C’est la première fois de sa carrière qu’Alonso court sur le tracé de Sebring. Plus tôt aujourd'hui, à la question d'un de nos collègues américains lui demandant ses impressions sur la piste qui a beaucoup de "charisme", le double champion de F1 a répondu : « Ah, c’est comme ça que vous appelez les bosses !»; l'Espagnol n'étant de toute évidence pas très impressionné par le "charisme" du tracé du centre de la Floride, qui accueille des courses d'Endurance depuis les années 1950.
 
En IMSA, 38 équipages vont disputer cette édition 2019 des 12 Heures de Sebring, dispersés entre les classes DPi, LMP2, GTLM et GTD, tandis que le WEC a attiré 34 voitures dans quatre classes; les LMP1, LMP2 et GTE (Pro et Am). De très belles grilles de départ pour deux courses qu'on espère passionnantes...


*** Retrouvez aussi la galerie photos de Didier Schraenen, l'un de nos envoyés spéciaux à l'événement, chaque jour sur poleposition.ca/photo