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Zach Robichon lauréat aux 12 Heures de Sebring : Bilan d'une course quasi parfaite

Zach Robichon lauréat aux 12 Heures de Sebring : Bilan d'une course quasi parfaite

Lundi 22 mars 2021 par Eliane Gilain
Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

Zacharie Robichon a récolté samedi dernier sa première victoire en carrière aux prestigieuses 12 Heures de Sebring. Le pilote canadien a décroché la victoire dans la classe GTD en compagnie de Laurens Vanthoor, pilote d’usine Porsche, et de Lars Kern. Le trio était aux commandes d'une Porsche 911 GT3-R de l'équipe ontarienne Pfaff Motorsports, pour qui c'est également un premier triomphe aux 12 Heures.

Après la frustration des 24 Heures de Daytona, Robichon a vécu un énénement quasi parfait à Sebring. Nous sommes revenus avec lui sur cet événement...

Zach, parlons d'abord du début de ton week-end. Votre voiture n'était que 8ème puis 10ème des GTD au terme des deux premières séances d'essais, avant de grimper dans la hiérarchie. Comment se sont déroulées ces séances ?

« La voiture n’était pas parfaite lors des premiers essais, mais le plan de match était d’y aller étape par étape. Nous avons donc suivi à la lettre ce que nous avions établi et ça a porté fruit, car lors de la séance d’essais durant la nuit, la voiture était mieux et c’était notre but que de performer davantage dans cette ultime séance d'essais libres. Pour résumer les essais, je dirais que j’étais très content des progrès dans nos réglages, même si la voiture n’était pas parfaite.»

Vous avez pourtant connu une difficile séance de qualification. Que s'est-il passé ?

« Elle a en effet très mal débuté ! Le système d’ABS s'est bloqué et a arrêté de fonctionner alors que je me préparais à faire un tour rapide. Ça m’a pris par surprise alors j’ai effectué un tout-droit au virage 13. Heureusement, la voiture n’était pas abîmée mais, au tour suivant, le même problème s'est reproduit dans le même virage. Dès lors, j’ai dû m'arrêter sans avoir effectué le moindre tour rapide de qualification. Ceci dit, bien que nous ne devions pas toucher la voiture entre les deux séances de qualification, nous été autorisés à faire quelques ajustements depuis le cockpit, et Laurens n’a pas eu de problème lors de la seconde séance qualificative pour l’obtention de points. Il a terminé en 2ème position.»

Rappelons que l'IMSA a ajouté une séance de qualification dans la classe GTD dans le but de rendre le spectacle plus palpitant pour les fans, qui voyaient ainsi les GTD en piste une première fois pour réaliser le chrono déterminant leur place sur la grille de départ, et une seconde fois pour marquer des points.

Venons-en à la course, où tu partais donc dernier. Comment s’est-elle déroulée ?

« C'est une épreuve de 12 heures, alors je n’étais pas stressé. À vrai dire, j’aime ça partir du fond de grille, ça me donne des gens à dépasser ! Au début, j’ai quand même fait très attention, je suis passé de la 12ème position à environ la 7ème place lors de mon premier relais. Je n’ai pas pris de risques, mais je conservais le rythme des autres voitures autour de moi. À compter de la 4ème heure, nous avions réussi à nous rendre en 1ère ou 2ème place, selon les séquences d’arrêts aux puits des uns et des autres. Nous avons également établi une stratégie de changements de pilote différente de la plupart de nos adversaires, en faisant des relais simples au début pour garder nos forces pour la fin de la course, où Laurens et moi avons fait des relais doubles. Quand il a pris le volant pour son dernier relais, j’avais confiance en lui, car il est habitué à ce genre de course et il gagne souvent !»

On peut donc en conclure que ce furent 12 heures qui se sont bien déroulées ?

« Trop bien ! À la mi-course, je me disais que ce n’était pas normal que ça aille si bien et ça m’a rendu nerveux ! La seule chose qui s’est brisé sur la voiture c’est le miroir lors d’un arrêt aux puits. Sinon, tout a bien été. Je conservais les pneus lorsque nécessaire et je poussais lorsqu’il le fallait. La fin de course a été serrée, car il y a eu une neutralisation très près de l'arrivée. La relance a été donné à 15 minutes de la fin, ce qui fait que notre avance est de 2 secondes sur les deuxièmes au passage de la ligne d'arrivée.»

Aoprès ce succès, comment entrevois-tu la prochaine course à Mid-Ohio, qui sera aussi la première épreuve Sprint de la saison, à la mi-mai ?

« Tout change, car les deux plus longues courses de la saison sont terminées. Il faut changer notre approche et être plus agressifs. Ça va faire deux ans que je n’ai pas fait ces pistes où ont lieu les courses Sprint, alors j’ai un petit désavantage sur les autres. Mais je suis confiant, nous avons une très bonne voiture, une très bonne équipe et si nous pouvons respecter le plan établi, tout devrait bien se dérouler.»