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Entrevue : Leanne Junnila, la nouvelle représentante du Canada à la Commission FIA des Femmes en sport automobile

Entrevue : Leanne Junnila, la nouvelle représentante du Canada à la Commission FIA des Femmes en sport automobile

Vendredi 1er mars 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Facebook Leanne Junnila

Crédit photo: Facebook Leanne Junnila

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) met beaucoup d’importance sur la Commission des Femmes dans le Sport Automobile, qui est un regroupement de 32 femmes évoluant dans divers milieux du sport automobile. Depuis 2010, c’est Michèle Mouton, vice-championne du monde des rallyes dans les années 1980 et ancienne organisatrice de la Course des Champions, qui en est la présidente. Plusieurs grandes dames du sport, telles Leena Gade (ingénieure) ou encore Claire Williams (directrice d’équipeen F1) Suzie Wolff (directrice d’équipe en Formjule E), sont également membres, en plus bien sûr de compétitrices.

Le Canada est, depuis peu, représenté par la co-pilote (et occasionnellement pilote) de rallye Leanne Junnila. En plus d'événements en Championnat canadien (elle fut notamemnt co-pilote de Pat Richard au sein de l'équipe Subaru Canada), elle évolue aussi sur une Ford Fiesta R5 en Championnat du monde. Elle et le pilote américain Dave Wallingford, rétabli d’un accident au Rallye du Mexique l’an dernier, seront également au départ du rallye 100 Acre Wood, 2ème étape du championnat ARA des États-Unis, dans quelques jours.

Leanne succède à la Québécoise Valérie Chiasson, qui avait occupé le poste de représentante canadienne de la Commission des Femmes dans le Sport Automobile pendant deux ans avant d’arrêter sa participation à différentes épreuves de circuit routier national. La native de Calgary (Alberta) a répondu à nos questions sur ce rôle qui vient compléter son parcours en rallye…

Comment es-tu devenue membre de la Commission des Femmes de la FIA ?

« L’an dernier, j’ai approché par ASN Canada pour devenir la représentante canadienne à la Commission. Quand j’ai vu que nous n’avions plus personne pour représenter le pays, j’ai accepté la mission.»

Qu’est-ce que la Commission fait exactement ?

« Elle regroupe 32 représentes d’environ 30 pays dans le monde. L’objectif est de promouvoir la participation des femmes dans le monde du sport automobile à tous les niveaux, pas seulement à titre de pilotes. La Commission tente de promouvoir différents aspects du sport automobile. Par exemple, on y retrouve des groupes qui représentent les ingénieurs, les directrices d’équipes, etc. Ils proposent aussi des camps d’entraînement pour devenir officiels. Ils ont un réseau de pilotes et de commanditaires qu’ils tentent de mettre en contact, et gardent un œil sur les femmes qui ont le potentiel pour gravir les échelons dans le sport automobile.»

Et quel est plus précisément ton rôle ?

« Mon rôle, même si je viens du rallye, est d’encourager les femmes à découvrir toutes les disciplines du sport automobile au Canada. C’est vraiment passionnant de savoir que je peux être un exemple pour des jeunes qui souhaitent prendre part à des compétitions. J’ai acquis beaucoup de confiance en moi dans plusieurs aspects de ma vie grâce au sport automobile, et j’espère pouvoir transmettre cela aux jeunes femmes. J’ai donné une conférence lors de notre réunion à Paris, mais évidemment je suis encore très nouvelle là-dedans alors je dois voir et intégrer tous les aspects des possibilités qui se présentent avec cette implication dans la commission. Ceci dit, je pense qu’il y a de la place pour une meilleure plateforme sociale au Canada pour démontrer le potentiel que le sport automobile peut offrir aux femmes. J’ai également parlé à des groupes de jeunes filles pour les amener au Toronto Indy pour qu’elles voient l’envers du décor d’un événement majeur de sport automobile, leur montrer qu’il y a plusieurs avenues possibles, pas juste le pilotage, et que si elles étudient en mathématique, science, technologie, ingénierie, etc., ce sont des secteurs qui peuvent offrir des débouchés vers un métier en sport automobile. Je crois que c’est un élément que peu de monde réalise, le sport automobile ce ne sont pas seulement des compétiteurs ou des mécaniciens, plein de métiers peuvent devenir des portes d’entrée vers une carrière dans ce domaine.»

Les membres de la Commission des Femmes de la FIA se réunissent quatre fois durant l’année pour discuter de différents projets et pour débattre sur les campagnes existantes.