Organisateur des 24 Heures du Mans et promoteur du Championnat du monde d'Endurance (WEC), ainsi que des séries Le Mans européennes (ELMS) et asiatiques (ALM), l'Automobile Club de l'Ouest a présenté aujourd'hui la liste des inscrits dans ses différents championnats, en plus des 60 équipes sélectionnées pour prendre part à l'édition 2017 des 24 heures du Mans, les 17 et 18 juin prochains.
Après les fastes de présentations faites dans des salles de spectacle parisiennes les années précédentes, c'est de manière plus modeste, et pour rejoindre un maximum de visiteurs sur internet, que la procédure a eu lieu cette année.
Malgré le retrait d'Audi, les 24 Heures du Mans ne souffriront pas de moins d'inscrits puisqu'il a de nouveau fallu faire une sélection avant d'accepter 60 équipages, le maximum autorisé en fonction du nombre de garages sur le site, pour cette édition 2017. Une grille de départ presqu'également répartie en prototypes et GT. Évidemment, il y a moins d'inscrits en LMP1, avec seulement deux manufacturiers en position de viser la victoire, soit Porsche et Toyota avec leurs prototypes à motorisation hybride. La nouveauté c’est que Toyota engagera trois voitures aux 6 Heures de Spa et aux 24 Heures du Mans. Trois Toyota pour tenter de gagner Le Mans, un phénomène que l’on n’avait pas vu depuis 1999 mais il faut dire que la marque japonaise est passée tellement près de la victoire l’an dernier, qu’on n’est pas vraiment surpris de cette annonce. L’Argentin José-Maria Lopez, triple champion du monde Touring Car (WTCC) est l’un des nouveaux pilotes recrutés par Toyota en vue de ce programme augmenté. Chez Porsche en revanche, on demeure à deux voitures, avec toutefois de nouveaux pilotes puisque Mark Webber a pris sa retraite et Romain Dumas et Marc Lieb, pourtant lauréats au Mans et en WEC en 2016, ont été remplacés. André Lotterer, venu de chez Audi, Nick Tandy et Earl Bamber, gagnants au Mans en 2015 à l’époque où Porsche engageait trois voitures, feront désormais partie de l’effectif à temps plein.
Derrière, une seule écurie privée (Kolles-Nissan avec l'ancien vainqueur du Grand Prix du Canada F1 Robert Kubica qui fera ses débuts en Endurance) tentera simplement de terminer l'épreuve en avant des meilleures LMP2 ou, au mieux, grimper sur le podium en cas de dfaillance d'un manufacturier. La catégorie LMP2 elle, se présente comme plus disputée que jamais, avec de nombreux pilotes à la renommée internationale au départ. Jadis catégorie de prédilection pour les pilotes semi-amateurs, la classe LMP2 regroupera cette année des anciens de la F1, autant que des pilotes déjà très expérimentés en Endurance.
En GT enfin, la classe GTE (appelée GT Le Mans en Amérique du Nord) regroupera comme à l'habitude Ford GT, Ferrari 488, Porsche 911 RSR, Chevrolet Corvette C7R et Aston Martin Vantage V8, en attendant l'arrivée en 2018 de BMW. Comme au Mans et en WEC, il n'y a pas de classe pour les voitures GT3, la classe GTE est simplement divisée en deux sous classes, soit GTE Pro pour les équipages de pilotes professionnels et GTE Am pour les équipes composées d'au moins deux amateurs.
Un seul pilote canadien est attendu pour disputer toute la saison en WEC, incluant donc Le Mans. Il s’agit, comme les années précédentes, de Paul Dalla Lana, qui défendra les couleurs d’Aston Martin Racing en GTE Am.
Aux 24 Heures du Mans, la répartition des catégories sera comme suit : 6 LMP1, 25 LMP2, 13 GTE Pro et 16 GTE Am, tandis qu'en WEC, on note que 28 équipes (5 LMP1, 10 LMP2, 8 GTE Pro et 5 GT Am) sont inscrites cette année. L'ancien pilote invité comme Grand Marshall sera cette fois Mark Webber. Après Alex Wurz, Tom Kristensen, Allan McNish et Henri Pescarolo les années précédentes, ce sera la première fois qu'un pilote qui n'a jamais gagné les 24 Heures recevra cet honneur.
La saison débutera en avril à Silverstone et comportera de nouveau deux courses en Amérique du Nord, soit Mexico et Austin, en septembre. Côté pilotes, un seul pilote canadien devrait disputer de nouveau l'ensemble de la saison, soit Paul Dalla Lana, avec l'équipe officielle Aston martin.
Notons par ailleurs qu'en championnat ELMS, 36 équipes sont inscrites alors qu'elles sont une vingtaine en série asiatique.
2017 apparaît comme une année de transition pour l'Endurance, entre le retrait d'Audi et l'arrivée attendue de nouveaux manufacturiers, surtout en prototypes. Si le Championnat du monde et les 24 Heures du Mans s'annoncent comme un duel entre Porsche et Toyota pour la victoire toutes-catégories, on suivra aussi avec intérêt les batailles qui s'annoncent spectaculaire en GT.