Que vous soyez un novice ou un véritable passionné de F1, la saison 2026 s’annonce comme une année passionnante. Fini les monoplaces à effet de sol et le DRS, les nouvelles monoplaces seront plus légères, plus petites, et plus nombreuses, avec l’arrivée du constructeur automobile américain Cadillac.
Le dernier changement de réglementation a eu lieu en 2022, et concernait principalement l'aérodynamisme. Cette réglementation avait pour objectif de favoriser les batailles en pistes. Bien que les séances de qualifications aient été plutôt serrées, en course l’air sale généré par l’effet de sol n’a pas permis aux écuries de se battre efficacement.
Le premier changement majeur concerne donc l'aérodynamisme, qui sera totalement modifié. Le fond plat sera de nouveau lisse, mettant un terme à l'effet de sol introduit en 2022. Les monoplaces bénéficieront également d’un aérodynamisme actif sur l’aileron arrière et avant. Cette innovation propose deux modes, un mode Z offrant beaucoup d’appui, et un mode X, réduisant fortement la traînée. La disparition de l’effet de sol et le travail effectué pour rediriger les flux aéro ont pour but de réduire l’air sale, les perturbations aéro et ainsi de permettre aux pilotes d’être plus proches les uns des autres pour qu’ils se battent en piste.
Il y a également la disparition du Drag Reduction System (DRS), remplacé par un système semblable au "Push to Pass" en Indycar. Les pilotes pourront activer un surcroît de puissance électrique, lorsqu’ils se trouvent dans une zone déterminée et à moins d’une seconde de la voiture qui les précède.
Une autre réforme technique majeure concerne le moteur. Tout d’abord il y a la disparition d’un des deux moteurs électriques, le MGU-H. Cette perte sera compensée par une augmentation de puissance du MGU-K qui se charge de récupérer l’énergie dissipée au freinage, pour recharger le moteur électrique. Le V6 thermique sera quant à lui moins puissant, passant de 550 à 400 kW et utilisera un carburant neutre en émissions carbones. Les monoplaces seront donc propulsées à 50% par de l’énergie thermique et 50% par de l’énergie électrique.
La saison 2026 verra cinq motoristes s'affronter. Ferrari va continuer d’équiper la Scuderia, Haas et le nouveau venu Cadillac. Mercedes sera le motoriste qui équipera le plus d’écuries avec Mercedes, McLaren, Williams et Alpine, qui a abandonné son moteur Renault. Audi se chargera de développer son propre moteur. Honda fait son retour auprès d’Aston Martin et Red Bull s’est associé à Ford pour ses deux écuries. Ces changements imposés par la FIA ont pour objectif de simplifier la conception des moteurs et donc de continuer à attirer plus de motoristes dans les prochaines années.
Pour ce qui est de la taille, les monoplaces seront 20 cm moins longues et 10 cm moins larges, tout en étant plus légères de 30 kilos. Ces changements restent légers et n’auront probablement pas une incidence majeure sur les batailles en piste. La sécurité a également été retravaillée, notamment au niveau des structures avant et latérales.
Nikola Tombazis, Directeur du département monoplace à la FIA affirme : « Nous nous attendons à ce que les monoplaces soient plus exigeantes à piloter, il y aura moins d’appui aérodynamique et plus de choses à surveiller, ce qui, avec des batailles en pistes plus serrées, fera que cela restera avant tout un championnat de pilote ».
Bien que cette refonte du règlement nous promette une saison 2026 palpitante, il subsiste toutefois quelques inquiétudes. Tout d’abord, un changement de réglementation entraîne parfois un écart de niveau important entre les écuries. On peut ainsi penser à la RB10 en 2014, ou à la Mercedes "zéro-pod" de 2022, où les ingénieurs n’ont pas réussi à s’adapter à la nouvelle réglementation, entraînant un retard au classement. Il y a également la question de la fiabilité, car implémenter plus d’électronique et d'aérodynamisme actif complexifie la tâche des ingénieurs.
Et puis, avec la fiabilité vient la question de la sécurité des pilotes, avec des moteurs pouvant atteindre 400 km/h, comme l’affirme Mercedes, que se passerait-il si les ailerons venaient à dysfonctionner au bout d’une ligne droite ? Quoi qu’il en soit, la réglementation 2026 vient écrire une nouvelle page dans l’histoire de la Formule 1. Rendez-vous en Australie du 6 au 8 mars pour en découvrir les effets !
Réglementation 2026 : Qu’est-ce qui change en Formule 1...
Dimanche 21 décembre 2025 par Éric Keiniger JrCrédit photo: F.I.A.






