Cette fin de semaine, les passionnés se transportent vers l’emblématique circuit de Mont-Tremblant pour la troisième Classique annuelle; celle d’automne. Après quelques séances de qualifications sous la brume, le soleil est rapidement apparu, le mont surplombant alors les courbes de la piste mythique. Haut en émotion comme en couleurs, Mont-Tremblant accueille les adeptes de sport automobile de façon spectaculaire.

Avec ce décor flamboyant, un indice de colorimétrie à couper le souffle et un soleil radieux, les fans ne peuvent que vivre une expérience hors du commun. Des mécaniques Vintage aux voitures modernes, la Classique d’Automne se distingue par sa grande diversité de catégories.

Inauguré en 1964, c’est sur le circuit de 4,26 km de bitume sinueux et de défis en ligne droite, que défilent des voitures chacune plus exaltante que les autres. L’évènement en soi est un symbole de nostalgie et d’Histoire avec un grand H. Les anciens enseignent aux nouveaux et les nouveaux relèvent le flambeau. Chaque pilote à sa voiture et chaque voiture à son histoire. C’est le cœur de l’évènement, qui ne tend qu’à se perpétrer dans le temps, si tant est de garder le sport automobile canadien vivant. Le sol gronde de vie et la connaissance se partage dans les puits.

C’est une chance incroyable que les amateurs aient accès à un paddock aussi ouvert et inclusif que celui du Circuit Mont-Tremblant. C’est une barrière inexistante entre les fans et les pilotes. La passion est au cœur de la journée, les grands comme les petits marchent les abords d’une piste chaude de succès d’antan. De Mustang à Ferrari, à Honda et compact Mini, en passant par Porsche et Mercury, on ne sent qu’une passion commune pour les moteurs sur le circuit. Ce sont 15 virages qui mélangent technicité et plaisir de se surpasser. Il faut comprendre que la technologie électronique prend de plus en plus de place dans le sport automobile. Tremblant est un circuit qui héberge, toutefois encore, une coexistence de plusieurs générations d’automobile qui savent animer les amateurs.

Ce samedi, notons la victoire de l’ancien champion de Rallye Jon Nichols aux commandes d’un modèle 1965 MGB dans la catégorie Vintage Small Bore. En le GT Challenge regroupant aussi les SPC Compact, Jean-Sébastien Gagné a imposé sa Porsche Cayman. En SPC Compact, Frédéric Bernier (Nissan Micra) a récolté la pole position avec près d’une demi-seconde d’avance sur la recrue Patrick Desrochers (Nissan Micra). Sylvain Laporte, qui supplée au forfait d’Éric Coulombe (blessé dans un accident de moto) au volant de la Chevrolet Sonic de l’équipe Paillé, a complété le Top 3. En course, Bernier a décroché une indiscutable victoire, devant Maïka Chamberland (Honda Fit), deuxième au terme d’une belle lutte avec Alex Donnelly (Toyota Écho, 3ᵉ), Laporte (4ᵉ) et Desrochers (5ᵉ).

Grande nouveauté de cette Classique d’automne version 2025, la série Super Production Challenge avait aussi sa propre course pour les classes SP et Production. Après une séance de qualification dominée par Alexandre Fortin (Nissan Z), la première course (photo ci-dessus) a été courue cet après-midi. Fortin a mené du début à la fin, sous la menace de Brad Ranson (Hyundai Genesis) puis de Nathan Blok (Nissan Z). Blok finit deuxième, devant Guillaume Labbé (Honda Civic Type-R), Michael Habrich (Nissan Z), Éric Chaput (Nissan Z) et Brad Ranson. En classe Production, Yannick Lupien (Mini Cooper) a dominé l’épreuve de bout en bout, en route vers son 4ᵉ gain consécutif cette saison, devant Gilles Nadeau (Mini Cooper) et Peter Hanson (Subaru BRZ).

Autres grands moments de l’après-midi, la course de GT Challenge (GTA-GTB-GTC) a vu la victoire de la Ferrari 458 de Martin Burrowes, devant l'Audi R8 GT3 de Marc Montour et la Ferrari F458 de l'ancien joueur de hockey Patrice Brisebois, alors que celle de Formule Libre a été marquée par le succès d'Alex Tagliani sur prototype Radical…  La journée de demain se veut attendue pour les manches finales, chaque série présentant une course en matinée et une en après-midi.