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Bilan GP d'Azerbaïdjan : Verstappen revient dans la course au titre et McLaren rate une belle occasion

Bilan GP d'Azerbaïdjan : Verstappen revient dans la course au titre et McLaren rate une belle occasion

Lundi 22 septembre 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Le retour de la F1 en Azerbaïdjan a souri à Red Bull et confirmé la hiérarchie mouvante de ce début d’automne. Sur le tracé urbain de 6,003 km de Bakou, sa capitale, et couru depuis 2017, les pilotes ont évolué tout au long des 20 virages, dont plusieurs à angle droit et plus lents, et de longues lignes droites qui permettent d’atteindre plus de 345 km/h. Si la séance de qualification fut chaotique, avec un record de 6 drapeaux rouges, la course a été plus limpide. Voici notre traditionnelle analyse d’après chaque Grand Prix, par position au final...

1. Max Verstappen a signé la pole et contrôlé la course sans puiser totalement dans le potentiel de la RB21. Après Monza, il poursuit la remontée de Red Bull face aux McLaren, même s’il se juge encore trop loin pour le titre. Mais le quadruple champion sait profiter de la moindre défaillance des pilotes McLaren et Bakou en est le parfait exemple.

2. George Russell a offert à Mercedes un solide rebond. Malade toute la semaine, il avait touché un mur en qualifications mais s’est hissé au deuxième rang final, profitant des contre-performances de McLaren et Ferrari. Somme toutes, une course sans erreur d’un pilote qui a su profiter pleinement du fait que les Mercedes sont toujours compétitives cette saison lorsqu’il fait frais et venteux. Montréal (victoire) l’avait démontré, Bakou l’a confirmé.

3. Carlos Sainz, impressionnant en Q3 sous une pluie légère, il a hissé sa Williams en première ligne et a concrétisé son week-end par un podium mérité. Ce fut assurément sa première course sans malchance ou ennui depuis des semaines.

4. Kimi Antonelli, rappelé à l’ordre par Toto Wolff après Monza, la recrue italienne a signé le 4ᵉ temps en qualif. Coincé derrière Lawson durant une partie de la course, il a dû se contenter de la 4ᵉ sans pouvoir revenir sur Sainz mais ce Grand Prix est venu saluer autant ses progrès que ceux de sa Mercedes.

5. Liam Lawson a brillé pour Racing Bulls : meilleure qualif de sa carrière en F1 et course irréprochable. Son réglage axé sur la vitesse de pointe lui a permis de résister au peloton et de décrocher un Top 5 pleinement mérité. À Bakou, on a vu le vrai talent du Néo-Zélandais, celui que l’on attendait depuis le début de la saison.

6. Yuki Tsunoda, enfin régulier, s’est rapproché du rythme de Verstappen au volant d’une RB21 assagie. Sixième, il apporte des points précieux au championnat des constructeurs à son équipe autant que dans la confiance qu’il cherche toujours un peu en sa monoplace.

7. Lando Norris avait la pole en vue avant de frotter un mur en Q3. Sa McLaren rapide est restée bloquée derrière un train DRS; il termine 7ᵉ sans avoir jamais démontré qu’il pouvait faire mieux. Il a perdu une très belle opportunité de refaire une grande partie du handicap de points face à son coéquipier Piastri dans la course au titre.

8. Lewis Hamilton, auteur du meilleur temps vendredi, a glissé en qualifs puis a manqué son départ. Avec une pénalité de cinq secondes, il s’est toutefois imposé face à Leclerc lorsqu’il disposait de pneus à gomme médium en seconde moitié de course. Il quitte Bakou insatisfait, qui plus est sans avoir rendu la position à son coéquipier, en fin de course, comme l’équipe lui demandait. Simple erreur de jugement a-t-il dit.

9. Charles Leclerc a tapé un mur en qualif sous une rafale de vent. Sa course, gâchée par le trafic, aurait dû le voir finir devant Hamilton, qui n’a pas rendu la position. Le Monégasque ne s’en est pas formalisé, constatant que de toute manière ce Grand Prix qui avait si bien commencé, s’est terminé en désillusion pour la Scuderia.

10. Isack Hadjar a encore impressionné malgré une erreur en Q3 qui l’a relégué loin des avant-postes et de son coéquipier Lawson. En course, il a fait le travail et récolte un encourageant Top 10, consolidant son statut de futur titulaire chez Red Bull en 2026 au détriment de Lawson, pourtant (et pour une rare fois) devant lui aux qualifs comme en course à Bakou.

11. Gabriel Bortoleto, 13ᵉ sur la grille, a souffert dans une voiture instable au vent et n’a pu remonter. Il a tout de même brillé en se montrant le meilleur parmi le second peloton, celui des équipes incapables d’entrer dans les points sur ce circuit.

12. Oliver Bearman, piégé en Q2 alors qu’il a détruit une suspension lors d’un contact avec le mur, il a vécu un dimanche discret dans une Haas manquant de rythme.

13. Alexander Albon, sanctionné par une grosse erreur (mur heurté à l’intérieur d’un virage) en qualifications, il est remonté jusqu’au 11ᵉ rang en course. Mais il a reçu après l’arrivée une pénalité pour avoir envoyé Franco Colapinto en tête-à-queue. Un Grand Prix décevant pour un pilote qui était jusqu’ici le fer de lance d’une équipe Williams, sur le podium avec son coéquipier Sainz.

14. Esteban Ocon, disqualifié aux qualifications pour un aileron trop flexible, il est parti dernier et n’a jamais disposé d’une Haas compétitive. Une monoplace curieuse, capable du meilleur comme du pire selon les circuits de cette saison.

15. Fernando Alonso n’a pas trouvé d’adhérence avec son Aston Martin dans des conditions changeantes, restant hors du Top 10.

16. Nico Hülkenberg, victime de freins avant capricieux en qualifs, n’a pu quitter le trafic en course, prisonnier des trains DRS. Une épreuve à oublier pour l’Allemand, en retrait depuis son podium de Silverstone au début de l’été.

17. Lance Stroll, a échoué en Q1 avant de vivre une autre décevante dans une Aston Martin peu compétitive. Que dire de plus ?

18. Pierre Gasly a raté la Q2 après un tête-à-queue provoqué par un vent arrière. Sa course fut anonyme, sans dépassements. À l’image du potentiel de son Alpine.

19. Franco Colapinto, victime d’une touchette avec Albon, n’a pu défendre sa 16ème place initiale et a glissé en queue de peloton.

20. Oscar Piastri a connu un week-end cauchemardesque : deux contacts avec le mur avant la course, départ raté puis abandon dès le premier tour après avoir heurté encore un muret. Celui que l’on voyait déjà comme le champion du monde 2025 a commis de serreurs de débutant à Bakou. La prochaine course à Singapour, un autre circuit urbain, viendra confirmer s’il a réussi à reprendre le dessus. Au championnat pilotes, Piastri conserve 25 points d’avance sur Norris (324 à 299). Mais Verstappen (255) se rapproche. Pour McLaren, assurer le titre a été un échec à Bakou mais l’équipe reste largement en tête au classement des constructeurs (623 points), devant désormais Mercedes (290) qui a dépassé Ferrari (286). Red Bull Racing (272) et Williams (101) suivent.