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Bilan GP du Canada : George Russell en maître et Lando Norris qui perd gros !

Bilan GP du Canada : George Russell en maître et Lando Norris qui perd gros !

Lundi 16 juin 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Clément Tavernier

Crédit photo: Clément Tavernier

Depuis le début de la saison, on entend dire que les Mercedes réagissent mal aux Grands Prix disputés par des températures élevées. Sous le soleil montréalais, George Russell et Kimi Antonelli ont prouvé que la situation a changé tandis que les McLaren décevaient en performances – sans parler de la gaffe de Lando Norris en fin de course – pour une première fois de la saison. Bilan pilote par pilote d’une course qui fut spectaculaire et qui a respecté la tradition du GP du Canada : pleine de surprises !

1. George Russell, parti de la pole. L’Anglais confirme la confiance de Toto Wolff en ses talents de premier pilote de l’équipe Mercedes et le mentor pour Kimi Antonelli. Russell a remporté une course stratégique. Un sans-faute hormis dans le geste peu courtois de freiner brutalement sous Voiture de sécurité à la fin pour tenter que Verstappen, surpris, ne le dépasse et écope d’une pénalité.

2. Max Verstappen, parti 2e. Max a fait une fois de plus usage de son talent exceptionnel pour se qualifier sur la première ligne.  En course, il a rapidement dû abdiquer tout espoir de victoire mais il a bien travaillé avec son équipe, n’hésitant pas à être le premier à entrer aux puits pour changer de pneus très tôt dans l’épreuve. Sa RB21 n’en est pas plus facile à piloter qu’avant mais de voir Verstappen dominer sans trop de mal les McLaren fut une petite surprise.

3. Kimi Antonelli, parti 4e. Bien lancé de la 2ème ligne, Kimi déboîte et double Piastri (sans grand effort de la part de ce dernier) en ce début de course. Par la suite, la recrue n’a cessé de briller. Aurait-il pu résister aux McLaren dans les derniers tours si elles ne s’étaient pas accrochées ? Parions que oui ! C’est en tout cas un 1er podium en F1 pleinement mérité pour le jeune homme de 18 ans.

4. Oscar Piastri, parti 3e. Bien placée en 4e place un bon moment, la McLaren de l’Australien semblait manquer de rythme, notamment devant un Lando Norris en pleine attaque dans les derniers dix tours de la course. L’incident entre les coéquipiers n’est en rien imputable à Piastri, quoique l’on peut toujours lui reprocher d’avoir pris sa trajectoire en paraissant ignorer la présence de Norris. Vaste débat... Les points de la 4ème place lui permettent d’augmenter son avance au 1er rang du championnat mais il sera intéressant de voir si les McLaren ont perdu de leur superbe ou si le GP du Canada n’était qu’une course manquée dans une saison dominante.

5. Charles Leclerc, parti 8e. La fin de semaine avait bien mal commencé alors que Leclerc frappa le mur aux essais libres 1 vendredi. L’équipe Ferrari a dû travailler fort pour rebâtir sa voiture neuve à temps pour la journée du samedi. Parti 8ème, Charles a blâmé les choix stratégiques de son équipe en course. Avec raison. Chez Ferrari, les ingénieurs ne semblent guère à l’écoute des pilotes cette saison et Leclerc a dû composer avec un type de pneus non approprié en fin de course.   

6. Lewis Hamilton, parti 5e. Bien parti sur une Ferrari prometteuse, Lewis endommage sérieusement l’aérodynamique de son plancher en heurtant une marmotte. Il termine ensuite la course à un rythme juste en deçà des meneurs. Lui aussi aurait mérité une meilleure écoute de son ingénieur quant aux stratégies de changements de pneus.

7.  Fernando Alonso, parti 6e. Satisfait de sa course même sans avoir pu approcher le peloton de tête, le pilote espagnol a pu se battre avec un Nico Hülkenberg et sa Sauber renaissante. Alonso a prouvé que l’Aston Martin AMR25 avait du potentiel dans certaines circonstances et il a toujours été en mesure d’évoluer dans le Top 10. Des points bien mérités.

8. Nico Hülkenberg, parti 11e. Une autre remarquable course pour le vétéran allemand, reconnu pour avoir un talent au top niveau sans jamais avoir pu piloter des machines de top niveau. Après la 5ème place de Barcelone, Nico a su tirer profit de l’excellente stratégie d’arrêts de son équipe. Comme quoi, on peut piloter une voiture de fin de grille et réaliser des prouesses quand le travail ingénieurs-pilote est optimal.

9. Esteban Ocon, parti 14e. Le pilote normand a pris le départ sur gommes dures et a maintenu sa position pendant la première phase de la course, avant de dépasser son coéquipier Oliver Bearman ainsi qu'Isack Hadjar. L’équipe monte ensuite des gommes médium lors de son arrêt au 58ème des 70 tours et Esteban revient en piste en 10ème place, terminant 9ème après l'incident de Lando Norris. Ce résultat récompense une course très bien exécutée, pour ce qui était le 200ème départ de l'équipe Haas en F1.

10.  Carlos Sainz, parti 16e. Heureux de récolter un point en dépit d’un léger problème qui a bridé la performance de sa Williams. Marquer un point quand on part 16ème est la preuve d’une excellente course. Mais Sainz se montrait quand même un peu déçu à l’arrivée.

11.  Oliver Bearman, parti 13e. Parti sur gommes médium, sa stratégie était à l’opposé de son coéquipier Ocon. Et elle n’a pas donné d’aussi bons résultats, le jeune anglais roulant en milieu de peloton tout au long de la course. Après avoir doublé les pilotes Alpine, il s’arrêta à trois tours de la fin pour des gommes tendres. Malgré la Voiture de sécurité, qui venait d’entrer en piste, cela n’a pas suffit pour lui permettre de devancer Sainz pour le dernier point en jeu.

12. Yuki Tsunoda, parti 18e.  « Mon rythme en course était mieux aujourd'hui, ce qui nous a permis de gagner quelques places après être partis en P18 sur pneus à gomme moyenne ». Un commentaire anonyme pour une course qui le fut tout autant. Décidément, le rôle de second pilote Red Bull est voué à l’échec !

13. Franco Colapinto, parti 10e. Devant son coéquipier Gasly autant aux qualifs qu’en course, l’Argentin n’a toutefois pas ramené de point. Sa course en dit long sur les difficultés rencontrées à son retour en F1 chez Alpine. Ceci dit, par rapport aux manches précédentes, le GP du Canada représente une nette amélioration du jeune pilote, qui a su maintenir un bon rythme en première partie de course avant de ralentir (pneus à l’agonie) en fin de parcours.

14.  Gabriel Bortoleto, parti 15e. Bon résultat de la part du jeune pilote brésilien, chanceux de travailler chez Sauber avec un Nico Hülkenberg toujours avenant pour lui apprendre tous les aspects du métier. Bortoleto aurait mérité ses premiers points alors qu’il était 10ème à 15 tours du damier, mais il a tout perdu lors de son dernier arrêt.

15. Pierre Gasly, parti 20e. S’élançant des puits, il a effectué un long premier relai avec une Alpine trop lente sur les lignes droites. De plus, il a été poussé dans le gazon par Lance Stroll, perdant alors ses derniers (maigres) espoirs de marquer un petit point.

16.  Isack Hadjar, parti 12e. Racing Bulls a raté son GP du Canada. Pour la recrue française : « C'était une course difficile pour nous, avec des pneus à gomme médium qui se dégradaient rapidement en début de course, et un arrêt pour les changer trop retardé, ce qui nous a fait perdre quelques places. Je me suis alors retrouvé coincé dans un train de DRS pour le reste de la course et j’étais le plus lent. Vers la fin, nous n'avions pas vraiment de rythme et j’ai encore perdu des positions ». Isack n’a rien à se reprocher mais sa monoplace n’était tout simplement pas compétitive à Montréal.

17. Lance Stroll, parti 17e. Le Québécois a avoué ne pas être satisfait des performances de sa voiture, sans mentionner l’état de son poignet blessé comme explication. Stroll a accroché Gasly en course (10 secondes de pénalité pour son geste) et a évolué en fin de peloton pendant, sans expliquer comment son coéquipier Fernando Alonso a su terminer 7ème sur une Aston Martin identique à la sienne. Lance a aussi ajouté qu’il n’y a rien à faire avec la voiture 2025. Encourageant pour le reste de l’année !

18.  Lando Norris, parti 7e. Bon et mauvais résultat pour le pilote Anglais. D’abord une belle course de la 8ème place de départ jusqu’à la 5ème juste derrière son coéquipier chez McLaren, avant l’accrochage. Oscar Piastri lui a-t-il tendu un piège : celui de l’ouverture qui disparait quand vous y êtes bien engagé ?  Nous penchons pour l'affirmative bien que Lando a de suite affirmé qu'il était coupable du contact... Suspension avant gauche brisée, il a perdu 10 points (ceux de la 5ème place, au minimum) qui pourraient faire la différence en fin de saison.

19. Liam Lawson, parti 19e. « Partant des puits pour avoir changé des pièces sur la voiture après la qualif, je savais que la course serait difficile. Un problème de refroidissement en fin d’épreuve nous a malheureusement contraints à l'abandon alors que notre rythme était bon en course ». Liam tente de s’expliquer comme il peut mais il n’avait de toute manière aucun espoir de finir Top 10.

20. Alexandre Albon, parti 9e.  Un départ difficile :  Colapinto (Alpine) et Albon (Williams) tentaient d’aborder côte à côte les virages 8-9. L’Argentin a réussi sa manœuvre, Albon non. Forcé d’aller dans le gazon, il revenait en piste au milieu du peloton et concédait quelques positions. Deux tours plus tard, Alex Albon abandonnait la course, victime d’un souci mécanique sur sa Williams. Un Grand Prix raté, pourtant la fin de semaine avait bien débuté...