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Bilan GP de Monaco : Festival Lando Norris et frustrations face à la règle des deux arrêts !

Bilan GP de Monaco : Festival Lando Norris et frustrations face à la règle des deux arrêts !

Lundi 26 mai 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Le Grand Prix de Monaco demeure depuis des décennies le clou de la saison de Formule 1, et même avant puisque l’événement a été lancé en 1929. Cette année, la règle spécifique à l’événement obligeant chaque pilote à s’arrêter aux puits deux fois minimum a été diversement appréciée. Globalement, elle a montré ne rien faire pour aider le spectacle. Les F1 actuelles sont tout simplement trop larges pour espérer voir des dépassements à cette course, dont voici notre bilan, pilote par pilote…

1. Lando Norris, parti de la pole. Lando semblait être guéri de son stress excessif pour la qualification si importante à Monaco. Il inscrit un chrono magique pour la pole au tout dernier tour de Q3. Après un bon départ, il s’est retrouvé derrière Verstappen après chacun de ses arrêts, avant de récupérer logiquement le commandement. Une course sans erreurs, qui aurait seulement pu être gâchée si jamais un drapeau rouge était survenu dans les derniers tours, lorsque Verstappen menait encore. Cela ne s’est pas produit et Lando a décroché une victoire pleinement méritée.

2. Charles Leclerc, parti 2e. Le Monégasque voulait à tout prix répéter sa victoire de 2024 devant son public, mais il perdit la pole dans les dernières secondes de Q3. En course, il est toujours resté dans le peloton de tête, à une ou deux secondes de Norris. Très déçu de ne pas avoir gagné, Charles sait aussi que la Ferrari 2025 aurait logiquement dû ne pas lui donner un aussi bon résultat. C’est donc une 2ᵉ place fort positive.

3. Oscar Piastri, parti 3e.  L’Australien fut un peu brouillon au cours du week-end, brisant notamment son aileron avant lors d’une erreur de freinage en Q1. Sa course fut meilleure mais il a été totalement dominé par con coéquipier durant tout le week-end. Sa 3ᵉ place finale lui permet de rester tout de même en tête du championnat.

4. Max Verstappen, parti 4e. Max part bien et effectue un premier arrêt au 29ᵉ tour, en même temps ou presque que les pilotes McLaren. Avec une voiture moins performante que les McLaren et Ferrari, il misa ensuite sur des incidents de course pour retarder son second arrêt et ainsi se donner une chance de victoire. Pari raté mais le quadruple champion du monde n’a rien à se reprocher, il a disputé un week-end sans erreur.

5. Lewis Hamilton, parti 7e. Sa course s’est jouée dès la qualification, en Q1. Mal informé sur le rythme de Max derrière lui, il le bloqua accidentellement et fut puni de 3 positions sur la grille de départ. Partant 7ème, ses chances de podium étaient dès lors nulles. La frustration se lisait sur son visage à l’arrivée, Lewis n’ayant jamais pu être en bagarre avec qui que ce soit durant cette course étrange.

6. Isack Hadjar, parti 5e. La recrue de Racing Bulls avait très mal commencé son week-end, avec des contacts avec les murs le vendredi, ainsi qu’en Q2 le samedi. Mais sa qualification en Q3 fut remarquable. À partir de là, le pilote français a été excellent. En course, sa régularité et la précision de son pilotage l’ont maintenu en 5e puis 6e place, aidé il faut le dire par son coéquipier Liam Lawson qui retenait le train de voitures derrière lui.  

7. Esteban Ocon, parti 8e. La Haas est une monoplace imprévisible mais Ocon en a une fois de plus tiré un excellent parti. Il a disputé une superbe course, aidé involontairement par la stratégie de racing Bulls.

8. Liam Lawson, parti 9e. Liam a fait une course relativement calme mais brillante côté stratégie alors qu’il a bien aidé l’équipe et son coéquipier. Le Néo-Zélandais n’a jamais craqué sous la pression. On peut même dire que c’est son premier Grand Prix vraiment convaincant cette année. Et cela se traduit par ses premiers points de la saison !

9. Alex Albon, parti 10e. Tout comme Racing Bulls, Williams a fait travailler ses pilotes en équipe pour marquer des points avec les deux voitures. Albon a disputé un excellent Grand Prix mais lui, comme beaucoup, d’autres s’est plaint de devoir piloter 3 à 4 secondes en-deçà de son rythme par moments, pour préserver les positions selon les arrêts aux puits. Une course frustrante, bien que payante pour son équipe.

10. Carlos Sainz, parti 11e.  La Williams habillée en bleu royal est, de l’avis de plusieurs, la plus belle voiture en piste. Sainz peut la piloter proprement, sans bavure, et entrer régulièrement dans le Top 10. Un moment devant Albon, il a laissé repasser son coéquipier pour respecter un ordre d’équipe. Pas grand-chose d’autre à dire pour Carlos, content du résultat mais frustré – lui aussi – de la manière dont l’épreuve s’est déroulée.

11. George Russell, parti 14e. Une panne électrique dans le tunnel en Q2 et le week-end du pilote Mercedes était anéanti. 14e et 15e au départ et condamnées à un mauvais résultat sur une piste où doubler à la régulière est essentiellement impossible, les Mercedes ont de plus manqué leur stratégie. Dépité de ne pouvoir dépasser à la régulière Albon, George a court-circuité volontairement la chicane, pensant écoper de 10 secondes de pénalité, qu’il aurait facilement récupérées par la suite. Mais la sanction fut plus sévère : passage par les puits. Dès lors, l’espoir de marquer des points s’estompa.

12. Oliver Bearman, parti 20e. Puni de dix positions sur la grille pour avoir doublé Sainz lors d’un drapeau rouge aux essais libres, la recrue anglaise avait une bonne stratégie en course. Remonter de huit positions à Monaco et avec une Haas est un exploit. Prometteur…

13. Franco Colapito, parti 18e. La recrue sait profiter des bons soins de son manager et chef d’Alpine (Flavio Briatore). Mais avec une monoplace non compétitive tout le week-end, aucun miracle n’était à attendre. Et c’est ce qui est arrivé.

14. Gabriel Bortoleto, parti 16e.  Le champion de F2 continue d’apprendre la F1 mais ses espoirs de marquer des points ont été anéantis dès le premier tour par un dépassement suicidaire de Kimi Antonelli qui envoya Gabriel dans le mur de pneus au virage du Portier. Reparti avec un tour de retard après un passage aux puits, il ne pouvait plus rien espérer de ce Grand Prix.

15. Lance Stroll, parti 18e. Le Québécois bloque Leclerc accidentellement aux essais, et est puni d’une position sur la grille par les officiels. Anecdotique pour un pilote qui semble peu motivé au volant d’une voiture qui ne fonctionne pas. Plus lent aussi qu’Alonso d’environ, il a montré à Adrian Newey – dont c’était la première présence à une course cette saison – que le travail sur la voiture 2026 est attendu impatiemment.

16. Nico Hülkenberg, parti 13e. Bien qualifié, l’Allemand pensait avoir une bonne stratégie en course, en faisant son premier arrêt très tôt. Mais le train de voitures devant lui empêchait tout dépassement et Nico finit une fois de plus hors des points sans qu’on puisse lui reprocher quoi que ce soit.

17. Yuki Tsunoda, parti 12e.  Le pilote japonais n’arrive pas encore à décoder le comportement de la RB21, si bonne dans les mains de Max. Ses non-performances condamnent Red Bull à rater le titre des équipes. L’accident au premier tour avec l’Alpine de Gasly ne l’a pas empêché de poursuivre la course, mais sans espoir de bon résultat.

18. Kimi Antonelli, parti 15e. En frappant la roue avant gauche de sa Mercedes contre un muret au tout début de Q2, la recrue italienne a gâché son Grand Prix dès le samedi.  En course, il a sagement suivi la tactique de l’équipe Mercedes de faire entrer ses pilotes aux puits bien après tous les autres. Un choix incompréhensible, une course ratée.

19. Fernando Alonso, parti 6e.  L’Espagnol a brillé pour amener une Aston Martin parmi les meneurs en qualif. En course hélas, après avoir profité au maximum du tracé pour résister aux pilotes derrière lui, il n’a pu empêcher la dégringolade au classement. Fernando n’a toujours pas inscrit de point cette saison !

20. Pierre Gasly, parti 17e. Week-end à oublier. L’Alpine n’était pas compétitive à Monaco et Gasly a dû abandonner après avoir heurté (apparemment en raison d’un souci de freins) l’arrière de la Red Bull de Tsunoda. Que dire de plus ? rendez-vous à Barcelone pour espérer retrouver des Alpine plus véloces…