Site officiel de Pole-Position Magazine - Le seul magazine québécois de sport automobile

www.Poleposition.ca

Site officiel de Pole-Position Magazine

Bilan GP d’Émilie-Romagne : Verstappen domine, Hamilton et Ferrari se réveillent

Bilan GP d’Émilie-Romagne : Verstappen domine, Hamilton et Ferrari se réveillent

Dimanche 18 mai 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Le septième Grand Prix de la saison 2025, nettement dominée jusqu’à maintenant par McLaren et ses pilotes, passait par l’Italie ce week-end pour le Grand Prix d’Émilie-Romagne sur le mythique tracé d’Imola, un tracé classique et témoin de moments marquants de l’histoire des Grands Prix modernes. 

Ouvert en 1953, la version courante de 4,909 km et 19 virages a suivi l’évolution mondiale vers la sécurité. Évidemment, Imola reste tristement célèbre pour les accidents mortels de Roland Ratzenberger et Ayrton Senna en 1994. Depuis, les organisateurs ont installé des chicanes serrées sur ce circuit. La disposition des virages ouvre la porte à différents réglages et choix de pneus pour la course, ainsi qu’à différentes stratégies de course et de passages aux puits. Finalement, ce fut une course passionnante, qu’il convient d’analyser ici, selon la performance globale de chaque pilote…

1. Max Verstappen, parti 2e. La combinaison Verstappen-Red Bull a retrouvé son rythme dominant à force d’ingénierie et de créer de nouvelles pièces. Max a volé la première place à Piastri avec un coup de pilotage de maître dès le départ et laissé tout le monde loin à force de vitesse, de bons choix de pneus et d’arrêt. De chance aussi lors des neutralisations, mais le Néerlandais a retrouvé une voiture gagnante et, sans surprise, en a fait le meilleur usage.

2. Lando Norris, parti 4e. Belle course en partant de la 2ᵉ ligne. Le pilote McLaren a encore fait une erreur de pilotage en qualifs, qui lui a coûté au moins deux positions sur la grille. Norris avouait après la course qu’il supporte mal la grosse pression lors des qualifications, mais il se sent plus à l’aise en course. Globalement, Imola a démontré que les McLaren demeurent les meilleures voitures du plateau mais le Britannique doit progresser en qualif pour s’éviter des remontées, parfois vaines, en course.

3. Oscar Piastri, parti premier. Il joue trop conservateur au premier virage et perd la première place et la course à ce moment. Le reste fut pour lui une sorte de promenade humiliante et enrageante, comme on le voit bien à son expression non verbale sur le podium. Jouera-t-il un peu plus des coudes à l’avenir ?

4. Lewis Hamilton, parti 12e. Le grand pilote avoue son émotion lors de cette première course en Italie à bord d’une Ferrari. Renaissance apparente pour lui et la voiture en une remontée et des dépassements nets comme il sait si bien en faire. Son équipe et lui méritaient un podium. Ferrari doit encore progresser avec ses délicates monoplaces 2025 mais le travail des dernières semaines semble petit à petit payer.

5. Alex Albon, parti 7e. Le Thaïlandais connaît un début de saison prometteur et sait travailler efficacement avec le vétéran Carlos Sainz dans une équipe solide. La Williams est une bonne voiture, fiable, et d’autres Top 5 sont à envisager pour ses pilotes.

6. Charles Leclerc, parti 11e. Leclerc ne pouvait expliquer la disette de performance de sa machine rouge. Il espérait plutôt trouver le bobo à temps pour la course. Somme toutes, il a disputé une course sans erreur mais sa 6ème place est une déception.

7, George Russell, parti 3e. Bien lancé pour les 10 premiers tours, l’Anglais dénote alors un comportement inhabituel à l’arrière et lève un peu le pied par sécurité. Arrivé 7e à la fin, il a tout de même tiré le maximum de sa machine et bien joué son rôle de leader et motivateur de l’équipe.

8. Carlos Sainz, parti 6e. Le pilote espagnol démontre à chaque sortie qu’il a bien compris le potentiel de Williams en signant son contrat. Williams vit le dilemme typique des équipes en ascension : garder la voiture 2025 dans le coup, et investir dans la voiture 2026 pour mieux lancer la prochaine saison.

9. Isack Hadjar, parti 9e. Selon le jeune pilote, « il nous faut une confiance en soi inébranlable pour réussir. Je crois vraiment que je suis loin d'être parfait, mais je peux faire mieux chaque jour ». Hadjar fait la preuve de son attitude positive et de ses principes depuis le début de la saison. Très bonne course, et une fois encore loin devant son coéquipier malgré une erreur aux essais libres.

10. Yuki Tsunoda, parti 20e. Tsunoda doit apprivoiser sa RB21 en passant des heures au volant. Frapper le mur en début de qualifications de samedi est contre indiqué dans de telles circonstances. Au volant d’une voiture neuve pour la course, il est parvenu à racheter un peu sa faute en marquant un point. Sa remontée aujourd'hui de la dernière place est un beau pas dans la bonne direction.

11. Fernando Alonso, parti 5e. Course ordinaire, limitée par le niveau de sa voiture et indigne du calibre de ce pilote. Vivement l’impact d’Adrian Newey pour 2026. C’est d’autant plus décourageant que la qualification avait laissé entrevoir du mieux chez Aston Martin.   

12. Nico Hülkenberg, parti 17e. Début de week-end prometteur alors que les Sauber semblaient avoir trouvé quelques options de réglages efficaces aux essais libres. La réalité a rattrapé Nico en course.

13. Pierre Gasly, parti 10e. Gasly peut amener Alpine et sa nouvelle direction à la porte des Top 5. Il a toutefois vu sa course ruinée par une petite excursion hors piste. Sans cela, un point était envisageable.

14. Liam Lawson, parti 16e. Course ordinaire une fois encore. Il termine 5 positions derrière Hadjar sur une voiture jumelle. Le Néo-Zélandais finira-t-il la saison chez Racing Bulls ?

15. Lance Stroll, parti 8e. Malgré une nouvelle planche inférieure et une carrosserie aérodynamique supérieure, Stroll ne promettait aucun miracle. « Nous n'avons tout simplement pas progressé » a-t-il déclaré. Aston Martin a du mal et Stroll ne peut faire de miracle. « Nous devons trouver plus de vitesse, plus de performance. Nous ne sommes pas en mesure de marquer des points chaque week-end à un rythme adéquat » admet-il, alors que les développements dans l'ancienne soufflerie ne bénéficient pas du raffinement de la nouvelle soufflerie utilisée cette année.

16. Franco Colapito, parti 15e.  Remplaçant de Jackn Doohan, l’Argentin a déçu pour ses débuts en course avec Alpine. Comme son prédécesseur, la pression est énorme sur ses épaules alors qu’il ne semble garanti de son volant que pour 5 Grands Prix. Dans le rail aux qualifs, anonyme en course, il va vite devoir démontrer des résultats à la hauteur de ses premières courses avec Williams l’an dernier.

17. Oliver Bearman, parti 19e. Tout est réparé pour la course après une sortie de piste en Q1 pour la recrue qui aime les piste vieux style et semble à faire bien attention à sa voiture et aux budgets de l’équipe… Mais les Haas n’étaient tout simplement pas dans le rythme à Imola. À oublier…

18. Gabriel Bortoleto, parti 14e.  Le champion de F2 continue d’apprendre la F1 sur une voiture lente, mais heureusement assez fiable.

19. Kimi Antonelli, parti 19e. Tout le monde surveillait Kimi pour sa première course F1 dans son pays natal. Il connait bien la piste à Imola, mais les problèmes mécaniques se sont accumulés et sa course bien menée fut interrompue par une défaillance mécanique qui impose l’abandon.

20. Esteban Ocon, parti 18e. Ocon commentait sur les chances de voir Haas bien faire en course : « Notre ADN italien est réel, avec nos moteurs Ferrari. Je pense que nous nous sommes beaucoup améliorés depuis Melbourne : de derniers sur la grille à maintenant une voiture qui se bat pour des points. Mais c'est très compétitif à ce niveau ». Il ne pensait pas si bien dire : mal qualifié, il avait une bonne stratégie en début de course mais un ennui de moteur l’a contraint à l’abandon. Rendez-vous à Monaco la semaine prochaine pour espérer revenir dans les points !