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Historique : Le Grand Prix d’Ottawa de 1970 et l’échec de son retour

Historique : Le Grand Prix d’Ottawa de 1970 et l’échec de son retour

Mercredi 22 février 2023 par René Fagnan
Crédit photo: Archives Autocourse.ca

Crédit photo: Archives Autocourse.ca

La région de la capitale nationale a été le théâtre d’une course automobile de haut niveau en 1970, mais les efforts investis pour organiser un autre événement semblable n’ont pas porté fruits.

Après la deuxième grande guerre, un aérodrome militaire fut transformé en circuit automobile. Il était situé près de St. Eugene, un village ontarien situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Rigaud et à un jet de pierre de la frontière qui délimite l’Ontario du Québec. Après avoir été en opération durant quelques années, la piste de St. Eugene a fermé ses portes au début de 1964.

La région d’Ottawa disposait d’un solide noyau de passionnés qui possédaient aussi de très belles voitures sport, très performantes. Les membres des clubs Motorsport Club of Ottawa (MCO), Fiat Auto Club (FAC) et Outaouais Valley Autosport Club Ottawa (OVACO) se sont concertés afin d’organiser une course automobile près de chez eux en remplacement de St. Eugene.

Ainsi est né le Grand Prix d’Ottawa, une épreuve qui fut tenue au début du mois de juillet 1970 sur l'aéroport militaire de Rockcliffe, désormais connu sous le nom d’aéroport d’Ottawa-Rockcliffe, et localisé en bordure de la rivière des Outaouais et pas très loin du centre-ville.

Le tracé, long de 3,3 kilomètres, comportait 11 virages et utilisait évidemment les pistes et les voies de circulation de l’aérodrome. L’épreuve s’est déroulée sur une seule journée, le 1er juillet, et mettait en vedette les monoplaces du championnat canadien Gulf, l'ancêtre de la Formule Atlantique, et des voitures sport.

Brian Stewart (qui a dirigé une écurie d’Indy Lights plus tard) avait remporté la victoire en Formule Vee tandis que Stu Lamont avait gagné la course de 10 tours de voitures sport de production et modifiées devant Jacques Bienvenue. Gary Magwood (vu plus tard en Formule Atlantique) était arrivé premier lors de la course de 15 tours réservée aux monoplaces de Formule Ford 1600. En série Laurentide pour voiture sedans, Gordon Dewar avait triomphé devant un certain Roger Peart, le concepteur du circuit Gilles-Villeneuve à Montréal, récemment décédé. Peter Broeker avait piloté sa Stebro à la victoire en classe de monoplaces de Formule A et F. Dewar avait aussi gagné la course de la Coupe de la ville d’Ottawa. Finalement, Eppie Wietzes avait gagné l’épreuve principale de Formule A et B aux commandes de sa McLaren M10B Chevrolet devant Craig Hill, Ludwig Heimrath et Horst Kroll.

La photo ci-dessus montre Eppie Wietzes au volant de sa McLaren M120B-Chevrolet N. 94 qui négocie le premier virage en tête devant la Strebro-Chevron B17B-Ford No. 21 de Peter Broeker.

Ce Grand Prix n’a eu lieu qu’à une seule reprise

Quelques années plus tard, un projet voit le jour, celui de refaire vivre le Grand Prix d’Ottawa. Cette fois, pas question d’inviter une série internationale comme la Formule Atlantique, mais de faire courir seulement les voitures des championnats ontariens de circuit routier. Le projet est dirigé par John Blouin, un membre du Motorsport Club of Ottawa, qui désire profiter du lundi férié du Civic Holiday en Ontario. La date choisie est donc celle du week-end du 2 août 1999.

Un circuit urbain de deux kilomètres est tracé autour du Centre Corel, l’ancien nom du Centre Canadian Tire qui présente les matchs de hockey des Sénateurs d’Ottawa. Le circuit devait utiliser les terrains de stationnement et les routes d’accès et serait composé de plusieurs virages à angles droits, tournant essentiellement vers la gauche.

Le Centre Corel devait être le commanditaire principal de l’événement. Et l’épreuve phare était celle du Canada GT Challenge Cup. Cependant, ce projet n’a jamais abouti et la quiétude des résidents de la ville d’Ottawa n’a pas été perturbée par le bruit des moteurs de voitures de course.

Un autre projet est ensuite mis sur papier et implique la ville située de l'autre côté de la rivière. Nous en parlerons sous peu !


Nos remerciements à Dominic St-Jean, véritable archiviste de l’histoire du sport automobile canadien, pour son aide à documenter cet article.