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La FIA simplifie la règlementation des futures voitures de rallye mondial hybrides

La FIA simplifie la règlementation des futures voitures de rallye mondial hybrides

Mercredi 11 mars 2020 par René Fagnan
Crédit photo: Toyota Gazoo Racing

Crédit photo: Toyota Gazoo Racing

Le Championnat du monde des rallyes de la FIA a une santé fragile et toussote, mais pas à cause du fameux coronavirus.

Depuis quelques mois, le WRC est affligé de mauvaises nouvelles qui n’en finissent pas de l’affaiblir. On n’a qu’à songer à l’annulation du Rallye d'Australie, la perte du Rallye du Chili, l’absence relative de neige au Rallye de Suède, l’annulation du lancement officiel de la saison 2020 lors du salon Autosport International, le retrait de Citroën du WRC puis celui de Skoda en tant qu’équipe officielle en WRC2.

Il est évident que le WRC, dans sa forme actuelle, coûte beaucoup trop cher pour les retombées médiatiques qu’il offre. Concevoir, fabriquer et faire rouler ces voitures de rallyes, rapides, mais hyper sophistiquées, nécessite des budgets faramineux. Même les pilotes privés commencent à hésiter à louer ces bolides qui coûtent extrêmement cher à préparer et à entretenir.   

La FIA a fait peur à plusieurs constructeurs automobiles en dévoilant, en décembre dernier, que la nouvelle génération de voitures de rallyes de 2022, appelée Rally1, serait dotée d’une motorisation hydride, donc thermique et électrique. Car qui dit hybride, dit cher.

Par contre, la FIA n’avait pas le choix. Il fallait donner un sérieux coup de balai et tout revoir, car l’avenir du rallye mondial en dépendait.

« [Les acteurs] ont continué à élaborer une série de règlementations qui garantiront que le spectacle, l’esthétique et le son actuels seront transmis aux voitures de la nouvelle génération et offriront une compétition passionnante à un niveau d’investissement accessible pour les équipes. L’intention est de réduire les coûts par rapport aux véhicules existants tout en incluant une technologie hybride durable ainsi qu’un système permettant aux constructeurs d’adapter leur voiture de rallye à partir de différents modèles » a fait comprendre la FIA en décembre dernier.

Afin d’abaisser les coûts d’implantation de la motorisation hybride en 2022, le Conseil mondial du sport automobile de la FIA a donc décidé de simplifier certains éléments techniques des nouvelles voitures.

Ainsi, les futures voitures devront être munies d’une transmission intégrale à cinq rapports, très similaire à celles des Rally2 (ou R5), elles n’auront plus droit au différentiel central et elles seront limitées à un maximum de six unités de transmission par voiture et par saison (un peu comme c'est le cas en Formule 1).

De plus, les suspensions devront offrir un débattement moindre des roues, posséder des amortisseurs simplifiés avec un fonctionnement réduit, être munies de moyeux, de supports de moyeux et de barres antiroulis simplifiés et une seule spécification du bras de suspension sera autorisée.

Le refroidissement liquide des freins ne sera plus autorisé et les réservoirs d’essence devront posséder une forme moins complexe, semblable à ceux des R5. Pour terminer, les voitures devront posséder des éléments aérodynamiques arrière simplifiés et enfin les trappes et les conduits cachés qui produisent des effets aérodynamiques seront supprimés. Tout est donc axé à produire des voitures de rallye plus simples, moins chères à exploiter et dont le développement sera limité.

Les acteurs du rallye mondial vont continuer à travailler sur cette nouvelle règlementation et les textes seront soumis pour examen à la Commission WRC en mai prochain pour être ensuite validés par le Conseil mondial en juin.