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L’épopée de l’écurie Sauber: Des fonds de grille aux prouesses de Charles Leclerc… (Partie 3)

L’épopée de l’écurie Sauber: Des fonds de grille aux prouesses de Charles Leclerc… (Partie 3)

Mercredi 6 février 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Alfa Romeo Sauber F1

Crédit photo: Alfa Romeo Sauber F1

La décennie 2009 à 2018 a été plus compliquée que prévu pour l’équipe suisse Sauber. Après les succès en Endurance, après les débuts prometteurs en F1 et l’association avec BMW, tout faillit bien s’arrêter …

2009 fut une très mauvaise saison pour Sauber, tellement que l’écurie annonça son retrait de la Formule 1 à la fin de l’année. Pour éviter de voir son équipe disparaître complètement, Peter Sauber racheta les parts de BMW en novembre 2009, à la condition de pouvoir participer à la saison 2010 de F1. Mais 13 équipes étaient déjà inscrites, et les règlements interdisaient une 14ème inscription. Sauber prit finalement la place de Toyota, qui s’était retirée fin 2009.

Gardant le nom BMW Sauber F1, mais participant avec un moteur Ferrari, Sauber engagea alors Kamui Kobayashi et Pedro de la Rosa, qui fut remplacé plus tard dans la saison par Nick Heidfeld, de retour au sein d’une structure qui lui avait apporté ses meilleurs moments en F1. Sauber termina 8ème au championnat des constructeurs.

L’année suivante, Kobayashi et Sergio Pérez récoltèrent assez de points pour progresser d’un rang, finissant la saison à la 7ème position au championnat des constructeurs. En 2013, la voiture n’était pas compétitive du tout, néanmoins, Nico Hülkenberg plaça la Sauber en 3ème position sur la grille de départ en Italie, devant les deux Ferrari. Sauber termina la saison 7ème, sur 11 équipes.

2014 marqua le début de temps très difficiles, en terme de résultats tout au moins. La saison fut tout simplement gênante, alors qu’Estéban Guttiérez et Adrian Sutil, deux pilotes payant leur volant, ne parvinrent pas à marquer un seul point pour l’équipe suisse. Sauber se retrouva donc avant-dernière au classement, devant Caterham-Renault.

8ème en 2015, avant-dernière classée en 2016, Sauber vit une lueur d’espoir apparaître sous la forme du prêt par Mercedes de Pascal Wehrlein, signé pour la saison 2017 avec Marcus Ericsson. Mais l’Allemand manqua les premiers Grand Prix à cause d’un accident lors de la Course des Champions et les résultats d’ensemble furent une fois encore bien décevants. Cette même année, Monisha Kaltenborn, première femme à diriger une écurie de F1 (Peter Sauber ayant pris une semi retraite), se retira de l’équipe. Elle détenait en outre 33,3% des parts de l’écurie avant que la firme Longbow Finance ne les rachètent en 2016.

En 2017, termina carrément dernière au championnat, malgré la présence de Wehrlein (qui marqua les 5 points de l’équipe au total) et Ericsson, qui avaient pris de l’expérience.

Mais une bonne nouvelle survint au début de l’an dernier, sous la forme d’une association avec Alfa Romeo. L’équipe, munie de moteurs Ferrari, vit ses budgets considérablement augmenter et commença à remonter au classement, grâce, essentiellement au jeune prodige Charles Leclerc, qui évoluera chez Ferrari cette année.

Cette saison, ce sera un retour aux sources pour Kimi Räikkonen. Celui qui n’avait pas été le bienvenu dans le peloton de F1 est maintenant l’un des pilotes les plus respectés de la discipline. Il est aussi un gage que Sauber, désormais appelée Alfa Romeo Racing, est en train de retrouver son lustre d’antan. Le second pilote sera Antonio Giovinazzi, pilote de dveloppement de Ferrari.

Le président d’Alfa Romeo Racing, Pascal Picci, affirme que l’équipe peut atteindre la 4ème place au classement. Il ne reste qu’à voir si la malédiction Sauber en F1 poursuivra Alfa Romeo, ou si les voitures performeront cette saison…