Le pilote mexicain de rallye Benito Guerra a battu tous les favoris internationaux lors de l’édition 2019 de la Course des Champions, qui prenait place pour la première fois sur le circuit Hermanos Rodriguez de Mexico, le week-end dernier. Devant ses partisans, Guerra a éclipsé les 19 autres pilotes présents pour ainsi devenir le premier pilote de rallye à remporter cette épreuve depuis Sébastien Ogier en 2011.

Après la victoire de l’équipe nordique, composée de Tom Kristensen et de Johan Kristoffersson, le samedi lors de la Coupe des Nations, toute camaraderie a vite disparu le dimanche. La course individuelle a vu s’affronter quelques-uns des meilleurs pilotes au monde dans des voitures identiques, incluant la VUHL 05 ROC, l’Ariel Atom Cup, un Stadium Super Truck, le RX Supercar Lite, le Speed SCS UTV, la KTM X-Bow et le ROC Car, sur la piste conçue pour des épreuves de type "poursuite".

Si les vedettes internationales ont dominé la Coupe des nations, on a assisté à un revirement de situation le dimanche, les novices de l’événement menant les débats. La grande finale a vu Loïc Duval, pilote de DTM et ancien vainqueur des 24 Heures du Mans, et le pilote local Benito Guerra, s’affronter. Au final, Guerra a battu son rival français lors de deux courses qualificatives, devenant ainsi champion ROC (‘’Race Of Champions’’) pour la première fois.

Le Mexique a été particulièrement à l’honneur dans la compétition alors que trois des quatre demi-finalistes étaient des pilotes locaux. Dans l’une des demi-finales, Duval a battu le champion 2018 d’Indy Lights, le Mexicain Patricio O’Ward, tandis que dans l’autre, ce fut une bataille spectaculaire entre l’ancien pilote de F1 Esteban Gutierrez et Guerra, ce dernier remportant la manche pour accéder à la finale.

Les participants, composés de vétérans du sport automobile, de pilotes réellement champions et des jeunes pilotes nationaux, étaient divisés en quatre groupes, chacun de 4 pilotes. Tom Kristensen a dominé le Groupe A avec trois victoires en trois manches, tandis que O’Ward s’est classé au deuxième rang avec deux victoires. Le champion ROC 2018, David Coulthard, n’a pas été en mesure de répéter ses exploits et a dû s’incliner face au pilote de NASCAR mexicain, Abraham Calderon.

Johan Kristoffersson et Loïc Duval ont gradué du Groupe B avec deux victoires chacun, forçant donc le champion de Formule E 2016/2017, Lucas di Grassi, et le champion 2017 d’IndyCar, Josef Newgarden, à s’incliner, même s’ils comptaient une victoire.

Le Groupe C a certainement attiré les clameurs de la foule alors que le héros local Benito Guerra a battu le quadruple champion du monde de F1 Sebastian Vettel lors de la première manche. L’Allemand a été battu une autre fois par son coéquipier dans la Coupe des Nations, Mick Schumacher, qui allait inscrire trois victoires en trois départs.

Le Groupe D enfin, a vu Pierre Gasly remporter les honneurs lors de toutes les manches. Puis, les huit pilotes qualifiés ont avancé dans les manches finales où ils ont été jumelés en paires. Le triple vainqueur du Indy 500, Helio Castroneves a été battu par Loïc Duval, tandis que le triple champion des voitures de tourisme (WTCC), Andy Priaulx, s’est incliné face à Calderon.

Le vainqueur du eRoc World Final, James Baldwin s’est quant à lui fait détrôner lors de cette manche par Enzo Bonito, tandis que le mexicain Memo Rojas a perdu face à Schumacher.

Les quarts de finale ont vu les héros de la veille s’incliner : Tom Kristensen a perdu face à son ancien coéquipier chez Audi Loïc Duval, tandis que le champion de Rallycross, Johan Kristoffersson a été battu par O’Ward.

Ensuite, le pilote de Formule 3, et nouvellement membre de l’Académie Ferrari, Mick Schumacher s’est fait battre en quart de finale par Gutierrez, tandis que le pilote de Formule 1 Pierre Gasly a perdu face à Benito Guerra.

Cette année, bien que la diversité des nations était au rendez-vous, bien que les Mexicains avaient un nombre jamais vu encore de nationaux, on a pu remarquer qu’une fois encore qu’aucun pilote canadien n’avait été invité à participer. Aucune pilote féminine n’était également en piste. Pourtant, tant au niveau des pilotes canadiens affichant un ou plusieurs titres dans leur palmarès, que des pilotes féminines de talent, ce n’est pas ce qui manque à notre époque…