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Endurance pour Voitures historiques : Une Chevron B21 remporte les 2 Tours d'Horloge

Endurance pour Voitures historiques : Une Chevron B21 remporte les 2 Tours d'Horloge

Mercredi 5 novembre 2025 par Yann Séité
Crédit photo: Yann Séité

Crédit photo: Yann Séité

La seule course d’endurance au monde de 24 heures sans interruption pour voitures historiques était de retour pour sa 19ᵉ édition en fin de semaine dernière, sur le circuit hôte du Castellet (Circuit Paul Ricard).

36 équipages étaient engagés. Ce concept de course d’endurance dédiée aux véhicules historiques a une nouvelle fois attiré de nombreuses équipes et la liste des pilotes inscrits était composée de 13 pays différents. Dans un mélange de catégories qui fait tout le charme des courses d’endurance, les pilotes ont pris le volant de GT, Tourismes et Sport-Prototypes, datant des années 1960 au début des années 90.

Un mélange hétéroclite sur la piste, mais la cohabitation fonctionne ! Tandis que nous évoquons les charmes de l’endurance d’antan, n'oublions pas que le départ de style "Le Mans" à l'ancienne est toujours la règle lors de ces 2 Tours d’Horloge. Les pilotes placés "en épi" traversent la piste pour atteindre leur voiture, non sans s’harnacher avant de démarrer !

Après une qualification sur piste sèche, la Chevron B19 Nº55 du Côtes du Rhône Racing Team (!) pilotée par François Rivaz, Frank Stippler et Alexander Furiani signait le meilleur temps du plateau. Mais, samedi, le mauvais temps qui frappait la France rebattait les cartes. À 15 heures, le départ devait être effectué sous régime de voiture de sécurité, pendant 15 minutes.

Pire encore, en fin de nuit et durant la majeure partie de la matinée, la direction de course décidait de hisser le drapeau rouge, à cause d’un épais brouillard réduisant la visibilité à zéro. Ajoutons à cela les caprices des mécaniques anciennes (mention spéciale aux mécaniciens de l’Alfa GTAM Nº83 qui ont changé intégralement le moteur !), inutile de dire que les nerfs des pilotes et des mécaniciens étaient fortement sollicités jusqu’au drapeau à damier.

La course avait donc débuté sous la pluie, et à ce moment-là, les prototypes étaient "nulle part", tandis que les Porsche Cup monopolisaient les 3 premières positions, grâce à leur meilleure motricité. Cette suprématie durait 3 heures, jusqu’à ce que la piste séchante permette à nouveau aux prototypes de prendre l’avantage.

Ce fut le début d’une forte bataille entre les détenteurs de la pole, la Chevron B21 Nº21 d’Équipe Europe (Guénat/Mille/Scemama/France) et la Crosslé 9S-Ford Atelier 43 (Vaglio-Giors/Genecand/Michel). Mais la B21 et la Crosslé vont alors subir des problèmes techniques (démarreur et boîte de vitesses) alors que la B19 volait littéralement sur la piste… À son volant, Frank Stippler (ex-pilote d’usine Audi, 3 fois gagnant des 24 Heures du Nürburgring et une fois des 24h de Spa) !

Mais on relate ici une course d’endurance, et ses nombreux rebondissements... À 11h30, la Chevron B19 de tête était de retour au garage, avec un problème de transmission. Après 30 minutes d’intervention, Stippler, le couteau entre les dents, était de retour au volant, mais à la 5ᵉ place. Pendant ce temps, la B19 avait été dépassée par l’étonnante Porsche SP30 KMW (conçue à l'époque pour concurrencer à moindre coût la Porsche 908), par la Chevron B21 d’Équipe Europe et les Porsche 964 de Lionspeed GP et de 2B Autosport.

Commençait alors le deuxième festival Stippler, qui sera magnifique mais pas suffisant. 10 secondes au tour plus rapide que les meneurs, il se résignait néanmoins à la deuxième place pour un peu plus d’une minute... C’est donc la Chevron B21 de l’Équipe Europe (Maxime Guénat, Yves Scemama, Erwin France et Armand Mille) qui triomphe au bout des 24 heures de course, et dans le championnat d’endurance VdeV. Comme souvent, l’endurance a couronné l’équipage le plus régulier, la voiture exempte de problèmes mécaniques, et effectuant ses arrêts aux moments opportuns (neutralisations).

Avant de conclure, il convient de saluer la participation de pilotes renommés, qui illustrent la passion générée par cet événement unique. À titre d'exemple, l'Allemand Frank Stippler (déjà mentionné ci-dessus) et le Suisse Patric Niederhauser (pilote d’usine Audi puis Porsche en GT3) étaient présents, n’hésitant pas à prêter main forte aux mécaniciens si besoin... Moralité : la véritable et simple passion pour l’endurance est toujours bien vivante !

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