On s’attendait à de la pluie et une course avec de nombreux rebondissements, à l’image de la qualification hier, mais c’est tout le contraire qui s’est produit ce dimanche sur le circuit urbain de Bakou, lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Cette 17ᵉ épreuve du Championnat du monde de Formule 1 2025 a été entièrement dominée par le quadruple champion en titre, Max Verstappen (Red Bull), qualifié en pole position et qui n’a jamais été menacé en tête.

Le seul véritable rebondissement de ce Grand prix a eu lieu dès le premier tour, alors qu’Oscar Piastri (McLaren) commettait une triple erreur : le meneur du championnat s’élançait d’abord avant l’extinction des feux puis, se rendant compte de son erreur, il a lâché l’accélérateur et s’est retrouvé avec le mode anti-calage de sa monoplace enclenché. Résultat, il pointait dernier au virage 1, avant d’aller heurter tout seul comme un grand le mur au virage 3. Course terminée pour le jeune australien qui a complètement craqué ce week-end avec un nombre d’erreurs plus élevé en trois jours que lors de tout le reste de la saison.

Ce contact de Piastri dans le mur a entraîné l’entrée en piste de la Voiture de sécurité mais, une fois celle-ci rentrée aux puits, Verstappen a repris sa marche triomphale sur des gommes dures qu’il n’a changé qu’au 41ᵉ des 51 tours de l’épreuve. Preuve de sa maîtrise, il n’a même pas perdu le premier rang à cette occasion et c’est avec une avance de près de 15 secondes qu’il a gagné sa 67ᵉ course de F1, la 4ᵉ en 2025, relançant ainsi l’intérêt du championnat des pilotes, alors qu’il s’est rapproché des pilotes McLaren avec ce second gain consécutif, après Monza il y a deux semaines.

Ayant réussi à prendre l’ascendant sur Carlos Sainz (Williams) lors des arrêts aux puits, étonnant deuxième aux qualifications, George Russell (Mercedes) a réalisé une course sans erreur, après avoir été tassé par son coéquipier Kimi Antonelli lors de la relance au 5ᵉ tour, perdant alors deux positions. Pour Sainz, terminer ce Grand Prix sur le podium est tout de même le meilleur résultat de la saison. L’Espagnol devance Antonelli, qui a, là encore, réussi à devancer Liam Lawson (Racing Bulls) à l’arrivée à la faveur d’un arrêt pour changer de pneus mieux calculé. À noter que la 2ᵉ place de Russell et la 4ᵉ d’Antonelli permet à Mercedes de dépasser Ferrari pour la 2ᵉ position au Championnat des constructeurs.

Lawson, qui a réalisé sa meilleure performance de la saison, complète le Top 5 de cette course qui fut finalement assez monotone, devant Yuki Tsunoda qui a toujours été dans le bon rythme avec la seconde Red Bull, de quoi redonner un peu de confiance au pilote japonais alors que son volant aux côtés de Max Verstappen semble plus qu’incertain pour 2026.

Lando Norris termine septième, sans jamais avoir été en mesure de se hisser aux avant-postes. Le Britannique n’a jamais pu profiter des déboires de Piastri pour se positionner en meneur de l’équipe McLaren. Parlant de déception, celle des Ferrari est évidente : Lewis Hamilton finit 8ᵉ et Charles Leclerc 9ᵉ. Aucun des deux pilotes de la Scuderia n’avait le rythme pour faire mieux et Leclerc, aux prises avec de petits soucis de puissance moteur, peut même être soulagé que l’épreuve se soit clôturée au terme des 51 tours prévus car il voyait revenir dans ses rétroviseurs Isack Hadjar. 10ᵉ, la recrue française marque le dernier point en jeu après avoir concédé deux places dans les premiers tours suite à une petite erreur, tandis que Lance Stroll (Aston Martin) se classe 17ᵉ, au terme d’une autre course complètement anonyme. Pour le classement complet, cliquez ici.