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Bilan GP des Pays Bas : 72 tours de spectacle, Piastri qui l'emporte et Hadjar qui signe un premier podium

Bilan GP des Pays Bas : 72 tours de spectacle, Piastri qui l'emporte et Hadjar qui signe un premier podium

Lundi 1er septembre 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Dans les dunes de Zandvoort, la 15ᵉ manche du Championnat du monde 2025 de Formule 1 a offert un spectacle relevé. Avant la course, Oscar Piastri menait le classement pilotes avec 284 points, devant Lando Norris (275) et Max Verstappen (187). Chez les équipes, McLaren dominait avec 559 points, loin devant Ferrari (260) et Mercedes (236).

Le tracé de 4,259 km, inauguré en 1948, est réputé pour son virage 3 spectaculaire, ses 14 changements de direction et ses deux zones DRS. Le vent capricieux de la mer du Nord compliquait encore la tâche des pilotes, favorisant les plus analytiques comme Alonso ou Verstappen... Voici notre bilan, pilote par pilote.

Oscar Piastri (pole) a mené de bout en bout, gérant ses pneus avec brio. Derrière, Lando Norris avait dominé les essais, mais une casse moteur à six tours de l’arrivée lui coûte la victoire et le relègue à 34 points de Piastri au championnat. Norris est classé 18e.

Max Verstappen (2e) voyait une chance de victoire au départ, mais il s’est contenté d’une gestion prudente des pneus pour sécuriser la deuxième place, héritée de Norris.

La révélation fut Isack Hadjar (3e). La recrue de l’équipe Racing Bulls, longtemps menacée par Leclerc et Russell, a défendu sa position avec sang-froid et termine avec un premier podium, grâce à la malchance de Norris certes, mais fort mérité eu égard à sa prestation magistrale. Les rumeurs l’envoient déjà chez Red Bull pour 2026.

George Russell (4e), rapide mais trop agressif, il a échappé de peu à une pénalité au terme d’un contact avec Leclerc. Malgré tout, il parvient à tirer le maximum d’une Mercedes en retrait face aux McLaren et à la Red Bull de Verstappen.

Alex Albon (5e), parti 15e, a brillé avec une stratégie pneus audacieuse, offrant à Williams un nouveau Top 6 après des épreuves plus compliquées avant la pause estivale.

Belle remontée aussi pour Oliver Bearman (6e), parti 19e. Haas profite de bonnes décisions stratégiques et des neutralisations pour placer ses deux pilotes dans le Top 10.

Le second héros des remontées fut toutefois Lance Stroll (7e). Parti des puits après deux accidents, aux essais et en qualif, le Québécois gagne 12 places avec une stratégie de conservation des pneus durs et un rythme solide, malgré les regrets chez Aston Martin d’avoir négligé la saison 2025 au profit de 2026.

Toujours régulier, Fernando Alonso (8e) a encore montré sa finesse de pilotage. Parti 10e, il a perdu du temps à son deuxième arrêt mais remonte jusqu’à la 9e place, dans le sillage de son coéquipier.

Yuki Tsunoda (9e) a souffert d’un moteur faiblissant et d’un rythme trop irrégulier pour espérer mieux, malgré les efforts de Red Bull pour le rapprocher de Verstappen. Il finit à une anonyme neuvième place, dans ce qui ressemble fort à son ultime saison de F1.

Esteban Ocon (10e), discret mais efficace, il profite des progrès de Haas depuis l’arrivée d’Oliver Oakes comme chef d’équipe. Il a toutefois été, comme son coéquipier Bearman, très loin des meneurs en qualification (18ᵉ et 19ᵉ), clairement le point faible de l’équipe et ses monoplaces cette année.

Chez Alpine, Franco Colapinto (11e) signe une course honnête malgré trois arrêts pneus et l’instabilité technique chronique de sa monoplace. L’Argentin est tout de même passé proche de marquer ses premiers points de la saison. Il y a du mieux chez Alpine mais on est encore loin des avant-postes.

Liam Lawson (12e) a gâché ses espoirs de Top 5 en harponnant la Williams de Sainz au virage 3. Rapide, il a vu sa course ruinée par l’Espagnol. Finir 12ᵉ quand son coéquipier est sur le podium n’aidera toutefois pas à restaurer la confiance du Néo-Zélandais.

Carlos Sainz (13e) a une fois encore tout subi lors de ce Grand Prix : sortie aux essais, pénalité discutable et accrochage avec Lawson. Une saison noire malgré une Williams performante.

Nico Hülkenberg (14e), victime d’un aéro endommagé et d’arrêts aux stands mal synchronisés, il ne pouvait espérer mieux. Les Sauber n’ont clairement pas brillé lors de cet événement marquant la rentrée après une pause estivale de trois semaines.

Gabriel Bortoleto (15e) continue son apprentissage solide aux côtés de Hülkenberg, avec quand même quelques erreurs à Zandvoort. Ce n’était pas son meilleur Grand Prix de la saison, loin de là.

Kimi Antonelli (16e) a frappé Leclerc au virage 3 (10 secondes de pénalité) et a encore reçu une pénalité de 5 secondes pour excès de vitesse aux puits. Lucide, il admet ses erreurs et promet de progresser. Mais depuis le printemps et le rendez-vous d’Imola, Kimi stagne côté performances.

Pierre Gasly (17e) avait réussi à se hisser en Q2 mais l’Alpine est par trop en retrait côté performances pour voir Gasly briller. L’Équipe semble aussi avec du mal à recruter une direction technique claire malgré, ses changements de direction.

Grand malchanceux, Charles Leclerc (19e) a été frappé par Antonelli après avoir doublé Russell, avant d’abandonner. Il reproche à Ferrari sa stratégie de ravitaillement qui l’a remis dans le trafic, tout en reconnaissant que la faute d’Antonelli a été la seule raison de sa fin de course abrupte.

Enfin, Lewis Hamilton (20e) a perdu le contrôle de sa Ferrari sous une pluie fine au virage 3, abandonnant dès le 22e tour. Sa quête de réglages adéquats reste vaine cette saison. Pour Ferrari, c’est un Grand Prix catastrophique, avec deux voitures endommagées, zéro point marqué et des pilotes apparaissant plus découragés que jamais ! Cette semaine à Monza, il faudra faire mieux... beaucoup mieux !