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Bilan GP d’Espagne : La domination McLaren continue et Verstappen perd le contrôle... de ses nerfs !

Bilan GP d’Espagne : La domination McLaren continue et Verstappen perd le contrôle... de ses nerfs !

Lundi 2 juin 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Avec ses deux pilotes bien établis dans la course au titre et sur un circuit parfaitement maîtrisé par toutes les équipes, McLaren n’a pas tremblé sur le circuit de Barcelone. Quant à Verstappen, il a laissé filer beaucoup de points en perdant la maîtrise de ses nerfs en fin de course. Il est désormais à un point d’une suspension de licence et apparaît comme le grand perdant de ce week-end en Catalogne…

Ce GP d’Espagne 2025 était aussi le premier de la surveillance accrue des pièces aérodynamiques des ailerons avant et de leur déformation. McLaren était particulièrement visé mais la polémique tant attendue n’a pas eu lieu et les performances des monoplaces identiques.

1. Oscar Piastri, parti de la pole. Cinquième victoire cette saison pour l’imperturbable australien qui a fait son travail à la perfection après quelques erreurs à Monaco une semaine plus tôt. Précis, il obtient une bonne communication de son équipe aux essais qui lui donne une voiture idéale pour la course. Arrivé à Barcelone avec 3 points d’avance sur Norris en tête du championnat, il en repart avec 10 de priorité.

2. Lando Norris, parti 2e. Beau vainqueur à Monaco, Norris démontrait pourtant quelques signes de nervosité en arrivant à Barcelone. Une erreur en fin du dernier tour de Q3 lui a coûté la pole, et un départ raté de la 2e place sur la grille ouvrit la porte à Verstappen. Il perdit ensuite 4 secondes et ne reviendra jamais disputer la victoire à son coéquipier.

3. Charles Leclerc, parti 7e. Le Monégasque surdoué s’est montré très agressif en se frottant à Max Verstappen lors de la relance en fin de course. Si c’est là qu’il a remporté une bataille qui lui a donné le podium, son second de suite après Monaco, le pilote Ferrari avait réussi à tirer le meilleur de sa monoplace aux essais comme en qualif.

4. George Russell, parti 4e. S’il a fini sa course au même rang qu’il ne l’avait débutée, le Britannique de chez Mercedes a disputé une course sans erreurs, propre, marquée par la poussette de Verstappen à son égard dans les derniers tours. Heureusement, sa monoplace n’a pas été suffisamment endommagée pour l’empêcher de rallier l’arrivée.

5. Nico Hülkenberg, parti 16e. Le vétéran gagne huit positions dans le premier tour et demi. Sa Sauber démontrant enfin assez de performance, Nico en a profité au maximum. Son habilité est reconnue, au grand plaisir de tout le monde, et la neutralisation de fin de course a été le petit coup de chance qu’il lui fallait pour recoller à Hamilton et même dépasser le pilote Ferrari et termine 6ᵉ. Un Top 6 devenu Top 5 suite à la pénalité de Verstappen.

6. Lewis Hamilton, parti 5e. Pousse fort et double Leclerc en début de course. Devenu plus lent que lui au fil des tours, l’équipe lui ordonne de laisser passer Leclerc. Hamilton refuse d'abord, mais obéit après un tour sans vraiment accepter la décision. Somme toute une course frustrante pour Lewis, marquée par l’incompréhension affichée envers son équipe dans les stratégies d’arrêts aux puits. À ce stade de la saison, c’est tout de même inquiétant…

7. Isack Hadjar, parti 9e. Belle qualif suivie d’un sans-faute typique de celui qui est assurément la meilleure recrue de cette première partie de saison. Sixième en fin de course et avec seulement de grosses pointures devant lui, il laisse Hülkenberg sans risquer l’incident et la perte de beaux points.

8. Pierre Gasly, parti 8e. Selon le pilote : « Nous sommes bien sortis du dimanche avec des points. Les neuf premières courses de la saison ont été compliquées. Après Monaco, nous savions tous que nous devions rebondir et marquer des points. Les qualifications étaient très bonnes, mais nous semblons plus en difficulté les dimanches ». Pierre a disputé une très belle course, bien aidé par une excellente performance aux qualifications.

9. Fernando Alonso, parti 10e. Enfin des points ! « Courir chez moi et y marquer mes premiers points de la saison est un grand plaisir. La voiture manquait de vitesse pour doubler et j’ai dû travailler fort pour gagner des positions, surtout après que Lawson m’eut poussé hors-piste en début de course. Vivement Montréal, avec le retour espéré de Lance et la contribution d’Adrian Newey à la piste » a souligné Fernando. Comme d’habitude, il a fait le maximum. Cette fois au moins, son Aston Martin lui a permis de terminer à une place plus acceptable qu’en début de saison.

10. Max Verstappen, parti 3e. Bon départ suivi d’une course turbulente avec trois arrêts et donc trois remontées spectaculaires sur des pneus moins rapides que les plus tendres des autres meneurs. Ça, c'est le positif… Le reste ? En route vers une possible 3e place, Max s’est énervé au contact de Leclerc et s’est vengé sur Russell qui n’avait rien fait ! Il a donc 10 secondes de pénalité, bien légitimes, et passe de 4ᵉ à 10ᵉ au final. Les patrons chez RBR lui ont fait comprendre clairement qu’ils ne sont pas heureux de la perte de points qui fait très mal, surtout ajoutés au nouveau jeu blanc de Tsunoda.

11. Liam Lawson, parti 13e. Le Kiwi doit être un naturel au rugby, le jeu national en Nouvelle-Zélande, à s’y méprendre, car il continue à frapper tout ce qui bouge près de lui en piste de lui ! Des contacts avec Sainz et Hülkenberg au départ, puis avec Alonso dans le 1er tour, puis avec Albon au 25e tour. Vint ensuite une mêlée avec Bearman au 56ᵉ tour ! Et Liam a une fois encore été inférieur à son coéquipier recrue, Isack Hadjar.

12. Gabriel Bortoleto, parti 16e. Bon résultat de la part du champion de F2, chanceux de pouvoir travailler chez Sauber avec un Nico Hülkenberg toujours avenant pour apprendre tous les aspects du métier d’un pilote fort de 236 Grands Prix. Le Brésilien aurait mérité ses premiers points. 10ᵉ à 15 tours du damier, il a perdu ses chances lors de la relance de fin de course.

13. Yuki Tsunoda, parti 20e.  Sa position est peu enviable : voiture inconduisible selon des ex-pilotes comme Martin Brundle et Nico Rosberg, et dominé par un équipier surdoué qui trouve moyen de tenir cette monoplace dans le groupe de tête. De plus, la pression de l’équipe, qui veut la contribution substantielle d’un pilote Nº2 pour rester dans la lutte pour le titre de vice-champion des équipes, est bien présente. Clairement, le pauvre Tsunoda ne s’amuse plus en F1 et il vit une saison similaire à celle de Sergio Pérez l’an dernier chez Red Bull.

14. Carlos Sainz, parti 18e. Frappé par Liam Lawson au départ, ce qui a ruiné sa course. La stratégie de l’équipe lors de la neutralisation aurait-elle dû être différente ? Malgré une monoplace compétitive, disons que l'équipe Williams a manqué ce rendez-vous.

15. Franco Colapinto, parti 19e. Selon le pilote à sa descente de la voiture : « C’était une course difficile. Nous avions un meilleur rythme aujourd’hui qu’en début de week-end. C’est positif, mais cela était dur de faire le moindre progrès sur ce circuit où les dépassements sont compliqués ». On est loin du Franco qui avait fait des merveilles l’an dernier en remplacement de Logan Sargeant chez Williams ! « Il y a encore beaucoup à apprendre d’ici Montréal dans deux semaines pour satisfaire mon gérant et patron, Flavio Briatore » ajoute-t-il. Un patron qui parle déjà d’un éventuel remplacement…

16. Esteban Ocon, parti 17e. Cette Haas 2025 offre parfois le meilleur, mais parfois aussi le pire. À Barcelone, elle fut loin des meneurs. De plus, la stratégie de fin de course fut manquée : « Nous avons décidé de ne pas arrêter pour des pneus lors de la neutralisation, qui nous aurait renvoyé en queue de peloton à la relance sans avoir le temps ni la vitesse pure pour revenir à notre position d’avant la neutralisation.  La pause de deux semaines nous permettra d’analyser ce que nous avons découvert en trois courses, et revenir plus forts pour Montréal » a simplement déclaré Ocon.

17. Oliver Bearman, parti 15e. Constat similaire à celui d’Ocon pour le même résultat. « Malheureusement, la sortie de la voiture de sécurité nous a coûté notre petite avance. Nous avons tout de même amélioré notre rythme en course; du bon pour les courses à venir » a confié le pilote anglais.

18. Kimi Antonelli, parti 6e. Bien qualifiée, la recrue de Mercedes a disputé un bon début de course, sans pouvoir attaquer les meneurs. L’aventure s’est terminée par une panne de moteur au 55e tour et la sortie de la voiture de sécurité. C’est son second abandon sur bris mécanique en trois Grands Prix.

19. Alex Albon, parti 11e. Forcé à l’abandon après une attaque de Liam Lawson. Donc zéro point au total pour Williams, sans que ses pilotes aient grand-chose à se reprocher. Rendez-vous à Montréal pour faire oublier ce week-end catalan !

20. Lance Stroll. Blessé, n’a pas participé à la course. Le pilote québécois souffrait depuis six semaines des séquelles à une main et au poignet. Conséquences d’une chute de vélo il y a deux ans. Son équipe médicale a décidé de ne pas le laisser disputer le Grand Prix et de retourner en salle d’opération pour régler le problème. Reste une question : pourquoi alors avoir disputé les qualifications et ainsi priver le pilote de réserve (Felipe Drugovich, qui était sur place) de prendre part à la course. Comme le veut le règlement ?