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Alex Palou remporte la 109ème édition des 500 milles d’Indianapolis, marquée par une cascade d’incidents

Alex Palou remporte la 109ème édition des 500 milles d’Indianapolis, marquée par une cascade d’incidents

Dimanche 25 mai 2025 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Travis Hinkle / Penske Entertainment

Crédit photo: Travis Hinkle / Penske Entertainment

C’est ce dimanche qu’a eu lieu l’édition 2025 des 500 milles d’Indianapolis, l’épreuve vedette de la série IndyCar et reconnue comme l’une des trois plus grandes épreuves automobiles au monde avec le Grand Prix de Monaco, également présenté ce dimanche, et les 24 Heures du Mans.

Retardé de près d’une heure en raison d’une averse mais aussi de l’accident de Scott McLaughlin, qui a perdu le contrôle de sa Dallara du Team Penske lors des tours de formation, le départ a été donné à 13h35 devant des estrades combles, soit 350 000 spectateurs. À noter que le froid (la piste était à moins de 20 degrés, une première depuis 1992) a également compliqué le travail des pilotes dans la mise à bonne température des pneus et les freinages lors des entrées aux puits.

Pour le Team Penske, l’accident de McLaughlin est venu ajouter une touche de déception supplémentaire à cette édition 2025 alors que les deux autres monoplaces de l’écurie, confiées au double vainqueur Josef Newgarden et à Will Power, partaient en fond de grille en raison de sanctions imposées pour des infractions techniques détectées lors des inspections précédant les qualifications. Les deux véhicules présentaient des modifications non autorisées sur les atténuateurs arrière, visant à améliorer l'aérodynamisme, ce qui constitue une violation des règlements de l'IndyCar.

En conséquence, les deux pilotes ont été relégués aux 32ᵉ et 33ᵉ positions sur la grille de départ. Chaque voiture a également été sanctionnée d'une amende de 100 000-US$. On notera toutefois que le Team Penske a dû verser ces 200 000$ d’amendes à… la série IndyCar, qui appartient à l’une des sociétés de Roger Penske. Cette affaire a par ailleurs conduit à des changements majeurs au sein de l'équipe : trois hauts responsables, le président Tim Cindric, le directeur général Ron Ruzewski et le directeur général Kyle Moyer, ont été licenciés, Penske voulant ainsi rétablir l'intégrité de son équipe.

Qualifié en pole position, la recrue Robert Shwartzman, au volant d’une Dallara-Chevrolet de l’écurie – également recrue dans la série – PreMa Racing, a mené le premier tour sur le vert (les tours 1 à 4 avaient eu lieu sous neutralisation), mais un accrochage en fin de peloton envoyait Marco Andretti, qui prenait son seul départ de la saison dans la série, dans le mur et les 31 pilotes encore en course retournaient derrière la Voiture de Sécurité.

Dans ce qui constituait sa première course à vie sur un ovale, Shwartzman a logiquement rétrogradé une fois l’épreuve relancée, au 10ᵉ passage, au profit de Pato O’Ward, puis de Takuma Sato, les premiers véritables meneurs durant les 20 premiers tours, avant que la pluie ne refasse son apparition, entraînant le (déjà) 3ᵉ drapeau jaune, soit autant que pour toutes les courses d’IndyCar disputées avant cet Indy 500 cette année !

La relance a eu lieu au 31ᵉ tour, pour une séquence sur le vert qui a pris fin au 82ᵉ passage, suite à l’accident dans les puits de Rinus VeeKay. Par la suite, c’est Robert Shwartzman qui a heurté ses mécaniciens lors d’un arrêt alors qu’Alexander Rossi voyait sa monoplace prendre feu peu après. Tout cela en plus d’un nouveau jaune après que Kyle Larson – qui réalise le doublé Indy 500/Charlotte 600 en NASCAR ce soir – ait perdu le contrôle lors d’une relance et heurté Kyffin Simpson et Sting Ray Robb.

À mi-course, sous neutralisation, c’est Ryan Hunter-Reay, avec l’une des voitures de réserve de la petite équipe Dreyer & Reinbold, qui menait, devant le Canadien Devlin DeFrancesco (en tête ensuite durant une dizaine de tours), tous deux étant sur une stratégie d’arrêts différents des favoris.

Au 136ᵉ tour, Josef Newgarden rentrait définitivement aux puits, victime d’un problème de pression d’essence. Ses chances de triplé venaient de prendre fin tandis que Conor Daly prenait la tête, pour le plus grand plaisir des fans applaudissant le pilote de l’Indiana. DeFrancesco suivait alors Alex Palou, aux 9ᵉ et 10ᵉ positions.

Aux trois-quarts de l’épreuve, Hunter-Reay menait de nouveau, devant Daly, David Malukas et Palou, qui a pris la tête à 14 tours de la fin, au prix d’un beau dépassement sur Marcus Ericsson. Les derniers tours ont été marqués par la résistance de Palou sur Ericsson, le Catalan du Chip Ganassi Racing (Dallara-Honda) réussissant l’exploit de l’emporter, signant du même coup un 5ᵉ gain en 6 courses du championnat IndyCar cette année. Il a désormais 118 points d'avance au premier rang du championnat, du jamais vu dans la série depuis 1979 !

Marcus Ericsson, David Malukas, Pato O’Ward, Felkix Rosenqvist, Kyle Kirkwood, Santino Ferrucci, Christian Rasmussen, Christian Lundgaard et Conor Daly complètent le Top 10. Contrastant avec son début de saison anonyme, DeFrancesco a disputé une belle course, résistant même jusqu’au bout au meneur pour éviter de se faire prendre un tour. Il finit 14ᵉ. Pour le classement complet, cliquez ici.


*** MISE À JOUR LUNDI 26 MAI 14h00 : Marcus Ericsson, Kyle Kirkwood et Callum Illot ont tous trois été pénalisés pour de sinfractions techniques découvertes sur leurs voitures lors des inspections techniques d'après-course. Ils ont en conséquence été reclassés aux 31ᵉ, 32ᵉ et 33ᵉ positions. Cela prive notamment Ericsson de sa deuxième place finale et propulse Devlin DeFrancesco au 11ᵉ rang du classement final officiel.