Qu’il fasse chaud l’été et froid l’hiver sont, pour certains experts autoproclamés ayant besoin de captiver leur auditoire par la peur, les signes de bouleversements climatiques incroyables ou on ne sait trop quelle raison à inventer. C’est la réalité d’aujourd’hui, dès lors on ne prête pas toujours attention aux signaux véhiculés par ceux qui annoncent inlassablement qu’un événement sera perturbé. Mais cette fois, il est clair que la 54ème édition du Grand Prix de Trois-Rivières, qui a lieu ce week-end, devra composer avec une météo moins favorable que les années précédentes. Car, hormis un orage de temps en temps, les 10 dernières éditions ont eu lieu sous un soleil radieux, un temps bien estival avec parfois quelques records de chaleur. De quoi ravir les passionnés et aussi les pilotes, pour qui évoluer à la limite entre les murs bordant le circuit urbain temporaire de 2,4 km est rarement une partie de plaisir sous des trombes d’eau.

La pluie est annoncée lors des trois journées d’activités de ce GP3R 2024. Si vendredi et dimanche s’annoncent acceptables pour au moins une partie de la journée, samedi pourrait être marqué par le passage des relents de l’ouragan Debby, actuellement sur la Floride et qui va remonter jusqu’au Québec.

Une course sous la pluie à ses charmes, à condition bien sûr que la piste soit praticable et non transformée en piscine ! Pour les pilotes de séries comme la Coupe Nissan Sentra et le SPC, qui évoluent déjà en pneus rainurés et mettent en piste des voitures à la garde au sol proches d’une voiture de série, cela ne devrait pas poser de problème. Ce sera plus compliqué avec les voitures historiques et surtout les F1600, les Légendes modifiées, le Défi urbain (Sportsman) et les véhicules GT4 et TCR de la série SportsCar Canada, un peu trop basses pour la baignade !

Reste le cas de la série NASCAR Canada. Le règlement prévoit l’utilisation de pneus pluie et ce type de compétition a déjà eu lieu à plusieurs reprises. Dans le cas de pluie samedi pour les essais libres, le programme devrait être maintenu. Les qualifications, prévues à 16h00, pourraient être annulées et les pilotes obligés de partir selon le classement des essais libres ou du championnat. Autant dire que si les fans veulent de l’action samedi, ils ont intérêt à être dans les estrades dès les essais libres en fin de matinée !

« Si je me qualifie en avant, je n’aurai donc pas ou peu de voiture à dépasser. Par contre, ce que j’appréhende, c’est la pluie qui va certainement être un acteur d’avant-plan lors de la course » mentionne Kevin Lacroix, qui sera à bord de la voiture No.74 NAPA Racing et tentera de décrocher une troisième victoire (après 2015 et 2016) à cet événement. « C’est certain que gagner dans les rues de Trois-Rivières est très spécial et un accomplissement que tous les pilotes du peloton veulent. Ceci dit, en ce moment le championnat est tellement serré qu’il n’y a pas de place à l’erreur » ajoute celui qui est présentement 2ème au championnat, à 10 points de Marc-Antoine Camirand.

Néanmoins, Lacroix réitère que le circuit urbain de Trois-Rivières est l’un des tracés qu’il apprécie le plus sur le calendrier : « j’adore courir dans les rues de Trois-Rivières. C’est un circuit que j’ai toujours apprécié à cause de sa technicité. Les murs présentent un défi de taille, mais que j’aime ». Le départ de la course de série NASCAR Canada est prévu ce dimanche, à 14h18.