Premier au départ, premier à l’arrivée ! Devant ses fans locaux, le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) a remporté ce dimanche le Grand Prix de Monaco, la 8ème épreuve 2024 du Championnat du monde de Formule 1. Une épreuve toutefois soporifique, qui n’a connu de rebondissements que lors du 1er départ.

Cette édition 2024 du Grand Prix de Monaco a donc connu deux départs. Lors du 1er, après qu’Oscar Piastri et Carlos Sainz se soient légèrement heurtés au 1er virage, ce qui entraîna une crevaison pour le pilote Ferrari, Kevin Magnussen (Haas) et Sergio Pérez (Red Bull) s’accrochaient quelques mètres plus loin, dans la montée vers le casino, un endroit que les Formule 1 abordent à près de 300 km/h. Dans le crash, la monoplace de Pérez heurtait celle de la seconde Haas, de l’infortuné Nico Hülkenberg. Les trois pilotes devaient abandonner, tout comme Esteban Ocon quelques virages plus loin qui, en réalisant un dépassement complètement manqué sur son coéquipier Pierre Gasly, décollait et brisait la suspension de son Alpine. Le drapeau rouge était évidemment brandi, le temps pour les signaleurs de réparer les rails et évacuer un photographe accrédité, légèrement blessé par des débris de fibre de carbone des monoplaces.

Le second départ, donné 45 minutes plus tard, était beaucoup plus calme, la totalité du peloton des 16 pilotes encore en course conservant sa position. Et comme presque tous les pilotes avaient fait le pari de rejoindre l’arrivée sans s’arrêter pour changer de pneus, c’est un "petit train" qui a évolué, tour après tour sur le circuit urbain temporaire de la Principauté.

Leclerc, Piastri, Sainz, Norris, Russell, Verstappen, Hamilton, Tsunoda, Albon, Gasly et Lance Stroll (Aston Martin) en 11ème place formaient le peloton du 1er au 42ème tour. Monotone dites-vous ? Si Monaco n’est pas réputé pour ses facilités de dépassement, quand en plus les pilotes se donnent un petit écart pour ne pas faire exagérément surchauffer leurs pneus, cela donne un Grand Prix à oublier côté spectacle.

C’est Stroll qui, au 43ème tour, lança le bal des arrêts aux puits pour changer de pneus, pour les quelques pilotes en gommes dures qui, étrangement, éprouvaient des problèmes d’usure prématurée. Le Québécois n’a perdu aucune position lors de cet arrêt mais 7 tours plus tard, une crevaison suite à un contact avec les rails à la chicane du port venait mettre fin à ses espoirs de marquer des points.

Aux avant-postes, rien ne bougea malgré quelques arrêts aux puits et le peloton s’est acheminé vers l’arrivée au 78ème tour dans le même ordre que celui de la grille de départ, pour les 10 premiers tout au moins. Très à l’aise aux commandes, Charles Leclerc a stressé son ingénieur en décidant de rouler un peu moins à l’économie dans les huit derniers tours, histoire de croiser la ligne d’arrivée avec 7,1 secondes d’avance sur la McLaren d’Oscar Piastri. Ces tours intenses de Leclerc furent le seul élément vraiment à noter dans cette fin de course. Le héros local remporte ainsi sa 6ème victoire en F1. En 45 ans, c’est également la première victoire d’un pilote Ferrari à Monaco après qu'il soit parti de la pole position. Il faut remonter à 1979 avec Jody Scheckter pour trouver trace d’un pareil exploit.

Piastri, Sainz, Lando Norris (McLaren) et George Russell (Mercedes) complètent le Top 5. 6ème, Max Verstappen récolte son moins bon résultat (abandons non compris) en F1 depuis le GP du Brésil 2022. Lewis Hamilton (Mercedes), Yuki Tsunoda (RB), Alex Albon (Williams) et Gasly suivent le Néerlandais pour compléter l’ordre des 10 premiers. Suite à son incident, Stroll finit 16ème et dernier. Pour le classement complet, cliquez ici.

Le prochain Grand Prix sera celui du Canada, sur le circuit Gilles-Villeneuve de l’Île Notre-Dame à Montréal, le 9 juin (présentation de cet événement dans l’édition présentement en kiosque de Pole-Position Magazine).