Présentées hier à titre de manche finale de la saison 2022 de l’Intercontinental GT Challenge, les 12 Heures d’Abou Dhabi se sont professionnalisées au fil du temps. Pour la 1ère fois, ce ne sont pas deux manches de 6 heures qui formaient cette épreuve mais une seule et unique course de 12 heures avec arrivée en soirée, sous les réflecteurs du circuit de Yas Marina.

Mikaël Grenier disputait la course au sein du RAM Racing, une écurie n’étant pas inscrite en Intercontinental GT Challenge et qui engageait aussi deux pilotes amateurs. D’un niveau de pilotage évidemment moins élevé que le Québécois, qui connaît parfaitement la Mercedes AMG GT3 pour avoir disputé à son volant plusieurs courses d’Endurance et une saison de DTM, les deux pilotes licenciés Bronze (amateurs) faisaient en sorte que l’équipage de la Mercedes No.8 évoluait en classe Am.

Dominée en seconde moitié d’épreuve par les Ferrari AF Corse qui récoltent les trois premières places à l’arrivée, la voiture de RAM Racing termine tout de même 4ème de sa catégorie. « La course s’est bien déroulée jusqu’à ce que nous ayons un problème avec l’alternateur. Nous avons dû rentrer aux puits pendant 20 minutes un peu après la mi-course pour réparer la voiture. C’est dommage car nous étions premiers dans notre classe à ce moment-là » explique Grenier.

En compagnie de Ian Loggie et Morgan Tillbrook, Mikaël Grenier s’était qualifié en pole position de la classe Am. Mais en course, il a dû laisser le volant la majorité du temps à ses deux équipiers, tel que le stipule le règlement de la classe Am lors de cette course. « Je ne pouvais pas rouler beaucoup dans la classe Am, pas plus que 2h20 vu mon statut. Les pilotes détenteurs d’une licence Bronze avaient un temps minimum assez élevé pour cette épreuve » explique le pilote de Québec.

À titre de pilote officiel Mercedes, on aurait évidemment aimé voir Grenier se battre pour la victoire aux commandes de l’une des deux GT3 de l’équipe GruppeM engagées en classe Pro. Quoi que ces deux voitures ont été les premières éliminées, suite à des soucis mécaniques après moins de deux heures ! « C’était convenu depuis longtemps avec Ian Loggie, l’un des gentlemen-driver avec qui j’avais fait la série Asian Le Mans l’an dernier sur ce circuit, que je pilote pour RAM Racing » précise Mikaël Grenier à propos du choix de l’équipe pour cette course.

Ralentie par peu d’incidents, cette 11ème édition des 12 Heures d’Abou Dhabi a fait connaissance avec un phénomène pour le moins exceptionnel dans les Émirats Arabes Unis : la pluie ! « Il a plu le samedi soir avant la course, puis 5-10 tours durant l’épreuve. C’est étrange car il ne pleut jamais ou presque à Abou Dhabi, mais là, il a plu deux fois en deux jours ! Ceci dit, vu qu’il a fait chaud, la piste a séché rapidement » résume Grenier à propos de cette situation inédite, mais rapidement éliminée puisque les équipes n’ont même pas eu besoin de monter des pneus pluie sur les 34 GT3 en piste.

Mikaël Grenier conclut son bilan avec un mot sur l’Intercontinental GT Challenge : « Nous étions plus de 30 voitures en piste, nous partagions l’événement avec l’Intercontinental GT Challenge qui célébrait sa finale de la saison, mais RAM Racing n’était pas inscrit dans ce championnat. Je pense que l’Intercontinental GT Challenge est une belle série qui attirera plus de concurrents l’an prochain. Les problèmes de déplacement entre les pays ont beaucoup nui à la série ces dernières années mais la saison 2023 de ce championnat s’annonce comme excellente ».
 

* Propos du pilote recueillis par Éliane Gilain.