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Karl Wittmer : Bilan assez positif d’une première saison... difficile en IMSA !

Karl Wittmer : Bilan assez positif d’une première saison... difficile en IMSA !

Mercredi 24 novembre 2021 par Eliane Gilain
Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

Après une année très incertaine en 2020, les activités de sport automobile ont repris leur essor en 2021. Toutefois, il n’a pas été plus facile pour les pilotes de trouver un volant dans une équipe professionnelle, alors que maintenant plus que jamais, les contacts et l’argent sont la clé pour décrocher un volant à temps plein dans une série internationale.

Cela s'annonçait donc comme une année difficile pour le Montréalais Karl Wittmer qui, après avoir démontré beaucoup de talent dans les séries nationales et en World Challenge, n’avait pas de plans concrets en début de saison. Toutefois en juin dernier, il a reçu un appel l’invitant à terminer la saison avec l’équipe VGMC Racing dans la classe TCR de la série IMSA Michelin Pilot Challenge, série où roule son frère aîné Kuno (mais en GT4).

« Ça a été difficile de ne pas avoir de volant pendant six mois » déclare Karl. « Toutes les équipes avaient déjà leurs pilotes alors je cherchais des équipes qui débutaient. Victor, le propriétaire de VGMC Racing, m’a appelé sans que je m’y attende et m’a offert de terminer la saison sur une Honda Civic TCR » ajoute-t-il.

Le début de saison a toutefois été difficile pour l'équipe. « Mais les choses ont changé en cours de route et la fin d’année s’est plutôt bien déroulée » nous confie Karl Wittmer. « C’était ma première saison en IMSA et c’est la série la plus difficile et la plus compétitive que j’ai jamais vue. Il faut faire attention au moindre détail, car si l’exécution des plans n’est pas bonne, tout peut être gâché. J’ai adoré mon expérience et j’aimerais beaucoup y participer à nouveau. Même si on ne termine pas dans le Top 5 lors des épreuves, on devient de meilleurs pilotes à cause de la compétition » ajotue celui qui a dû composer à de trop nombreuses reprises avec des soucis mécaniques.

Tout au long de la saison, les résultats lors des courses ne reflétaient pas les progrès de l’équipe. Karl s'en explique : « notre Honda Civic était l’une des voitures les plus rapides du peloton, mais nous avons eu des manquements dans l’exécution de la tâche. En revanche, l’éthique de travail de l’équipe était excellente et nous avons beaucoup appris au cours de la saison. Par exemple, lorsque je suis arrivé nous n’avions pas d’ingénieur ou de directeur d’équipe, mais cela a vite changé. Nous avons bâti un réel programme d’IMSA ».

À l'image de plusieurs autres courses, sa saison s’est mal terminée à Road Atlanta, un bris mécanique forçant Karl et son coéquipier à l'abandon : « nous avons eu un week-end difficile, c'ets vrai. Mais quand même gratifiant car nous étions rapides. Encore une fois il y avait un manquement dans l’exécution. Lors de trois séances, y compris lors de la course, nous avons perdu des écrous de roue, ce qui était le résultat d’une erreur humaine ».

Des erreurs évidememnt inexcusables à ce niveau de compétition mais qui n'empêchent pas le Québécois de se dire très satisfait des performances de sa Honda qui, selon lui, « est une excellente voiture, c’est une des seules TCR qui a autant de latitude dans les changements mécaniques et aérodynamiques. Le support du manufacturier était hors pair, Honda nous a beaucoup aidé cette saison ».

2022 est à nos portes, la saison d'IMSA recommençant dès la fin janvier à Daytona et Karl Wittmer n’a pas de garabtie actuellement pour revenir en Michelin Pilot Challenge. Toutefois, il indique ne pas être en position aussi difficile qu'il y a un an : « j’ai un plan avec Honda et je travaille sur d’autres opportunités en plus de cela ». Il sera entre autres impliqué dans l’Académie HPD de Honda aux États-Unis, en plus de s’occuper pour une seconde année de la compétition eSport du manufacturier japonais. La porte n’est pas non plus fermée quant à un retour en World Challenge : « j’aurais peut-être une opportunité avec l'équipe VGMC dans ce championnat, soit en course ou sinon en coaching ».

Sans surprise, Karl Wittmer aimerait tout de même être de retour en IMSA l’an prochain, qui représente le sommet des compétitions nord-américaines d'Endurance. Mais il n’est pas pressé de signer un contrat alors qu’il a des choses plus importantes qui arriveront en janvier : « ma femme et moi attendons une petite fille, Riley ! Elle devrait arriver dans la semaine des 24 Heures de Daytona, et pour moi c’est une priorité d’être là pour sa naissance alors je ne serai pas malheureux si je manque l'ouverture de la saison pour rester au Canada afin de vivre cet événement » conclut-il.