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À vendre : Une Ferrari 126 C3 de F1 pilotée par René Arnoux en 1983

À vendre : Une Ferrari 126 C3 de F1 pilotée par René Arnoux en 1983

Lundi 3 février 2020 par René Fagnan
Crédit photo: Invaluable.com

Crédit photo: Invaluable.com

Votre ambition secrète a-t-elle toujours été d’acquérir et de posséder une véritable ancienne monoplace de Formule 1 Ferrari ? Eh bien, n’hésitez pas une seconde ! Cassez votre tirelire et soyez prêt à miser lors d’une vente aux enchères en ligne qui aura lieu le 7 février.

Invaluable, un site web de ventes aux enchères d’œuvres d’art, d’antiquités et d’objets de collection, va en effet vendre une Ferrari turbo F1 de 1983 qui a été pilotée par le Français René Arnoux. Cette monoplace avait marqué l’arrivée d’une nouvelle ère en F1.

On se souviendra que la Scuderia Ferrari fut durement éprouvée en 1982 avec l’accident mortel de Gilles Villeneuve en Belgique et l’énorme crash de Didier Pironi en Allemagne. Conséquence de ces terribles accidents, la FIA décida d’interdire les pontons à effet de sol et imposa un fond plat aux bolides de F1. Chez Ferrari, Mauro Forghieri et l'ingénieur britannique Harvey Postlethwaite adoptèrent la fibre de carbone au lieu de l’aluminium traditionnel pour la fabrication du châssis.

Toutefois, la construction du nouveau département de l'usine à Maranello, destiné à la réalisation de la coque en carbone avec un four autoclave, prit plus de temps que prévu et la 126 C3 n’apparut qu'au mois de juillet à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone.

Quatre châssis du modèle 126 C3 ont été réalisés et participé à la seconde moitié de la saison 1983. Il s’agit des châssis #066, #067, #068 et #069. La C3 possède un châssis en fibre de carbone et Kevlar, fabriqué en deux moitiés qui ont ensuite été collées et rivetées. À cause de l’imposition d’un fond plat sous la voiture, les ingénieurs ont déplacé beaucoup de poids sur le train arrière, incluant les radiateurs, afin d’améliorer l’adhérence.

La 126 C3 était propulsée par le moteur Ferrari de type 021 : un V6 turbo de 1,5 litre, ouvert à 120 degrés, à double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre, gavé par deux turbos KKK et qui produisait 600 chevaux à 10 500 tours-minute.

Si la C3 était rapide, elle possédait la fâcheuse tendance à vite dégrader ses pneus Goodyear. Si Patrick Tambay ne s’en sortait pas trop mal, René Arnoux avait bien de la difficulté à préserver ses pneus et il devait habituellement les faire changer relativement tôt en course.

Selon les experts consultés par Invaluable, cette 126 C3 châssis #068 est celle qui a remporté le Grand Prix des Pays-Bas entre les mains de René Arnoux. Il s’agirait de l'unique victoire de cette voiture qui, selon les sources, fut employée comme voiture de réserve jusqu’à la fin de la saison 83.

Par la suite, le bolide fut acquis par les établissements Charles Pozzi à Levallois-Perret, l'importateur français historique de la marque Ferrari. Si son V6 fut régulièrement démarré, la voiture n’a toutefois jamais roulé en piste. En janvier 2001, elle fut achetée par le magnat de la presse automobile en France, Michel Hommel, pour être précautionneusement conservée dans sa configuration originale et exposée dans le musée de Lohéac en Bretagne.

Elle sera bientôt en vente. La mise de départ est de 600 000€, soit 875 000$ canadiens. Mécaniciens et pièces de rechange non comprises...