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Zacharie Robichon : Des 24 Heures de Daytona amères, mais qui témoignent du potentiel pour le reste de la saison !

Zacharie Robichon : Des 24 Heures de Daytona amères, mais qui témoignent du potentiel pour le reste de la saison !

Jeudi 30 janvier 2020 par Eliane Gilain
Crédit photo: Michael L. Levitt / LAT Images

Crédit photo: Michael L. Levitt / LAT Images

Après la pole position et la première moitié de course exceptionnelle de Zach Robichon lors des 24 Heures de Daytona la fin de semaine dernière, les espoirs étaient grands de voir un pilote et une écurie canadienne décrocher la victoire en classe GTD. Mais alors que les deux tiers de la course venaient d'être atteints, la Porsche 911 GT3 R de Pfaff Motorsports fut victime d'un rare bris d’arbre de transmission. Les précieux tours que l’équipe torontoise a perdu pour réparer ce souci technique n’ont évidemment jamais pu être repris et c'est en 13ème position GTD que l'équipage composé de Zach Robichon, Patrick Pilet, Lars Kern et Dennis Olsen a conclu cette épreuve.

Zach, évidemmentt déçu de la tournure des choses, est revenu le temps d'une entrevue exclusive pour Pole-Position sur ses secondes 24 Heures de Daytona de sa carrière. « L’épreuve avait bien débuté, et jusqu’au bris mécanique, on se trouvait dans une excellente position. Nous avions perdu un tour parce que nous avions effectué un changement de freins sur le drapeau vert, mais nous avions rattrapé notre retard grâce à une neutralisation » indique-t-il.

Le pilote francophone d'Ottawa ajoute : « Nous avons vu que nous avions la performance pour rouler en avant, et que nous pouvions gagner. C’est donc très amer comme résultat, mais c'est quand même mieux que l’an dernier ! » Rappelons en effet que lors de l’édition 2019, le déluge de pluie le dimanche matin avait provoqué la perte de contrôle d'une Lamborghini que Robichon, aveuglé par la pluie, n'avait pu voir en avant de lui lors d'une des dernières relances. L'accident entre les deux voitures avait alors détruit la 911 GT3 R canadienne.

Cette anée, le bilan est tout de même meilleur. Soulignons aussi que l'équipage de la No.9 était pour le moins remarquable, avec notamment la présence de Patrick Pilet, pilote officiel Porsche en GTLM et en WEC ces dernières années. Zach a évidemment apprécié se retrouver aux côtés d'un pilote si expérimenté : « Patrick a fait deux relais et il devait terminer l’épreuve. L’idée c’était de le garder pour la fin de course car je suis celui qui a piloté le plus au ttoal de la course et il y a un temps maximum à respecter par pilote. J’ai pris le départ, j’ai fait des relais de nuit, de minuit à 3h30, puis encore une fois le matin ». Au total, Zacharie Robichon a complété 6 relais et demi, et dormi seulement 45 minutes !

Durant la nuit, un pilote trouve généralement le rythme et demeure concentré sans penser à la longueur de son relais ou à la fatigue, comme le souligne Zach : « la nuit est longue à Daytona, on est en janvier; mais mes relais se sont bien déroulés. Nous sommes restés premiers presque tout le temps lors des 16 premières heures. C'est seulement lors du dernier relais, alors que nous n’avions pas mis de pneus neufs, que la Lamborghini Huracan de Sellers et la Audi R8 GT3 de Bortolotti, qui en avaient, m'ont devancé. Mais ce n'était pas grave, nous étions alors en mode attente. Lorsque le bris est survenu, nous n’avions même pas montré notre plein potentiel encore, ce qui est désolant ».

En classe GTD, il est obligatoire d'avoir de spilotes de différents niveaux, classés selon leur expérience et donc le grade de leur licence. Sur la Porsche No.9, le niveau était toutefois très élevé, les pilotes de l’écurie étant tous du même calibre ou presque, ce qui aurait évidemment augmenté les chances de victoire finale. « Si on regarde les données, il y a des petites différences entre les pilotes, mais sur un relais complet c’est très semblable » mentionne Zach. Et lorsqu'on lui fait remarquer que Lars Kern, très populaire en Allemagne mais visiblement moins à l'aise sur le circuit de Daytona, étaiut un peu moins rapide, il précise : « Pour la rapidité de Lars, c’est une question de confort. Dès qu’il n’est pas à l’aise à 100% dans la voiture, il ralentit. Il ne prend pas de risque, mais si la voiture est à son goût, alors il est aussi rapide que les autres, et c’est ce qui fait qu’il est excellent lors des courses d’Endurance. Patrick et Dennis eux, ont tellement d’expérience que c’est à fond peu importe la situation. Et moi je suis entre les deux !» Lars Kern est un pilote d’usine Porsche qui est souvent utilisé par le manufacturier pour promouvoir de nouvelles voitures. « Lors de la séance d’autographes, tout le monde allait vers Lars. Il est une vedette à cause de tout ce qu’il fait sur les voitures de production » confirme Zacharie.

L’équipe Pfaff Motorsports sera de retour en piste lors des 12 Heures de Sebring en mars prochain. Robichon sera accompagné de Dennis Olsen et de Lars Kern pour cette épreuve.