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Roman de Angelis (17 ans) prêt pour ses premières 24 Heures de Daytona !

Roman de Angelis (17 ans) prêt pour ses premières 24 Heures de Daytona !

Samedi 26 janvier 2019 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Didier Schraenen

Crédit photo: Didier Schraenen

À 17 ans seulement, Roman de Angelis sera le plus jeune pilote au départ des 24 Heures de Daytona, cet après-midi. Une situation qui n’impressionne pas le pilote canadien, qui fait partie de l’équipage de l’Audi R8 LMS (catégorie GTD) engagée par WRT et Audi Canada. Très calme avant la première course internationale de sa carrière, il a répondu à nos questions ce matin…

Roman, comment ce sont déroulé les essais libres et les qualifications avant le départ des 24 Heures cet après-midi ?

En plus d’être ma première participation aux 24 Heures de Daytona, c’est également ma première expérience aux commandes d’une voiture GT3 de l’IMSA et en classe GTD, je dois donc me familiariser avec plusieurs facteurs, dont le freinage, l’ABS, les forces aérodynamiques qui sont de toutes nouvelles choses pour moi. Apprendre cela durant un week-end de course, c’est très difficile, en plus nous avons eu des problèmes lors des essais alors je n’ai fait qu’une vingtaine de tours… Mais j’y arrive graduellement, même si je ne peux pas pousser la voiture pour connaître les limites (ce n’est pas le temps de faire ça et risquer de la mettre dans le mur), on doit préserver la voiture pour les 24 hHures. Kalvin Van Der Linde, Ian James et Fred Vervish m’aident beaucoup, ils ont beaucoup d’expérience. Je pense que c’est durant la course que je vais pouvoir me mettre à l’aise dans la voiture. Je vais avoir 3 heures consécutives au volant pour mon premier relais, je vais pouvoir me concentrer à bâtir la confiance nécessaire.

Est-ce que cette collaboration avec Audi Canada et WRT sera seulement pour Daytona, ou bien il y a des plans pour d’autres courses cette année ?

Pour l’instant, il n’est prévu que de disputer les 24 Heures. Le fait que l’équipe et la voiture viennent de Belgique, où elle doit retourner pour des courses en Europe plus tard dans la saison, ça complique les choses pour envisager une saison complète, surtout au point de vue budget. Ça coûte très cher à ce niveau, déplacer tout le monde et l’équipement. Mais si je peux faire d’autres courses avec cette équipe j’en serais évidemment très content, peu importe la série. C’est une équipe qui travaille très fort pour offrir le meilleur matériel aux pilotes pour obtenir la victoire, piloter pour eux est exceptionnel.

Tu as couru dans un championnat national en GT3 au Canada, plus précisément en Coupe Porsche où tu as été vice-champion l’an dernier. Quelle est la différence entre le pilotage de la R8 en IMSA et la GT3 Cup de Coupe Porsche canadienne ?

La principale différence entre les deux, ce sont les forces aérodynamiques mais ça n’a pas été une très grande adaptation pour moi. Le challenge a été plus au niveau du freinage, de l’ABS et du contrôle de traction… Je n’avais jamais piloté avec ces aides auparavant et il y a des zones de freinage très importantes sur un circuit comme Daytona, qui font une grosse différence…. Pour l’instant, ma faiblesse est vraiment au niveau de l’ABS, ne pas être capable de m’y fier et de l’utiliser à son plein potentiel. Ce sont les deux éléments que je peux noter comme les plus différents à propos du pilotage de ces deux voitures là.

Ta carrière jusqu’à maintenant t’a mené de la monoplace, vers la Coupe Porsche, en classe Or puis en classe Platine, en LMP3 et maintenant en IMSA SportsCar. Est-ce que rester en IMSA, faire carrière dans cette série est ton but ou bien tu regardes encore vers d’autres séries ? 

En réalité, n’importe quelle série dans laquelle je peux courir sans avoir à me préoccuper de trouver de l’argent, devenir un pilote professionnel et pouvoir me concentrer sur mon pilotage, m’intéresse. J’aime ce que je fais, je pourrais piloter n’importe quoi, que ce soit un prototype, une GT. Du moment qu’il y a de la compétition, je suis content. Évidemment, disputer les 24 Heures de Daytona aux commandes d’une voiture qui a dessus le drapeau du Canada a une saveur particulière.

Tu planifies de revenir en Coupe Porsche GT3 ou dans la série IMSA des LMP3 pour le reste de cette saison ?

Après cette expérience ce week-end, le plan est en effet de revenir en Coupe Porsche GT3 ainsi qu’en prototype LMP3 et de courir dans les deux catégories comme je l’ai fait l’an dernier. Je suis encore trop jeune pour ne faire qu’une seule série, j’aime apprendre. Le plus compétitif je peux être, la meilleure impression je pourrai donner.