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Entrevue exclusive : Nelson Piquet Jr nous parle du ePrix de Montréal

Entrevue exclusive : Nelson Piquet Jr nous parle du ePrix de Montréal

Vendredi 21 octobre 2016 par Eliane Gilain
Crédit photo: Éliane Gilain

Crédit photo: Éliane Gilain

Ce matin, l’annonce officielle marquant le lancement du ePrix de Montréal a été faite. On y a entre autres dévoilé le circuit urbain, une nouvelle que nous vous avions dévoilée en primeur il y a quelques semaines déjà. En revanche, ce point de presse organisé par la Ville de Montréal et le groupe Evenko a permis de connaîre davantage de détails de ce événement qui aura lieu fin juillet 2017. Ainsi, les paddocks de Formule E seront situés dans le stationnement de la tour de Radio-Canada, et l’un des e-villages sera également au pied de la tour. Montréal marquera la finale de la saison 3 du championnat de Formule E avec un programme double les 30 et 31 juillet.

Le maire de Montréal Denis Coderre a promis une semaine de festivités pour fêter la fin du championnat, la venue de la Formule E et le 375ème anniversaire de la ville ! Pour notre part, nous avons eu la chance de nous entretenir avec le seul pilote présent à cepoint de presse, Nelson Piquet Jr, qui nous a parlé de sa saison actuelle qui va beaucoup mieux que la saison dernière : « L’équipe a travaillé sur la voiture. L’année dernière ils n’ont pas fait un bon travail sur la technologie qu’ils ont créée. Alors ils ont recommencé et ils ont beaucoup amélioré pour cette année » de dire le champion de Formule E 2014-2015.

En ce qui concerne le ePrix de Montréal, nous lui avons souligné que beauccoup de fans de sport automobile sont déçcus de ne pas voir les Formule E courir sur le Circuit Gilles-Villeneuve. Mais Nelson Piquet Jr n'est pas du même avis ! « Les circuits urbains, c’est beaucoup mieux, c’est fait pour notre voiture et notre voiture est faite pour des circuits comme ça. Les circuits permanents ça ne marche pas pour nous, c’est trop grand et trop différent. Toutes les courses de Formule E doivent être sur des circuits urbains. C’est ça qu’on aime beaucoup » nous a-t-il indiqué. 

Il est vrai que la vitesse atteinte par les voitures est nettement moindre que celle des Formule 1, et se compare avec la vitesse de Formule 1600. C’est justement pour éviter ce genre de comparaison que l’organisation de la série choisit des circuits urbains. Cela fait également partie de toute la révolution de la Formule E, des circuits urbains et des voitures électriques !

Avec Mercedes qui s’impliquera dans la Formule E à compter de 2018, et l’entrée de Jaguar et BMW dans la série cette saison, nous voyons de plus en plus de manufacturiers s’impliquer dans le championnat, mais est-ce une bonne chose ? La Formule E ne devrait-elle pas être pour les équipes privées ? Piquet répond : « Comme tous les championnats, ça marche vraiment fort seulement si vous avez des manufacturiers. Vous avez besoin de leur force, c’est comme ça que tous les championnats marchent. Pour moi, ça doit juste être plus professionnel et difficile et c’est la direction que nous voulons prendre ».
 
Ls organisateurs de Formule E envisagent de présenter un jour en série de soutien à la FE des courses de voitures sans pilotes, appelées Roborace. Tout est entièrement technologique, les humains qui la pilotent restent dans les puits et sont derrière un écran. Déjà, il est difficile de percer dans le monde de la course automobile, alors l’occasion pour les pilotes de conduire en soutien de séries professionnelles telle la Formule E serait idéale, or cela n’est pas possible lors des ePrix et c’est très dommage. Pour Nelson Piquet Jr par contre, il stipule qu’il ne faut pas mélanger les deux disciplines : « Ça fait partie du volet divertissement du championnat. Pour nous, c’est de la technologie et de l’innovation. Et comme on voit maintenant la voiture Google, c’est une autre vision que tout le monde de Formule E est en train d’avoir pour faire des courses avec des Robocar. C’est une vision, ça peut marcher, peut-être que ça ne marchera pas, mais nous sommes les premiers à créer des choses comme ça. Bien sûr, on va avoir un marché pour ça, les compagnies comme Apple, Google, Microsoft, etc. vont probablement être impliqués dans ce projet-là » de dire Piquet Jr. « C’est un autre projet, c’est une autre idée. Ils ne sont pas en train d’enlever quelque chose et de mettre des Roborace. C’est une série de plus alors pour les pilotes ça ne fait pas de différence » conclut-il.

Toutefois, ça fait une différence pour les pilotes locaux qui ont de la misère à percer sur la scène internationale. Combien de Canadiens seront en piste lors de cet événement de Formule E dans les rues de Montréal ? Zéro sans doute ! Mais ça, c’est un autre débat !