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Bilan GP de Las Vegas : Max Verstappen domine et garde l’espoir d’un 5ème titre après l’exclusion des McLaren

Bilan GP de Las Vegas : Max Verstappen domine et garde l’espoir d’un 5ème titre après l’exclusion des McLaren

Lundi 24 novembre 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Le Grand Prix de Las Vegas marquait la première du trio final d’épreuves 2025 de Formule 1, et par conséquent l’un des derniers rendez-vous des monoplaces actuelles avant l’arrivée des nouvelles F1 de 2026. Sur ce tracé urbain ultra-rapide de 6,2 km – 17 virages dont cinq à fond et un record au tour à 235 km/h de moyenne –, les conditions météorologiques ont dicté le début du week-end. La Q1, disputée sous un orage persistant, a offert un spectacle impressionnant : visibilité réduite, traînées d’eau massives et repères visuels quasi inexistants. Les pilotes ont pourtant évité tout incident majeur, preuve de leur maîtrise. La piste sèche en Q3 permit ensuite de figer la hiérarchie, avant que la course et les pénalités ne rebattent les cartes.

Voici notre bilan, pilote par pilote, avec les positions corrigées après l’exclusion des deux McLaren pour planchers trop minces d’environ 1 millimètre...

1. Max Verstappen (qualifié 2ᵉ) : confirme sa maestria sous la pluie en qualifs et son intelligence stratégique en course. Trouvant un rythme à la fois sûr et performant, il a dominé de bout en bout pour se retrouver à 24 points de Lando Norris au sommet du championnat, alors qu’il reste deux Grands Prix et un Sprint cette année.

2. George Russell (4ᵉ) : signe une belle remontée après une panne de servodirection en Q3 qui l’a peut-être privé de la pole. Son départ solide et son rythme constant offrent à Mercedes un podium crucial dans sa lutte pour la deuxième place du championnat constructeurs.

3. Kimi Antonelli (17ᵉ) : malgré un manque de rythme pur et une qualif ratée, il a réalisé l’une de ses plus belles courses en F1, et certainement la plus mature. Son intelligence de course et sa gestion propre permettent à Mercedes de maximiser ses points.

4. Charles Leclerc (9ᵉ) : la Ferrari 2025 est peu compétitive, c’est une évidence, mais le Monégasque parvient à composer avec les éléments mieux que son coéquipier. Souffrant d’un manque d’adhérence en qualifications malgré un appui maximal, il a réussi une belle course où, avec un peu de performance retrouvée sur le sec, il n’a laissé passer aucune opportunité et a effectué des dépassements propres.

5. Carlos Sainz (3ᵉ) : après avoir savouré sa bonne qualification, il s’est défendu en course avec méthode. Il ne pouvait pas lutter face à Russell, Leclerc et Antonelli après les arrêts mais son Top 5, rgâce aux exclusions des McLaren, est une belle réussite.

6. Isack Hadjar (8ᵉ) : signe un autre week-end solide malgré un drapeau jaune qui est perturber sa Q3 et où il passa bien près d’accrocher Piastri. Faute d’avoir pu valider ses derniers réglages, il partit dans l’incertitude, mais son équipe lui a fourni la meilleure voiture qu’il ait eue cette saison.

7. Nico Hülkenberg (11ᵉ) : subit un manque d’adhérence en Q1 avec peu d’appui et une piste détrempée. Après une erreur en Q2 qui lui a sans nul doute coûté une place en Q3, il se reprend en course avec une remontée intelligente, dans une Sauber en transition vers son futur statut d’équipe officielle Audi.

8. Lewis Hamilton (20ᵉ) : de son propre aveu, le septuple champion vit la pire saison en carrière ! Prometteuse aux essais, sa performance est ruinée par la pluie, la circulation et un drapeau jaune en qualification au point de le reléguer... dernier ! En course, son départ fut parfait et son premier relais efficace, mais un contact avec Albon a dégradé sa machine. Il perd ensuite son duel face à Hülkenberg dans une course globalement pénible.

9. Esteban Ocon (13ᵉ) : reste coincé derrière Hamilton toute la course. Sa machine avait du potentiel, mais il lui a manqué quelques tours pour exploiter enfin sa vitesse supérieure en fin d’épreuve.

10. Oliver Bearman (14ᵉ) : comme son coéquipier Ocon, a souffert d’une voiture difficile à régler mais sa course s’est améliorée après le passage aux gommes dures. Les deux pilotes Haas sont finalement récompensés par des points grâce à l’exclusion des McLaren.

11. Fernando Alonso (7ᵉ) : bien qualifié, il n’a jamais pu trouver le rythme en course, sur de longs relais. Son Aston Martin manque d’aisance sur le sec et de vitesse en ligne droite, rendant dépassements et défense compliqués.

12. Yuki Tsunoda (19ᵉ) : il a vu son week-end ruiné par une erreur de pressions de pneus dès la Q1. Son choix de pneus, osé mais logique quand on part de l’arrière, ne l’a pas aidé. Malgré une voiture rapide en fin de course, il est resté piégé dans le trafic.

13. Pierre Gasly (10ᵉ) : impliqué dans l’accident entre Stroll et Bortoleto au départ, il a dû passer deux fois aux puits. Avec une voiture endommagée, il ne pouvait viser mieux que la quinzième place, convertie en treizième après les exclusions. Le potentiel semblait pourtant prometteur.

14. Liam Lawson (6ᵉ) : gâche un bon week-end par un freinage mal jugé au départ, percutant Piastri. Le changement d’aileron a évidemment détruit sa stratégie après une belle qualification.

15. Franco Colapinto (15ᵉ) : frappé par Albon au premier tour, il perd de l’appui arrière et ne peut exprimer le potentiel de sa voiture malgré un arrêt unique bien géré.

16. Alexander Albon (16ᵉ) : course ratée, alors qu’il heurte d’abord Colapinto, puis qui se termine par un abandon au 35e des 50 tours. Globalement, le Thaïlandais semble être tombé dans l’ombre de Carlos Sainz chez Williams, après un très beau début de saison.

17. Gabriel Bortoleto (18ᵉ) : pour un second week-end de suite, le champion 2024 de F2 a détruit du matériel et commit des erreurs. Mal qualifié, il a tenté une manœuvre très osée en freinant (trop) tard au premier virage et a heurté Stroll, ruinant sa course et celle du Québécois. Gabriel est allé s’excuser dans le garage Aston Martin mais le mal était fait.

18. Lance Stroll (12ᵉ) : excellent sous la pluie, il a échoué en Q2 par la faute de son équipe qui l’a renvoyé en piste avec des gommes intermédiaires alors que l’asphalte était encore détrempé. Aurait-il pu viser un Top 6 sur la grille sans cela ? Probable. En course, tout s’est arrêté dès le premier virage, percuté par Bortoleto.

Exclus :

Lando Norris (qualifié en pole) : sort large au virage 1 après avoir tenté de tasser Verstappen contre le mur (photo ci-dessus) et laisse finalement passer son rival. Une erreur qui lui a coûté une possible victoire sur la piste, mais sa deuxième place lui a été retirée pour usure au-delà des normes permises de la planche sous le châssis. Au vu des étincelles dégagées par les McLaren qui raclaient le sol durant tout le Grand Prix, ce n’est pas tellement une surprise.

Oscar Piastri (5ᵉ) : subit la même sanction que Norris à l’arrivée. Avant cela, il a disputé une course bien terne, loin de ses performances de l’été. Problèmes du pilote ou choix de l’équipe de privilégier Norris dans la quête du titre ? Mystère !