La Classique d’Automne s’est conclue ce dimanche dans les rougeoyantes Laurentides. Encore une fois, Mont-Tremblant reçoit ses amateurs de façon haut en couleur. Une température plus que confortable et un soleil flatteur pour l’indice de colorimétrie de la saison automnale étaient au rendez-vous pour les milliers de fans venus au Circuit Mont-Tremblant.

Sur ce tracé, les générations se côtoient. C’est en rassemblant les époques que l’évènement crée son essence. Des virages à grandes vitesses, négociés au son par les anciens et esthétiquement calculé par les nouveaux. Le clash se ressent si ce n’est que les deux générations s’accordent pour dire que l’expérience est un atout au circuit du Mont-Tremblant.

« Quand je regarde mes temps de cette fin de semaine et que je les compare à ceux que je réalisais lorsque j’ai commencé mes premières courses, ici à Tremblant, il est clair que l’expérience y est pour quelque chose » indique Yannick Lupien, lauréat de deux des trois courses avec sa Mini Cooper 2009 en catégorie Production de la série SPC. Connaître le circuit et l'aborder avec respect permettent de piloter en confiance. « Ce qui laisse place au plaisir de piloter et éviter des erreurs » ajoute Lupien, qui a eu le plaisir de rivaliser avec Zack Lalonde (Hyundai Veloster 2019), tout au long du week-end.

Pour Pascal Ste-Marie (Ford Mustang 1967, photo ci-dessus), sentir les pneus mordre le bitume est un sentiment que l’on accorde aux pilotes de voitures historiques. « Ressentir et connaître sa voiture » sont les aspects qui permettent les victoires. « La course automobile a changé. Mais nous sommes sur les circuits depuis tellement d’années, pour nous c’est plus qu’une passion, ça fait partie de l’histoire familiale » ajoute Ste-Marie.

L’évènement automnal rassemble les familles, les passionnés. « L’ambiance de la Classique d’Automne est unique et c’est ce qui fait que l’on revient années après années […] Je dirais aux nouveaux : vous êtes les bienvenus, vivez vos passions et jouez proprement, il est là le plaisir » conclut-il.  « Je viens en famille, parce que l’ambiance de la Classique, c’est ce qu’on aime vivre en famille » ajoute de son côté Lupien.

L’entraide se voit dans les paddocks, les connaissances se partagent, on encourage les fans à venir parler aux équipes. On ne parle pas en mêmes termes, mais on parle tous la même langue.

Parlant de la série Super Production Challenge, elle présentait ce dimanche ses deux ultimes courses de la saison. Dans celles réservées aux voitures des classes SP et Production, l’enjeu principal était l’attribution du titre SP, entre Alexandre Fortin (Nissan Z), vainqueur hier, et Guillaume Labbé (Honda Civic).

En matinée, c’est au dernier virage du dernier tour que tout s’est joué pour la victoire : Fortin parvint à se hisser à la hauteur de Labbé, meneur depuis le premier tour, et les deux pilotes ont franchi la ligne d’arrivée séparés par seulement 117 millièmes de seconde, au profit d’Alexandre Fortin. Brad Ranson (Hyundai Genesis) a complété le podium. Lors de la finale, Nathan Blok (Nissan Z) a renoué avec la victoire, Fortin et Labbé finissant cette fois 2ᵉ et 3ᵉ, avec une fois de plus un dixième d’écart. Cela vient couronner Alexandre Fortin champion 2025.

En classe Production, Yannick Lupien a d’abord décroché sa 5ème victoire de suite, avant que Zack Lalonde (Hyundai Veloster) ne remporte la finale, s’assurant ainsi du titre. Enfin en classe Compact, Frédéric Bernier (Nissan Micra) a été dominant : deux victoires et le titre, son second consécutif dans la série. Alex Donnelly et Étienne Samson-Laflamme, tous deux sur Toyota Écho, ont terminé deuxième et troisième en matinée, Maïka Chamberland (Honda Fit) et Donnelly en après-midi.

Dans les autres séries, soulignons les victoires de Dave Ivichek (Radical) en Formule Libre ce matin et, en GT Challenge (GTA-B-C), Philippe Touchette (Lamborghini Huracan) s’est imposé face à Patrice Brisebois (Ferrari 458) en matinée avant que l'ancien joueur de hockey professionnel n'inverse l'ordre lors de la course 3 en après-midi.