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Bilan GP de Belgique : Un autre festival McLaren... et des Aston Martin à la dérive !

Bilan GP de Belgique : Un autre festival McLaren... et des Aston Martin à la dérive !

Lundi 28 juillet 2025 par Marc Cantin
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Le circuit de Spa-Francorchamps demeure année après année le préféré d’un grand nombre de pilotes et de spectateurs. Voyons un peu : 7 km, 18 changements de direction, 130 mètres de dénivelé, un tracé hyper rapide (seulement 4 virages sous les 100 k/h plus 2 virages sous les 150 km/h) pour une vitesse maximale de 348 km/h... Tout cela, en plus de la menace toujours présente de pluie ou orage typique des Ardennes. Un paradis pour pilotes courageux et voitures parfaitement au point, comme l’équipe McLaren dominante cette année ! Mais pour cette édition 2025, le directeur de course a préféré attendre que la piste soit pratiquement sèche, une heure et 20 minutes après le départ prévu, plutôt que d’envoyer les pilotes affronter la pluie. Un choix qui n’a pas fait l’unanimité dans le peloton des 20 pilotes, dont voici les performances détaillées...

1. Oscar Piastri, parti 2e. Une petite erreur au début de la Q3 lui coûte 0,08 seconde et la pole. C’est sans doute là la seule véritable erreur de l’Autralien, qui a doublé Lando Norris au premier tour sur le long droit de Kemmel après le Raidillon à la faveur d’une faiblesse de la batterie de Norris. Piastri a ensuite mené la course jusqu’à ce que ses pneus arrière usés permettent à Norris de se trouver à 2 secondes de lui à deux tours de la fin. Lors du Sprint samedi, il avait fini 2ᵉ derrière Verstappen, sans tenter le diable. Une fin de semaine de futur champion du monde pour Oscar !

2. Lando Norris, parti de la pole. Après avoir signé sa 4e pole cette saison et fini troisième au Sprint, l’Anglais était bien motivé pour la course de dimanche. Le dépassement de Piastri au 1er tour a mis fin au combat pour la victoire. Une petite erreur à deux tours de la fin lui a de plus ôté tout espoir de revenir mettre de la pression sur son coéquipier.

3. Charles Leclerc, parti 3e. Presque surpris de sa 3ᵉ place en qualif, il a vu les améliorations apportées au système électronique de sa monoplace payer. Toujours constant, rapide mais sans éclats, Charles ramène la voiture intacte avec un pilotage propre et discret à la Alain Prost. Plus heureux de la performance de la Ferrari, il apprécie le développement effectué depuis le début de 2025, mais attend impatiemment le retour de la marque au meilleur niveau.

4. Max Verstappen, parti 4e. Un nouveau plancher et autres pièces de suspension ont rendu sa Red Bull RB21 plus rapide, mais, comme les autres équipes s’améliorent aussi, la voiture demeure encore une coche derrière McLaren, Ferrari et Mercedes. Pour la course Sprint, Max opte pour des réglages et un aileron simple qui donne moins d’appui et génère moins de trainée aéro, augmentant ainsi de plus de 10 km/h la vitesse de pointe sur les longs droits. Le résultat est bon et il l’emporte. Dimanche, comme beaucoup d’autres, il a fait le choix de réglages pluie mais la décision des officiels de repousser le départ a tout changé. Dès lors, Verstappen ne pouvait espérer mieux que cette 4ᵉ place.

5. George Russell, parti 6e. S’il demeure un peu mécontent de l’hésitation de Mercedes à décider de ses pilotes 2026 en attente de la décision de Max Verstappen, George reste concentré sur son travail en piste avec une Mercedes inconstante en performances d’une épreuve à l’autre. « Nous avons quelques idées sur les points où nous avons perdu du terrain face à nos rivaux lors des dernières courses. Il nous reste encore un Grand Prix (la Hongrie) avant la pause estivale pour commencer à redresser la situation, et ce sera notre objectif à Budapest le week-end prochain » a-t-il analysé.   

6. Alex Albon, parti 5e. Une autre formidable démonstratiopn du pilote Williams ! Superbe qualif et course tout aussi réussie malgré un arrêt où il perd 7 secondes. Alex mène l’équipe tandis que Sainz semble plus malheureux que jamais. Bien parti, Alex a réussi à protéger sa 6e place des attaques d’Hamilton grâce à de bons réglages pour piste sèche.

7. Lewis Hamilton, parti 18e. Un blocage mécanique des roues arrière en qualif ruine sa qualification. Le septuple champion du monde s’en veut encore au moment du départ mais, il démontre sa magie au volant en menant une remontée remarquable. Il a été élu Pilote du Jour. À l’usine, Hamilton s’implique de plus en plus profondément avec l’équipe technique afin de ramener Ferrari sur le chemin de la victoire. À Spa, il travaillait avec un nouvel ingénieur.

8. Liam Lawson, parti 9e. Belle course du pilote Racing Bulls après avoir été dominé en qualif et en Sprint par son coéquipier Hadjar. Tous les éléments nécessaires pour rejoindre les meneurs se sont manifestés durant la course de Lawson à Spa : passage de pneus intermédiaires à sec au bon moment, absence d’erreurs de pilotage et contacts. On sent bien que le talent de Lawson se manifeste graduellement, et qu’il comprend le besoin d’apprendre à mieux gérer ses pneus et son rythme de course, et se calmer dans les moments serrés en course.   

9. Gabriel Bortoleto, parti 10e. Démontre son énorme talent à bord d’une Sauber devenue soudainement plus compétitive (5ᵉ arrivée dans les points consécutive pour l’équipe suisse). Une course sans faute, avec l’aide de Nico Hülkenberg qui l’a laissé passer sans le retarder, permet au jeune brésilien de marquer de nouveaux points.

10. Pierre Gasly, parti 13e. Heureux choix de réglage à appui réduit pour se protéger sur les longs droits, puis arrêt au bon moment pour passer de pneu inter à sec. Le reste de la course demeure sans histoire pour arriver à un résultat sous le potentiel de Gasly mais supérieur à son Alpine qui n’est pas la voiture la plus véloce du plateau. On espère voir Alpine récolter plus qu’un petit point en Hongrie, surtout si les conditions restent favorables pour les trois jours.

11. Oliver Bearman, parti 12e. Contrairement à son coéquipier Ocon, Oliver a bénéficié d’une stratégie réussie de son équipe dans le passage aux pneus pour piste sèche assez tôt dans la course. Il a ensuite dépassé Fernando Alonso et Yuki Tsunoda, et profité des deux arrêts de Nico Hülkenberg pour se hisser à la 11e place et terminer à seulement quatre dixièmes de seconde de l’entrée dans les points. L’équipe Haas a vécu un meilleur Sprint, avec Ocon 5 et Bearman 7.

12. Nico Hülkenberg, parti 14e. Encore sur un nuage après sa 3e place en Angleterre et toujours aussi excellent en piste, il a toutefois perdu du rythme en première moitié de course et a dû changer de stratégie en passant d’un seul à deux arrêts. Sorti des puits au second passage derrière Ocon, il a ensuite manqué de temps pour revenir sur Bearman et Gasly. 

13. Yuki Tsunoda, parti 7e. Encouragé par sa voiture qui s’améliore et qu’il apprend à maîtriser alors que le nouveau patron de l’équipe (Laurent Mekies) lui a permis d’utiliser les dernières évolutions de la Red Bull RB21 que seul Verstappen disposait dans les derniers Grands Prix, le Japonais a montré un rythme plus proche de Max aux qualifs et en Sprint. En course, un malentendu entre lui et son ingénieur lui a coûté du temps. Derrière cette absence de point, tout n’était donc pas négatif et l’espoir demeure pour une seconde moitié de saison plus réussie que la première.

14. Lance Stroll, parti 16e... Mais qualifié dernier ! Des petits changements de réglages avant la qualif n’ont pas vraiment marché. En Sprint comme en Grand Prix, l’Aston Martin a été trop lente pour suivre le rythme des meneurs et donc accéder aux points. Comme l’équipe a confirmé qu’Adrian Newey se concentrait sur la voiture 2026 et sur la réorganisation des opérations et de l’infrastructure à l’usine, la fin de saison risque d’être à l’image de ce Grand Prix : un naufrage !

15. Esteban Ocon, parti 11e. Après un Top 5 très prometteur en Sprint, il s'est arrêté aux puits pour des pneus lisses bien après le reste du peloton lors du Grand Prix. Il a ainsi perdu du temps et est ressorti en queue de peloton. Il a pu remonter jusqu'à la 15e place, à bord d’une Haas capable de terminer dans le Top 10 si les stratégies et les arrêts avaient suivi l’évolution positive de la voiture.

16. Kimi Antonelli, parti 19e. Miné par le (mauvais) choix de réglages pour la pluie choisis par l’équipe, le pilote recrue fut incapable de grimper aux avant-postes ni même doubler malgré un effort continu. Kimi est un talent extraordinaire qui une passe très difficile au point que certains se demandent s’il est vraiment prêt pour la F1. Il doit surtout comprendre l’importance de mieux se préparer et de tirer le maximum de l’auto telle qu’elle est. Il semble aussi qu’il doive améliorer sa concentration. La sécurité d’un contrat avec Mercedes pour au moins 2026 aiderait grandement sa confiance devant l’énorme charge de travail qu’il doit apprendre et exécuter.

17. Fernando Alonso, parti 20e. Victime de la mauvaise passe que vit l’équipe Aston Martin, le vétéran est encore rapide, surtout dans la circulation et dans de mauvaises conditions. S’il a raté sa qualif et son Sprint, il aurait pu briller en course si le départ avait été donné sous la pluie. On peut aussi se dire que la série de nouvelles pièces apportées n’ont bien marché ni sur piste sèche ni sous la pluie.

18. Carlos Sainz, parti 17e. Après un beau Top 6 en Sprint mais un changement de réglages désastreux pour la qualif, l’équipe a décidé de changer ces réglages en faisant prendre à l’Espagnol le départ de la ligne des puits avec des nouveaux réglages pluie. Mauvaise décision, sur une piste séchant rapidement au fil des tours ! Un arrêt lent a fini de miner la détermination de Carlos qui voyait les choses autrement quand il a signé chez Williams.

19. Franco Colapinto, parti 15e. Départ solide pour le pilote Alpine vers une course devenue de plus en plus difficile au fil des tours. Pourtant, la piste sèche aurait dû aider l’Argentin à marquer enfin des points cette saison puisque sa monoplace avait des appuis réduits mais plus de vitesse maximale. Une baisse de rythme en milieu de course a plutôt limité ses dépassements, comme celui tenté sur Sainz en fin de course. Une autre épreuve à oublier pour Franco...

20. Isack Hadjar, parti 8e. Huitième en Sprint, il a vu sa voiture souffrir d’un vice mécanique qui a miné son rythme en course malgré des efforts pour corriger le problème et pour adapter son pilotage. Ce fut donc une course doublement frustrante pour le pilote français, bien loin de ce que son talent aurait voulu.