Après avoir quitté la Formule 1 en fin d’année 2024, Kevin Magnussen a rapidement rebondi dans le monde de l’endurance au sein de l’équipe WRT, qui représente officiellement BMW en Endurance (prototypes Hypercar et GT3). Ce week-end, le Danois participera à ses premières 24 Heures de Spa-Francorchamps, la manche vedette du GT World Challenge Europe et de l'Intercontinental GT Challenge. Cette course sera sa deuxième dans la catégorie, car il avait fait une pige lors des 12 Heures d’Abou Dhabi en 2022 avec son père Jan Magnussen et Mark Kvamme au volant d’une Ferrari 488 GT3.
Si Kevin Magnussen connaît le circuit de Spa-Francorchamps grâce à son passé en F1, il nous a admis qu’il n’est pas complètement confiant avant de prendre le tracé avec une BMW M4 GT3 EVO : « Je suis excité pour la course. Je connais le tracé et je sais où je dois tourner. Mais, ça risque d’être fort différent et assez délicat. Je sais comment appréhender le circuit avec une F1, mais pas du tout avec d’autres voitures. Ce serait plus facile si je ne connaissais pas du tout Spa. La piste paraît encore plus étrange quand on l’a déjà roulée en F1. Cependant, je pense que tout ira bien ».
Une chose est sûre, son arrivée en endurance n’est pas des plus simples : « Mon changement de carrière est un vrai défi. Je veux pouvoir explorer mes possibilités dans les sports moteurs et profiter. Je me sens à nouveau comme une recrue. J’apprends continuellement plein de choses. Néanmoins, je n’ai pas encore trouvé mon rythme. À chaque fois, c’est comme si j’avais un nouveau ressenti avec la voiture. Je dois tout le temps la pousser pour apprendre ses limites et être à l’aise à son volant ».
Pendant les 24 Heures de Spa-Francorchamps, il sera associé dans la BMW WRT Nº46 avec René Rast, vainqueur de l’épreuve en 2012 et 2014, et avec le nonuple champion du monde de moto Valentino Rossi. Ce dernier ne le laisse d’ailleurs pas indifférent : « C’est très spécial de rouler avec lui. C’est un héros et même en dehors des sports moteurs. C’est une vraie légende que je regardais à la télé. C’est un vrai pilote qui se donne toujours à fond. Il me fait un peu penser à mon père. Il fait ce qui lui plait et il y va toujours à fond ».
Kevin Magnussen commente aussi en rigolant le film "F1" dans lequel il est présent : « Je ne l’ai pas encore vu et ça ne m’intéresse pas trop. Apparemment, on se crashe ensemble dans le film. Je n’étais pas du tout au courant avant qu’il sorte. J’ai fait quelques scènes, mais je ne pense pas qu’elles ont été utilisées. Déjà en voyant la bande-annonce, j’ai vu plein d’erreurs rien que dans la façon de piloter. Je pense que le film est un peu comme la série Netflix. Il doit y avoir beaucoup de conneries (sic) ». Il poursuit : « La plupart des fans qui vont aller le voir seront probablement les mêmes que ceux qui ont commencé à apprécier le sport grâce à Netflix. Ils vont nous voir comme des stars de téléréalité et n’en auront pas grand-chose à faire à propos de l’aspect sportif ».
Et, quand on lui demande s’il pense encore à la Formule 1, voici ce qu’il nous répond : « Parfois, ça me manque. Par exemple, le sentiment qu’on a en roulant à Monaco est tellement spécial que j’aimerais le revivre. J’imagine que ce sera toujours comme ça. Toutefois, après avoir passé dix ans à me battre dans le milieu du plateau, je me demandais un peu quel était le but. Celui-ci est de m’amuser. Dans ce sens, j’ai fait un bon choix. J’ai l’opportunité de rouler sur de magnifiques circuits comme le Nürburgring et d'autres. Je fais ce que je veux désormais. J’ai l’impression de refaire ce que je faisais avant la F1. C’est juste de la passion. Quelque part, je suis de nouveau une recrue ».
Une première aux 24 Heures de Spa pour l'ex-pilote de F1 Kevin Magnussen
Jeudi 26 juin 2025 par Tom Geurde
Crédit photo: Galeron