Si la mode actuelle est aux véhicules VUS compacts, rares sont ceux qui offrent de réelles performances sportives, en tout cas à prix abordable. Souvent, l’aspect sportivité consiste à ajouter quelques éléments cosmétiques sans toucher à la mécanique.

Hyundai possède une version N-Line de son très populaire VUS Kona mais le véhicule qui nous a été proposé d’essayer ce printemps sur les routes du Québec est très différent et s’appelle le Hyundai Kona N. Ici, bien que le véhicule soit très sexy, son aspect cosmétique passe au second plan et se retrouve sous forme d’une fine ligne distinctive commune aux modèles N de la marque, au niveau du bas de caisse. Pour le reste c’est une authentique machine ultra sportive.

Avec son empattement court et ses suspensions aussi dures que sur une berline sport, le nouveau Kona N n’a pas le confort comme première caractéristique, surtout sur ces routes québécoises subtilement inspirées d’un pays du tiers-monde !

Le Kona N n’a pas non plus d’égal sur le marché au prix affiché : 40 000$. Puissant, maniable, à la tenue de route précise, il est d’un grand plaisir à conduire même pour ceux qui ne sont pas d’habitude sensibles aux petits véhicules utilitaires sport.

Un léger sous-virage apparaîtra sans doute si vous poussez la bête au maximum de ses capacités, idéalement sur circuit, mais au quotidien ou en conduite sportive sans excès, on sent bien le travail du différentiel électronique à glissement limité qui joue sur le couple de puissance en permanence. Cela se ressent immédiatement dans le volant lors d’accélérations, surtout si vous activez le mode sport.

Trois modes sont offerts : sport, éco ou normal. En mode sport, différents réglages sont accessibles depuis un bouton au bas de la console centrale ou au moyen de deux palettes en bas du volant, à ne pas confondre avec celles de changement de vitesse, en haut et en arrière du volant. Ces palettes accompagnent la boîte à double embrayage. Les puristes nous en voudront sûrement mais nous l’avons préférée à la classique boîte manuelle (de toute façon non disponible pour le Kona N) dont était équipée notre Elantra N d’essai (voir article à ce sujet en cliquant ici) il y a peu de temps. Précise à souhait, cette boîte s’accompagne, si désiré, du mode "Track N Sense Shift" qui peut éventuellement remplacer les changements de rapport avec les palettes lors d’une utilisation sur circuit.

Le moteur de la Hyundai Kona N est un 4 cylindres 2 litres turbocompressé qui développe 276 chevaux, ou 286 en utilisant le bouton de suralimentation ("N Grin Shift") qui vous permet de disposer de 10 chevaux supplémentaires pendant 20 secondes.

Quant au système d’échappement, nous dirons qu’il est difficile de passer inaperçu avec le Kona N. L’expérience sonore s’ajoute donc au plaisir de conduite, avec ce mélange de sifflement du turbo et de bruit sourd sortant de l’échappement.

Ce petit bolide est proposé uniquement en mode traction avant. L’absence d’une version à rouage intégral est regrettable en prévision d’une utilisation quotidienne dans un climat comme celui du Québec mais c’est bien là le seul véritable regret de notre expérience avec le Hyundai Kona N.

Cet essai, et celui de la Hyundai Elantra N, venait compléter la présentation des modèles Hyundai N dans l’édition présentement en kiosque du magazine Pole-Position. Cette section, faite d’essais et de l’entrevue de Robert Wickens, pilote Hyundai en clase TCR en série IMSA Michelin Pilot Challenge, est à lire dans l’édition numérique ou papier. Pour profiter de notre promotion spéciale sur la revue papier (40% de rabais sur le prix kiosque - taxes et frais d’envoi inclus) et la recevoir directement chez vous, cliquez ici.