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Le Rallycross mondial en évolution accélérée... (Partie 2)

Le Rallycross mondial en évolution accélérée... (Partie 2)

Mercredi 2 août 2017 par Marc Cantin
Crédit photo: FIA World Rallycross

Crédit photo: FIA World Rallycross

À l'occasion de notre série d'articles spéciaux consacrés au Rallycross en prévision du Grand Prix de Trois-Rivières qui aura lieu ce week-end (pour le Championnat du monde FIA de Rallycross), voici notre deuxième texte consacré à l'évolution de la série (voir nouvelles d'hier pour la première partie)...

Machines complexes

Les voitures ont dû suivre l’évolution du pilotage vers une efficacité accrue. Les variables auxquelles les concepteurs et ingénieurs de piste font face compliquent la matrice : surfaces multiples (bitume, gravier, terre battue, terre meuble), évolution de l’adhérence des pneus au fil de chaque course, virages serrés ou rapides, surfaces plus ou moins bosselées, et surfaces et trajectoires qui varient d’un tour au suivant d’une même course.

De plus, ont doit pouvoir changer les réglages ou des pièces endommagés rapidement, comme entre deux courses. L’expérience de tout le monde, l’usage de simulateurs, la sensibilité du pilote et l’efficacité des équipiers permet de suivre l’évolution de la piste en changeant rapidement les réglages d’un passage en piste à l’autre tout au long du week-end.

L’avenir : WRX vs WRC vs WEC !

Petter Solberg a roulé en course sur circuit routier et n’apprécie pas tellement : « Tu fais la même chose toutes les 90 secondes ! Plate ! ».  Un autre pilote disait que les courses sur circuit laissent assez de temps pour « manger une banane » sur les droits ! Selon Kenneth Hansen, le tableau de bord ne sert à rien en course WRX – pas de temps pour y lire quoi que ce soit !

Toujours selon ce même Kenneth, la série a besoin de "vraies" pistes de rallycross pour réaliser son plein potentiel. C’est-à-dire terre meuble qui se forme et se déforme, changeant la trajectoire idéale au fil d’une course. On aime aussi une double épingle afin de se trouver du bon côté pour un dépassement, à  droite ou à gauche selon les circonstances, un saut avec montée graduelle presque en douceur, et la ligne d’arrivée placée à la sortie du Joker pour un meilleur spectacle au finish.

Le WRX est attirant !

La présence des 5 fabricants a accéléré le développement des voitures. À cette mi-saison, VW jouit d’un avantage de 0,5 seconde au tour grâce à des voitures avancées, conçues cette année. Chez Hansen, on est sûr que Peugeot produira des voitures au même niveau que les VW, de quoi permettre à Loeb et aux frères Hansen de jouer pour les victoires et le titre. Et Audi, maintenant sorti du Championnat mondial d’endurance (WEC), a dégagé des millions pour donner à Ekström et à ses autres pilotes la meilleure machine du lot.

Courir en WRX coûte moins cher que dans les autres grandes séries, comme la F1, le WEC ou le WRC. L’arrivée de quelques autres grands fabricants assurera la continuité des améliorations des machines, ainsi que l’attrait grandissant du WRX chez les jeunes.

*** Troisième partie de cet article demain : entrevue exclusive avec Kenneth Hansen, patron du Team Peugeot-Hansen qui fait rouler entre autres Sébastien Loeb, et ancien multiple champion de Rallycross...