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L’histoire de l’écurie Sauber : Les débuts en F1 jusqu'à la victoire de Robert Kubica à Montréal... (Partie 2)

L’histoire de l’écurie Sauber : Les débuts en F1 jusqu'à la victoire de Robert Kubica à Montréal... (Partie 2)

Mercredi 6 février 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Archives Pierre Labrie

Crédit photo: Archives Pierre Labrie

Après l’épopée de l’Endurance, c’est sans le soutien officiel de Mercedes que Sauber arrive en F1, en 1993 sur le circuit de Kyalami pour le Grand Prix d’Afrique du Sud. Testée durant tout l’été 1992, la Sauber C12 se révèle performante avec son moteur Ilmor. 6ème sur la grille, le Finlandais JJ Lehto finit l’épreuve en 5ème position. Avec la seconde C12, Wendlinger est 10ème sur la grille mais il doit abandonner en course en raison de soucis électriques. En fait, cet abandon préfigure l’ensemble de la saison, les Sauber peinant à terminer les Grand Prix à cause d’ennuis mécaniques.

En 1994, Mercedes accepte officiellement de mettre son nom sur le moteur Ilmor des châssis Sauber C13, et collabore au financement de l'équipe. Mais le chiffre 13 ne porte pas bonheur... Karl Wendlinger subit un grave accident lors du Grand Prix de Monaco, qui le laisse plusieurs semaines dans le coma. Cela survient moins d’un mois après les décès de Roland Ratzenberger et d’Ayrton Senna à Imola. Ces accidents marquent un point tournant en F1, une nouvelle réglementation étant décidée pour les années à venir afin de mieux protéger la tête des pilotes. Chez Sauber, on est dans les premiers à bâtir des châssis dotés de ces protections additionnelles.

Déçu des résultats de Sauber, Mercedes quitte l’équipe à la fin de la saison 1994. En 1995, Sauber signe une entente de 10 ans avec Red Bull, et voit ses voitures désormais équipées de moteurs Ford ECA Zetec-R V8. Ces moteurs seront ensuite délaissés au profit des blocs Ferrari de 1997 à 2005.

Durant cette période, plusieurs ont remarqué que les Sauber ressemblaient étrangement aux Ferrari, avec des lignes aérodynamiques semblables. Néanmoins, si le moteur et la boîte de vitesses étaient fournis par Ferrari, c’est l’équipe Sauber, à Hinwill en Suisse, qui bâtissait le reste de la monoplace.

En 2001, Sauber engagea un pilote très inexpérimenté, dont plusieurs personnes s’opposaient à son arrivée sur la grille de départ vu son manque d’expérience en Formule 1. Ce pilote, Kimi Raïkkonen, a provoqué la vente des parts appartenant à Red Bull ! Pourtant, Räikkonen impressionna dès ses premiers Grand Prix et l’équipe Sauber, avec Nick Heidfeld comme second pilote, termina la saison à une excellente 4ème place des constructeurs.

C’est en 2006 que l’aventure BMW et Sauber se concrétise, avec BMW qui racheta les parts de Peter Sauber vendues au Crédit Suisse par Red Bull. Sauber devint officiellement une écurie d’usine, et le Grand Prix de Chine 2005 marqua sa dernière course en étant qu’équipe indépendante. Felipe Massa était alors arrivé 6ème.

Nick Heidfeld et le champion du monde 1997 Jacques Villeneuve forment la nouvelle équipe pour la saison 2006, avec Robert Kubica comme pilote de réserve. Heidfeld a signé le premier podium de l’équipe en Formule 1 lors du Grand Prix de Hongrie cette même année. Après un accident lors du Grand Prix d’Allemagne, Villeneuve ne peut reprendre le volant pour la prochaine course, c’est donc Kubica qui le remplace. Cela fait les affaires de Mario Thiesen, le patron de l’époque chez BMW, peu intéressé à conserver les services du champion du monde québécois qu’il a quelque peu été obligé d’engager, Villeneuve étant sous contrat, mais avec Sauber, pour la saison !

Ce Grand Prix d’Allemagne fut la dernière course de Jacques en Formule 1 puisque les dirigeants de BMW décidèrent de garder Kubica dans la voiture pour le reste de la saison.

La première, et seule, victoire de Sauber survint lors du Grand Prix du Canada en 2008, grâce à Kubica, tandis qu’Heidfeld complétait un étonnant doublé. Kubica grimpait ainsi au premier rang au championnat, mais après la victoire au GP du Canada, l’écurie délaissa vite le développement de la voiture 2008 pour se pencher sur celle de 2009. Frstré, Kubica frustré voyait le titre mondial lui filer sous le nez au profit de Lewis Hamilton et McLaren.

Partie 3 : Des fonds de grille aux prouesses de Charles Leclerc (voir nouvelle suivante sur poleposition.ca)...