À deux Grands prix de la fin de la saison, la lutte entre les pilotes McLaren et Max Verstappen s’est resserrée au terme de l’épreuve de Las Vegas marquée par le succès du quadruple champion du monde et la disqualification de Lando Norris et Oscar Piastri. À l’issue de ce Grand Prix, PolePosition.ca s’est entretenu en exclusivité avec Jacques Villeneuve, grâce à la collaboration de CanadaCasino.ca, et nous avons évoqué avec lui non pas l’actualité immédiate, mais l’avenir avec la saison 2026 qui se profile... En plus d’avoir son opinion sur ce Grand Prix de Las Vegas tant décrié par les puristes pour ses paillettes entourant l’action en piste.
Jacques, nous venons d’assister la troisième édition moderne de ce Grand Prix de Las Vegas. Est-ce l’exemple typique d’un événement trop axé sur le showbiz ?
JV : « La F1 a besoin de paillettes et de glamour. Combien de courses comme celle-ci existe-t-il ? Très peu. Pourquoi ne voudrait-on pas ça ? Il faut un peu de tout. Il y a Monaco, c’est du glamour. On ne peut pas dépasser, mais peu importe. C’est vintage. Ensuite, il y a les vieux circuits comme Spa, Monza, Suzuka. C’est génial, c’est un état d’esprit complètement différent. Là-bas, c’est plaisant pour les pilotes, il y a beaucoup de fans, pas vraiment de glamour, mais ce n’est pas l’objectif. Puis il y a les circuits plus récents comme Singapour et Bakou, qui offrent un autre type de course. Et enfin, il y a Vegas, qui est incroyable. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? Avec 24 courses, la F1 a besoin de quelque chose comme Vegas.»
Passons à 2026. Que penses-tu qu’Aston Martin pourra accomplir l’année prochaine, avec la nouvelle réglementation et une monoplace créée par Adrian Newey ?
JV : « Lawrence Stroll a toujours été très bon pour construire des projets, des propriétés intellectuelles, assembler les bonnes pièces du puzzle et dépenser l’argent nécessaire pour y parvenir. Et c’est ce qu’il fait avec cette équipe. Il a fait construire une méga-usine. Il a recruté Newey. Il a avec lui un Champion du monde expérimenté avec Alonso pour au moins une année de plus. Maintenant, Christian Horner se retrouve disponible. Il doit se dire : “Fantastique, pourquoi pas ? Allons-y. Et Max Verstappen a encore un an de contrat avec Red Bull, donc il peut voir quelle équipe, quel moteur sera bon au-delà de la saison 2026. Cela lui donne toute la liberté du monde. Et Stroll le sait. Il est très malin. Je crois qu’il arrivera d’une manière ou d’une autre à construire une équipe gagnante en F1. C’est son objectif, son but ultime. Et ensuite faire gagner son fils dedans. C’est ce qu’il a inscrit dans son plan.»
Concernant l’avancement de la date du Grand Prix du Canada l’an prochain, est-ce une bonne idée selon toi de l’associer à celui de Miami ?
JV : « Ça pourrait être amusant. Cela pourrait ressembler au tout premier Grand Prix là-bas, où tout le monde portait un manteau d’hiver, à l’automne 1978. Qui sait, il pourrait même y avoir de la neige en mai. C’est déjà arrivé à Montréal. J’ai vécu à Montréal après ma carrière en F1 et une année, il a neigé presque quotidiennement de novembre à mai.»
Ce serait beaucoup moins drôle comme situation pour les organisateurs au circuit Gilles-Villeneuve; ceci dit, comprends-tu la logique de la F1 derrière ce changement de date de juin à mai ?
JV : « Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y aura trois semaines d’écart avec Miami. Je comprendrais si c’était un enchaînement, mais je ne vois pas pourquoi il y a autant de temps entre les deux, car au final on rentre chez soi de toute façon. Et l’argument était de réduire les déplacements ! Je pense qu’à long terme cela deviendra probablement un enchaînement d’une fin de semaine à l’autre. Et là, pourquoi pas vendre des billets doubles, pour un double week-end, ce qui est sympa aussi.»
Entrevue exclusive Jacques Villeneuve : La F1 a besoin de quelque chose de différent comme Vegas
Lundi 24 novembre 2025 par Julie BouchardCrédit photo: Galeron






