Le Marina Bay Street Circuit, célèbre tracé urbain de 4,940 km et ses 19 virages serrés, a offert une course exigeante hier, marquée par la précision et la gestion mécanique. Entre murs proches, freinages brutaux et températures élevées, ce Grand Prix n’a connu de gros rebondissements et une constante s’est imposée : la maîtrise de George Russell. Bilan…

1. George Russell (qualifié en pole) : Après un début de week-end agité ponctué d’un contact avec le mur en essais libres 2, Russell décroche la pole position malgré un autre frottement de mur en Q3. En course, le Britannique contrôle la tête sans difficulté, menant chaque tour sur une Mercedes transformée par ses récentes améliorations. Solide, constant et sûr de lui, George signe une victoire nette, confirmant son statut de pilote n°1 pour 2026 au sein de l’équipe.

2. Max Verstappen (2ᵉ aux qualifs) : Le quadruple champion du monde profite depuis quelques courses d’un regain de forme de sa Red Bull RB21. Le nouvel aileron avant donne de la stabilité à sa monoplace mais, après deux victoires de suite, ce fut insuffisant pour déloger Russell en qualifications. Parti du côté sale de la grille, il cède la tête dès le premier virage et se résigne à défendre sa position. Gestion des pneus impeccable, rythme stable et aucun risque inutile, Verstappen limite les dégâts et reste en lice pour le titre, comptant sur la progression continue de sa machine.

3. Lando Norris (5ᵉ au départ) : Week-end mouvementé pour Norris, d’abord accroché par Leclerc dans les puits lors des essais libres puis victime d’une touchette contre le mur. En course, il percute légèrement Verstappen dans le premier virage, glisse vers l’extérieur et heurte son coéquipier Oscar Piastri, sans conséquence majeure. Les commissaires classent l’incident sans suite. Grâce à sa remontée et son podium, Norris assure un doublé 3e-4e pour McLaren, décisif pour le titre constructeur 2025.

4. Oscar Piastri (3ᵉ) : Meneur du championnat, Piastri voit son départ compromis par le contact de Norris. Irrité sur le moment, il garde ensuite son calme et gère parfaitement son rythme pour finir 4ᵉ. Ce résultat, ajouté à celui de son coéquipier, offre à McLaren le titre des constructeurs 2025, après celui déjà obtenu en 2024. Le pilote australien reste en tête du championnat pilotes mais sa frustration était palpable à l’arrivée. De mauvaise augure pour la fin de la saison ?

5. Kimi Antonelli (4ᵉ) : La jeune recrue Mercedes poursuit son apprentissage et retrouve les avant-postes. Quelques erreurs et des émotions mal contenues ont marqué son week-end, mais Antonelli continue de progresser sous la tutelle de Toto Wolff. Cinquième à l’arrivée, il démontre un potentiel solide pour l’avenir malgré un manque de constance.

6. Charles Leclerc (7ᵉ) : Rien n’a souri au Monégasque. Entre un accrochage léger avec Norris aux essais et des freins surchauffés en course, Leclerc a vécu un calvaire. Sa Ferrari instable et fragile l’a empêché de dépasser, même avec le DRS. Il termine déçu, sans rythme ni plaisir, conscient du retard technique de son écurie face à McLaren et même désormais à Red Bull et Mercedes.

7. Fernando Alonso (10ᵉ) : Excellent en essais (P1, P4), Alonso a livré une course intelligente. Son Aston Martin s’est bien comportée, surtout avec les pneus médium en fin de relais. Le vétéran espagnol tire le maximum de sa monoplace et ajoute de précieux points à son équipe sur un circuit exigeant physiquement. Sa lutte avec Isack Hadjar fut belle, bien que Fernando s’en soit plaint.

8. Lewis Hamilton (6ᵉ) : Rapide au départ, mais victime d’une Ferrari en souffrance côté freins, Hamilton a vu ses espoirs s’envoler rapidement en course. En difficulté sur la fin, il reçoit une pénalité de cinq secondes pour dépassements répétés des limites de piste. Malgré la frustration, il retient un point positif : un meilleur tour en course et un record, celui d’être le 1er pilote dans l’histoire de la F1 à avoir signé un record du tour 16 saisons de suite !

9. Oliver Bearman (9ᵉ) : Le jeune Britannique offre à Haas ses premiers points depuis Zandvoort. Après un contact au départ avec Hadjar, il gère une course solide, perd une position face à Alonso mais conclut un week-end globalement réussi. Bearman confirme son potentiel et son sérieux. Il a complètement éclipsé Ocon à Singapour.

10. Carlos Sainz (18ᵉ au départ) : Victime de soucis mécaniques et de freins arrière en feu dès les essais, Sainz voit son chrono annulé en Q3. Parti en fond de grille mais remontant dix places, il signe une course prudente et régulière, décrochant le dernier point du jour. Une belle performance de récupération pour le Madrilène.

11. Isack Hadjar (8ᵉ) : Bonne course contrariée par un problème moteur persistant dans la deuxième moitié. Malgré cela, le Français tient un rythme correct avant de perdre du terrain. Une performance frustrante, mais encourageante, ponctuée par un beau duel avec Alonso.

12. Yuki Tsunoda (13ᵉ) : Une autre course très… mitigée ! Départ catastrophique pour le Japonais, piégé dans le trafic du premier tour. Son rythme ensuite est excellent, mais le retard accumulé est trop lourd à combler. Il qualifie néanmoins cette course de sa meilleure en rythme pur depuis qu’il pilote pour Red Bull.

13. Lance Stroll (15ᵉ) : Voiture efficace mais stratégie ratée pour Aston Martin. Avec le Québécois, l’équipe a misé sur la venue d’une Voiture de sécurité qui ne vint jamais mais parer à un arrêt au mauvais moment. Stroll a ainsi prolongé ses pneus tendres 38 tours avant de passer aux mediums, moins efficaces. Résultat : une course sans relief.

14. Alexander Albon (20ᵉ) : Parti depuis la ligne des puits après l’annulation de son chrono aux qualifs, Albon utilise la course comme séance d’essai. Bon rythme en air libre, mais trafic et drapeaux bleus ruinent tout espoir de remontée.

15. Liam Lawson (12ᵉ) : Parti trop loin sur la grille, bloqué dans un train DRS, le Néo-Zélandais montre néanmoins un potentiel croissant au fil des courses. Une stratégie décalée ne suffit pas à compenser son mauvais départ.

16. Franco Colapinto (16ᵉ) : Départ solide et quelques dépassements initiaux, mais le rythme s’effondre ensuite. Colapinto tente un arrêt anticipé pour maximiser les pneus neufs, sans réel gain. Il reste piégé dans le peloton. Malgré tout, sa performance fut meilleure que Gasly, pourtant la référence habituelle de l’équipe Alpine.

17. Gabriel Bortoleto (14ᵉ) : Contact au départ, aileron avant cassé, arrêt forcé : sa course est ruinée d’entrée. Malgré un bon rythme, il reste coincé derrière Colapinto la majeure partie du temps.

18. Esteban Ocon (17ᵉ) : Petite progression en début de course, mais impossible de dépasser ensuite. Coincé derrière un train DRS après son arrêt, Ocon termine cette épreuve sans éclat.

19. Pierre Gasly (19ᵉ) : Course jumelle de celle d’Ocon. Bon départ, long premier relais, puis blocage complet dans le trafic. L’Alpine manque de performance et de vitesse de pointe, mais le Français garde espoir de ramener l’équipe au milieu du peloton.

20. Nico Hülkenberg (11ᵉ) : Une course difficile marquée par un tête-à-queue et une Sauber peu adaptée au tracé. Que le podium de Silverstone semble loin ! L’Allemand vise déjà la transition vers Audi 2026, espérant un meilleur équilibre de voiture.